- Gérard Du Doyer de Gastels
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Gérard Du Doyer de Gastels, né à Champhol le 29 avril 1732, mort à Paris, le 10 avril 1798, est un poète et dramaturge français.
Fils d’un conseiller en la Chambre des comptes et frère d’un conseiller au Parlement, le marquis Du Doyer a été décrit comme un « homme à révolutions » : servant à quinze ans dans le régiment d’Aunis, il en sortit pour se faire oratorien ; il resta sept ans à l’Oratoire et devint janséniste et zélé convulsionnaire, et quitta la communauté avec des sentiments qui le firent bien voir des encyclopédistes. Il s’adonna à l’étude des sciences et n’en négligea aucune, depuis la théologie qu’il avait étudiée à l’Oratoire, jusqu’à la chimie et aux mathématiques. Les lectures fréquentes qu’il faisait de Bayle achevèrent de le conduire au scepticisme ; il finit par ne plus rien croire sans preuves mathématiques ; mais le flegme de son esprit ne pénétra pas jusqu’à son cœur. Il s’en dégouta et se jeta dans les bras de Fréron.
Il n’avait que vingt-deux ans lorsque Dorat eut occasion de lui faire connaitre à la comédienne Doligny, jeune actrice des Français, à la conduite toujours irréprochable, dont la vertu fondée sur une figure s’humanisait avec les beaux esprits. Du Doyer s’enflamma pour elle, et lui adressa une épitre en vers, qui a été imprimée dans l’Almanach des Muses de 1766. L’ayant épousée en 1795, il composa quelques pièces de théâtre, et vécut jusqu’à l’âge de 66 ans, toujours épris d’elle et toujours heureux, quoique d’autres documents indiquent qu’ils ne vivaient pas dans une si étroite intimité.
Dudoyer a fait représenter à la Comédie-Française : Laurette, comédie en 2 actes et en vers libres, jouée le 14 septembre 1768 ; le Vindicatif, drame en 5 actes et en vers libres, 1774, in-8°, qui a eu quelques représentations ; Adélaïde ou l’Antipathie contre l’amour, comédie en 2 actes et en vers de dix syllabes, 1780, in-8°. « Bagatelle, dit Laharpe, dont le fond, il est vrai, est très usé, mais qui est écrite avec facilité, quelquefois avec grâce, et dont quelques détails et le jeu des acteurs font à peu près le mérite. » ; diverses poésies dans l’Almanach des Muses ; plusieurs manuscrits, parmi lesquels une tragédie dont on ignore le titre et le sujet.
Sources
- Émile Campardon, Les Comédiens du roi de la Troupe française pendant les deux derniers siècles, Paris, Honoré Champion, 1879, 336 p. [lire en ligne (page consultée le 28 février 2011)], p. 222.
- Joseph-François Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne, t. 11, Paris, Madame C. Desplaces, 1856, 604 p. [lire en ligne (page consultée le 28 février 2011)], p. 426.
- L’Intermédiaire des chercheurs et curieux, t. 36, Paris, L’Intermédiaire des chercheurs et curieux, 1897 [lire en ligne (page consultée le 28 février 2011)], p. 749.
Catégories :- Dramaturge français du XVIIIe siècle
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- Décès en 1798
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