- Henri Eloy Leroy
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Henri Eloy Leroy Henri Eloy LeroyMandats Bourgmestre de Soignies 1830 – 1836 Biographie Date de naissance 1er décembre 1787 Lieu de naissance Soignies (Pays-Bas autrichiens) Date de décès 4 janvier 1865 Lieu de décès Soignies (Belgique) Diplômé de Université de Leyde Profession Médecin Résidence Soignies (Belgique) modifier Henri Eloy Joseph Leroy, médecin, patriote et Bourgmestre de Soignies, en Wallonie (Belgique), de 1830 à 1836.
Sommaire
Biographie
Il est né à Soignies, le 1er décembre 1787 et y est décédé le 4 janvier 1865.
Henri Leroy commence sa formation en médecine à Bruxelles en 1807, il la poursuit en 1810 à Paris mais ses parents, inquiets des troubles politiques, le rappellent à Soignies. Il est à cette époque chargé de service à l’hôpital militaire de Mons où il contracte la fièvre typhoïde. Après une longue convalescence, il termine ses études de médecine et obtient son diplôme de l'Université de Leyde en 1816. Il s'occupe des victimes de la bataille de Waterloo et n'a de cesse de leur venir en aide. Il s'installe ensuite en qualité de médecin des pauvres de Soignies et des entités environnantes. Sa notoriété auprès de la population est à la mesure de ses grandes qualités humaines. Il exercera jusqu'en 1837.
A la révolution, en 1830, il devient le premier bourgmestre belge de la localité, fonction qu'il occupe de 1830 à 1836. Henri Leroy n'avait pas hésité à lever une "armée" de volontaires à Soignies pour marcher sur Bruxelles et soutenir ainsi la révolution.
En 1832, il reçoit la médaille de première classe pour son comportement exemplaire durant l'épidémie de choléra.
De 1839 à 1841, il est le président de la commission médicale du Hainaut, il publie plusieurs articles (sur la péritonite aigüe, les maladies de la peau, les convulsions chez le nourrisson…).
En 1844, Léopold Ier le fait Chevalier de l'ordre de Léopold pour ses nombreux services rendus à la Patrie.
Henri Leroy décède le 4 janvier 1865. Une foule immense l'accompagne à sa dernière demeure. Le Docteur Cambier, alors président de la commission médicale du Hainaut, et M Tallois de l'Académie royale de médecine de Belgique, lui rendirent un vibrant hommage.
Lire l'éloge funèbre de Henri Eloy Le Roy (cliquez sur "dérouler")"Messieurs,
Une douloureuse cérémonie nous réunit auprès de cette tombe, qui va se fermer pour toujours. L'Académie royale de médecine a chargé son premier Vice-Président et son Secrétaire, de venir rendre au vénérable collègue, dont nous entourons les restes mortels, un pieux et dernier devoir. C'est à moi qu'est dévolue la tâche de retracer en quelques mots la vie, la carrière médicale de celui dont la Compagnie a voulu récompenser, dans ses dernières années, le dévouement constant à l'humanité souffrante, en même temps que la science acquise dans le long exercice de son art. Henri-Éloy-Joseph Le Roy naquit à Soignies, le 1er décembre 1787, et cette ville a eu le bonheur de conserver dans son sein, pour ainsi dire constamment, l'homme de bien auquel elle a donné le jour. Après y avoir fait ses humanités et avoir obtenu de brillants succès dans presque toutes les branches qui étaient enseignées au collége de celte ville, Le Roy fut admis en 1807, à l'École de médecine de Bruxelles. En 1810, il se rendit à Paris et y fréquenta les cours de la Faculté de médecine.
Les grands événements qui se préparaient en 1812 furent cause que ses parents désirèrent de le voir rentrer au foyer paternel. Pour notre regretté confrère le désir d'un père, d'une mère était un ordre. Il revint à Soignies. Mais comme il était profondément entré dans ses goûts de se dévouer à l'humanité souffrante, il crut devoir se présenter aux examens pour l'obtention du titre d'officier de santé, en attendant qu'il put prendre un grade plus élevé dans la hiérarchie de l'art, à l'exercice duquel il voulait se livrer. Le célèbre professeur de l'École de médecine de Strasbourg, Tourte, qui présidait le jury, avait reconnu dans le jeune Le Roy un de ces hommes d'élite sur lequel il est permis de fonder de grandes espérances. Aussi le recommanda-t-il chaleureusement au préfet du département de Jemmapes, qui le chargea de plusieurs fonctions importantes et notamment du service de l'hôpital militaire de Mons. La fièvre typhoïde qui sévissait au commencement de 1814 dans cet établissement, ne l'ayant point épargné, il fut contraint d'abandonner ce service pour rétablir sa santé gravement compromise. A peine convalescent, Le Roy fut nommé membre de la Commission établie pour le soulagement des militaires malades ou blessés et des prisonniers de guerre. Là encore, notre charitable confrère se voit dans son élément. Il y a des matheureux à secourir, il y a du bien à faire, son cœur généreux répondra à l'appel qui lui est adressé. Non-seulement il emploie toutes les ressources de son art à soulager ces victimes de la guerre, mais le temps qui lui reste, il le consacre à recueillir des secours de toute nature pour les distribuer, avec ses collègues de la Commission, à plus de sept mille prisonniers de guerre et à une multitude de malades et de blessés de toutes nations.
