Guy Claude Roland de Laval-Montmorency

Guy Claude Roland de Laval-Montmorency
Naissance	5 novembre 1677 Le Breil sur Mérize Sarthe au château de Pescheray
Décès	14 novembre 1751 à Parigné l'Evêque Sarthe au château de Châton
Origine	Français
Allégeance	Royaume de France
Grade	Maréchal de France en 1747
Années de service	entré le 4 avril 1694 après le collège militaire au régiment du roi Louis XIV. -
Faits d'armes	Guerre de Succession d'Espagne. L'ironie de l'histoire voulut qu'il soit peut-être impliqué dans la conspiration de Cellamare.
Distinctions	Maréchal de France 1747 , Grand Chambellan de Stanislas, roi de Pologne.
Autres fonctions	Seigneur de Vallon, de Châton, de Crénon et autres lieux.
Famille	Famille de Laval Famille de Montmorency
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Guy Claude Roland de Laval-Montmorency^[1], dit le comte de Laval puis Maréchal de Montmorency, naquit le 5 novembre 1677 au château de Pescheray à Le Breil-sur-Mérize, maréchal de France, militaire français. Il décéda le 14 novembre 1751 à Parigné-l'Évêque, dans la Sarthe, au château de Châton.

Famille

Guy-Claude-Roland de Laval était le fils de Gabriel II de Laval-Tartigny^[2] et de Renée Barbe de la Forterie, fille de Claude Barbe de la Forterie. Le 29 juin 1722, il épousa Marie-Elisabeth de Rouvroy de Saint-Simon (10 mars 1698 - 4 janvier 1762), Dame de Parigné et aussi appelée Madame la Maréchale de Montmorency. Marie-Elisabeth de Rouvroy de Saint-Simon était la fille d'Eustache-Titus de Rouvroy, marquis de Saint-Simon, brigadier des armées du roi. Elle était cousine de Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon, le mémorialiste, qui, après la mort d'Eustache-Titus, se comporta comme un père adoptif pour Marie-Elisabeth, tout comme pour son frère, Claude de Saint-Simon. Les enfants d'Eustache-Titus habitaient à Meudon chez le duc, leur cousin.

De ce mariage, outre quatre garçons(?) morts jeunes dont Guy Claude Rolland (sic registres paroissiaux), chevalier de Laval et Cyprien Joseph Roland, vinrent:

• Marie-Louise qui naquit le 31 mars 1723, elle fut la dernière abbesse de Montmartre, voir le livre de Delsart^[3], et, en cette qualité fut condamnée puis guillotinée par le tribunal révolutionnaire le 24 juin 1794 . Marie-Louise de Laval-Montmorency est aussi citée sous le prénom de Henriette-Charlotte selon Désormeaux - L'histoire de la maison Montmorency - 1764 - ouvrage présenté à Louis XV sur commande de Monsieur le Duc de Montmorency-Luxembourg . Depuis la révolution, son corps repose au Cimetière de Picpus ^[4]. Marie-Louise de Laval-Montmorency, lourdement handicapée, fut condamnée à l'échafaud par le tribunal révolutionnaire; elle aurait "sourdement et aveuglément" comploté contre la République. Il existe deux versions pour ce mot, tantôt attribué à Fouquier-Tinville, tantôt attribué à un juge inconnu du tribunal; voir le livre de Delsart. Toutefois, le grief principal qu'on lui reprocha fut une alliance outre-rhin, ce qui semble être vrai mais sans complot puisque sa sœur, Henriette Louise était encore vivante; Henriette Louise( +1811) étant mariée à Bleickard-Maximilian-Augustin von Helmstatt(+1802). Homonymie: Il ne faut pas confondre l'abbesse de Montmartre avec Marie-Louise-Augustine de Laval-Tartigny, femme de Louis-Antoine Crozat de Thiers, ou encore avec Marie-Louise de Laval-Montmorency (Laval-Lezay voire Laval-Monfort), femme de Biran, Antoine Gaston de Roquelaure, et donc duchesse de Roquelaure. Louis XIV la choisit comme maîtresse et demanda à Roquelaure de l'épouser; il accepta moyennant une hérédité et un autre brevet de duché. Bon mot de Biran d'après les mémoires de Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon qui, à la naissance de la première enfant du couple, aurait laissé échapper: "Mademoiselle, Soyez la bienvenue, Je ne vous attendais pas sitôt..."

