- Jean-François Janinet
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Jean-François Janinet ou François Janinet, né à Paris en 1752 et mort dans cette ville le 1er novembre 1814, est un graveur français, actif vers la fin de l'Ancien Régime et pendant la Révolution française, qui eut une approche novatrice de la gravure en couleurs.
Sommaire
Vie
Formation
Le père de Janinet était un graveur en pierres fines établi rue Saint-Germain à Paris, et il enseigna probablement à son fils les rudiments du dessin. Le jeune homme fut ensuite élève de Bachelier avant d'entrer à l'Académie royale en mars 1772 pour étudier la peinture. Dès 1771 Janinet avait pu fréquenter l'atelier de Louis Bonnet. Il poussa plus loin les techniques de celui-ci pour obtenir un effet semblable à l'aquarelle ou au lavis.
Carrière sous l'Ancien Régime
Les premières gravures de Janinet datent de 1774. Il grave alors d'après les peintres à la mode tels que Hubert Robert, Jean Honoré Fragonard ou Jean-Baptiste Greuze. Il se révèle dès cette époque excellent portraitiste, comme en témoigne son portrait de Melle Bertin, modiste de la reine. Janinet se fait remarquer par les frères Campion et participe à un projet collectif illustrant les monuments de Paris.
Sa carrière artistique ne l'empêche pas de s'intéresser aux sciences, et notamment à l'aérostatique, à laquelle il renonce en 1784 après une tentative ratée pour s'élever dans un ballon de sa fabrication, ballon qu'il se proposait de diriger à l'aide d'une sorte de gouvernail en forme de queue de poisson[1].
Marié à une certaine Marie-Madeleine-Françoise Poumentin, dont il a une fille, Janinet poursuit sa carrière de graveur. Sa technique lui permet notamment de donner des versions très fidèles des gouaches du peintre Nicolas Lavreince, petites scènes de genre typique de l'esprit léger du XVIIIe siècle. Il est également chargé des illustrations de l'hebdomadaire Costumes et annales des grands Théâtres de Paris.
Sous la Révolution
La Révolution n'affecte pas le succès de Janinet qui s'adapte à de nouvelles sources d'inspiration. Il donne des gravures d'actualité, comme Le Départ des Dames de la Halle et des Femmes de Paris pour Versailles, 5 octobre 1789, Les Femmes de Versailles siégeant à l'Assemblée nationale au milieu des députés, le 5 octobre 1789 ou encore une Vue du Champ de Mars au moment de la prestation du serment civique[2]. Il va ensuite travailler assidument à des gravures d'après Jean-Guillaume Moitte, inspiré par les souvenirs de la République romaine. On lui doit ainsi des œuvres historiques telles que La Mort de Lucrèce, présentée au salon de 1793, ou allégoriques comme ces deux aquatintes de 1792, L’Égalité et La Liberté[3].
Source
- Emmanuel Bénézit (dir.), Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et tous les pays, Paris, Gründ, 1999 (ISBN 2-7000-3010-9)
Notes et références
- Gaston Tissandier, La Navigation aérienne, L'Aviation et la Direction des aérostats dans les temps anciens et modernes, Paris, Hachette, 1886
- Salon de 1791
- La Liberté est assise sur un trône et tient dans ses mains un bonnet phrygien et une massue avec laquelle elle écrase le despotisme
Catégories :- Personnalité française
- Aéronaute
- Naissance en 1752
- Naissance à Paris
- Décès en 1814
- Graveur français
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