Après la réunion de la Belgique à la Hollande, Le Roy quitta la ville de Mons et vint se fixer à Soignies, sa ville natale. Là, trouvant un peu de temps à consacrer à l'étude, il se prépara à aller recevoir le litre de docteur en médecine, à la célèbre Université de Leyde. Son diplôme lui fut délivré le 17 mai 1816.
Nommé médecin des pauvres de plusieurs communes des environs de Soignies, il a continué ce service de dévouement jusqu'en 1837. En novembre 1823, il fut nommé membre de la Commission médicale provinciale du Hainaut. En 1839, 1840 et 1841, il fut désigné pour la présider. A partir de 1830, il a été médecin des hospices et du Bureau de bienfaisance de la ville de Soignies. En 1832, époque néfaste où le choléra a fait tant de victimes, Le Roy était bourgmestre de la ville qui l'a vu naître. Ce fut une belle occasion pour lui de montrer son inépuisable charité et son dévouement sans bornes. Les mesures qu'il adopta comme magistrat et comme médecin, enrayèrent la marche rapide de cette cruelle épidémie, et Soignies ne compta que soixante-quatre cholériques qui succombèrent aux atteintes du mal. Aussi Sa Majesté voulant récompenser les services qu'il avait rendus, lui décerna la médaille de 1ère classe.
Après avoir retracé la carrière charitable et pleine de dévouement de mon regretté collègue, que puis-je y ajouter pour rehausser l'éclat de son nom? Je me bornerai à rappeler qu'il a été nommé, en 1825, membre correspondant de la Société des sciences médicales et naturelles de Bruxelles, et qu'en 1833, il a été élu membre effectif de la Société provinciale des sciences, des arts et des lettres du Hainaut. En sa qualité de membre de la Société des sciences médicales et naturelles de Bruxelles, Le Roy a fourni divers travaux qui ont été insérés dans la Bibliothèque médicale, nationale et étrangère, ainsi que dans le Journal de la Société, qui fait suite à celte première publication périodique. Parmi ces travaux figurent une observation de péritonite aiguë, un travail sur les maladies de la peau, un mémoire sur les avantages de la saignée dans les affections convulsives chez les enfants en bas âge, etc.
L'Académie royale de médecine lui conféra, en 1860, le litre de membre honoraire. Cet hommage spontané de ses confrères fut une douce consolation pour Le Roy, et il le prouva bien, en assistant, malgré son grand âge, à plusieurs de nos séances. Parlerai-je maintenant de son dévouement à la patrie et de sa carrière administrative? Ceci ne rentre guère dans ma mission; néanmoins je ne puis m'empêcher d'en dire un mot.
En 1830, à cette époque mémorable où la Belgique voulut reconquérir son indépendance, Le Roy organisa, à Soignies, une compagnie de volontaires qui volèrent au secours de Bruxelles pendant les journées de septembre, et il envoya en même temps des vivres pour aider au ravitaillement de cette ville. Cet acte de dévouement à la cause nationale, lui a mérité la décoration de la croix de Fer. Dans la même année Le Roy fut appelé par le Gouvernement provisoire aux fonctions de bourgmestre de la ville de Soignies, charge qu'il a remplie jusqu'en 1836. En 1831, il fut nommé commissaire de district, fonctions qu'il a occupées jusqu'en 1847. C'est pour services rendus en cette qualité que Sa Majesté Léopold, voulant donner un témoignage de satisfaction à notre regretté collègue, le nomma, en 1844, Chevalier de son ordre.
Voilà, Messieurs, quelle fut la carrière de l'homme que nous pleurons; carrière où la charité et le dévouement ont eu une bien large part. Quand l'on quitte le monde en laissant d'aussi nobles souvenirs, on ne lègue que des regrets non-seulement à sa famille et à ses amis, mais aussi à tous ceux dont on a été connu.
Adieu donc Le Roy! Adieu cher collègue!! Tu emportes dans la tombe ce qui doit le plus consoler l'homme de bien: l'amour de tes proches, l'estime de tes amis et de tous ceux qui ont entendu prononcer ton nom[1].Famille
Ses parents sont Philippe Vincent Leroy (1742-1829) et Marie Thérèse Pieman (née ca 1760), tous deux originaires de Soignies.
Ils eurent dix enfants. Henri Eloy fut le deuxième.
Il épouse Thérèse Catherine Joseph Marousé (1787-1878). Ils eurent neuf enfants.
Henri Eloy Leroy est l'arrière-grand-père de Henri Bourdeaux (1884-1968), pharmacien à Soignies, dont l'officine (datant de la fin du XIXe siècles) est restée intacte jusqu'à nos jours.
Sources
- éloge funèbre prononcé par M. Tallois in "Bulletin de l'Académie royale de médecine de Belgique], série 2, T. VIII, Bruxelles, Manceaux, 1865. "
- (en) My Leroy Family in Belgium, Brady Wooten Kerr
- (en) www.leroyfamilyofbelgium.4t.com
- (en) www.findagrave.com
Lien externe
Henri Leroy a eu une grande descendance dont une branche qui vit actuellement aux États-Unis et qui consacre un site en anglais très bien documenté à son illustre aïeul.
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