- Jacques Joseph Spaak
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Jacques Joseph Spaak, né le 26 juin 1742 à Bruxelles et décédé le 8 décembre 1825 dans sa ville natale, est un militaire (archer garde noble), artiste peintre et poète, dernier enfant du couple Magnus Spaak et Anne Caroline Dispeau.
Sommaire
Biographie
Jacques Joseph Spaak, commença sa carrière à la cour de Charles-Alexandre de Lorraine comme archer garde noble. A la mort de l'archer garde noble Van Daelen en 1764, six candidats se présentent pour obtenir la place vacante. Ce fut Jacques Joseph Spaak ayant « l'âge, la taille et la conduite convenable » qui fut nommé le 7 juillet 1764. Depuis 1760, la nomination des archers était subordonnée au paiement d’une somme de 150 pistoles en faveur de la recette des finances.
Mais Jacques Joseph Spaak était également doué pour la peinture et le dessin et il fit partie de la pléiade d’artistes auxquels le gouverneur de Pays-Bas autrichiens, Charles de Lorraine, fit appel pour orner son palais et exécuter des décors pour le théâtre et les belles fêtes qu’il donna tout au long de son règne.
Spaak apparait fréquemment dans la comptabilité de la maison du gouverneur général. Les documents où son nom est cité confirment qu’il travaillait comme décorateur pour les mascarades et les fêtes que le gouverneur donna à Bruxelles de 1774-1775. En 1776, JJ Spaak copia six tableaux « servant de supports à la salle d’audience » du palais de Bruxelles. Dès 1781, il fut attaché comme décorateur à la « Troupe des comédiens de Bruxelles » et peignit le cintre de la salle du Grand Théâtre sur la Monnaie.
Après la chute de l’Ancien Régime, Spaak qui a perdu son emploi de garde noble, se livra à la décoration de bâtiments, d’appartements et de voitures, aidé par son fils aîné Jacques François Joseph.
Son œuvre picturale
- 1803, Bruxelles érigea un arc de triomphe à l’occasion de la réception de Napoléon qui fit son entrée dans la ville par l’Allée Verte. Dressée sous la direction de l’architecte municipal Ghislain-Joseph Henry, cet édifice fut décoré de statues dues à Godecharle ; elles représentaient les vertus de Bonaparte. Pierre Joseph Célestin François et Jacques Joseph Spaak en avaient fait les peintures qui évoquaient les faits les plus glorieux de la vie du premier Consul.
- huit gouaches, conservées au Musée communal de Bruxelles nous restituent l’image des portes de la ville dans le dernier quart du XVIIIe siècle. Ces documents offrent un témoignage intéressant de l'iconographie de Bruxelles.
- 1785: quatre gouaches conservées à la Graphische Sammlung Albertina de Vienne, offrent des vues du château et du parc de Schoonenberg à Laeken. Elles proviennent de la collection de l’archiduc Albert de Saxe-Teschen, mari de Marie-Christine de Lorraine, fille de Marie-Thérése et sœur de Joseph II.
- 1806: à Gand, il présente deux aquarelles offrant des vues de jardins anglais au salon de Gand.
- 1811: au salon de Bruxelles qui ouvre ses portes en 1811, il expose trois aquarelles exécutées pour le recteur de l’Académie de Bruxelles, Charles Van Hulthem. Elles représentent l’église des Jésuites de Bruxelles et nous restituent le portail et l’intérieur de ce sanctuaire au moment de sa démolition en 1811. Cet édifice occupait l’emplacement compris entre la rue de la Paille, le Grand Sablon et la rue de Rollebeek.
- 1815: au salon de Bruxelles, il présente trois œuvres dont une toile représentant l’intérieur d’un palais. Les deux autres, dessin à la gouache, forment des pendants et étaient intitulés Le départ pour la promenade et Le retour de la promenade.
Le poète
Mais il ne se consacra pas uniquement à la peinture et fut un membre actif de la Société de littérature de Bruxelles et publia quelques poèmes notamment dans l'Almanach poétique de Bruxelles pour 1813[1].
Bibliographie
- 1985: Barbara Issaverdens, "Pierre-Joseph-Célestin François", dans 1770-1830. Autour du néo-classicisme en Belgique, Bruxelles, Crédit Communal, 1985, p. 123.
- 1986: Roland Mortier, Études sur le XVIIIe siècle, 1986.
- 1989: Revue belge d'archéologie et d'histoire de l'art, Académie royale d'archéologie de Belgique, 1989.
- 2010: Paul De Zuttere, "Généalogie de la famille Spaak" dans l'Intermédiaire des Généalogistes n° 385, Janv.-Févr. 2010.
Notes
- « Une lettre du 19 germinal an X (9-4-1802) de Pierre Claude Vidal, secrétaire de la Société de littérature de Bruxelles, à H.J.E. Colbert, greffier à la Cour suprême de justice à Bruxelles, renferme l'ordre du jour de la réunion que cette société tint le lendemain. Le point 2 porte: "Quelques pièces de poésie de M. Spaak". Signalons enfin que l'Almanach poétique de Bruxelles pour 1813 contient une pièce de Jacques Joseph Spaak. » Lire Paul De Zuttere, op. cit. :
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