• Joseph-Pierre qui fut appelé Monsieur le comte de Laval, puis comte de Laval-Montmorency, voire de Montmorency-Laval - inversion des patronymes due à l'héritage en suspens du duché qui échut par la suite à Guy-André-Pierre. Cependant, ce point n'est pas clair et les vrais documents d'époque manquent; le patronyme Montmorency-Laval se tient plutôt au XIXème du fait de l'alliance de la maison Laval-Montmorency et de la maison Montmorency-Luxembourg; toutefois le 30 décembre 1764 fut établi un contrat de mariage entre le marquis de Laval et une demoiselle de Montmorency . Joseph-Pierre naquit le 28 mai 1729 et décéda le 29 juillet 1757 à la bataille d'Hastenbeck; il y faisait fonction d'aide maréchal général des logis. En 1756, Joseph-Pierre devint brigadier général, il était aussi colonel du régiment de Guyenne. En 1749, il se maria avec Elisabeth-Renée de Maupéou - leur postérité fut: Claudine-Anne-Elisabeth ( 1750 - ?) puis, Gui-Marie-René ( 1751 - ? ) appelé Monsieur le comte de Laval et enfin Louis-Adélaïde-Anne-Joseph, appelé le chevalier de Laval et qui devint brigadier général des armées du roi (18 octobre 1752 - 12 mars 1828 tombe au cimetière de Montparnasse^[5], )

• Henriette-Louise, sans postérité connue à ce jour, qui naquit le 29 juin 1733 et décéda en 1811, à Heilbronn semble-t-il ; elle est aussi connue comme Louise de Hinsange ou Hingsange. Elle se maria le 18 mars 1747 avec Bleickard (Bleckard ou Pleickard ou Plaickard) Maximilian Augustin von Helmstatt 1728-1802^[6], (de)). Bleickard-Maximilien-Augustin von Helmstatt était baron d'Helmstatt (de), comte de Morhange et seigneur de Hingsange. Sa première qualité fut Freiherr, baron libre du Saint-Empire Germanique, et surtout il revendiqua sa nationalité lorraine que Stanislas Leszczyński lui accorda le 17 septembre 1765 par lettres de naturalisation; Louis XV annihila cette nationalité. Bleickard-Maximilien-Augustin von Helmstatt fut souverain de Neckarbischofsheim (de) et aussi seigneur de Châton au Maine, domaine de son beau-père^[7],[8]. Sa carrière dans les armées du roi fut d'être capitaine au régiment de cavalerie Barbançon puis colonel du régiment de cavalerie de Bretagne dès 1748. Il fut mestre de camps du 3e régiment de hussards en 1783.

Histoire

Guy-Claude-Roland de Laval entra sous-lieutenant au régiment du roi en 1694. Il se trouva à la marche de Vignamont, au bombardement de Bruxelles et à la prise d'Ath ; capitaine au régiment du roi le 17 février 1701, il leva un régiment de son nom en 1702.

Colonel-lieutenant du régiment de Bourbon, le 4 mars 1705, il servit à l'attaque des lignes de Wissembourg, marcha de là à l'armée de Dauphiné, eut part à la prise de Soncino et de Montmélian. Au siège de Nice, qui se rendit le 4 janvier 1706, il reçut deux atteintes de boulet. Il était à l'attaque des lignes lors de la Bataille de Turin ; à la levée du siège de Toulon, le 22 août 1707. En 1709, à l'armée de Flandre, chargé de la défense du poste dit des sept fontaines, lors du siège de Tournai ; il s'y maintint pendant dix-huit jours , et eut la main gauche écrasée par un éclat de bombe.

Brigadier, par brevet du 29 mars 1710, il se distingua à l'attaque du fort d'Arleux. Il battit, le 10 juillet 1712, un corps de trois mille hommes près de Valenciennes. Il combattit à la Bataille de Denain, à la prise de Marchiennes, à celle de Douai, où il entra par la gorge de la demi-lune verte et s'y retrancha ; au siège du Quesnoy, dont il eut le commandement après la prise. Il eut part à la reddition de Spire, Worms, Kaiserslautern ; au siège de Landau où il emporta d'assaut le Pâté , attaqua et prit la contregarde qui couvrait l'un des bastions; se signala à la défaite du général Vaubonne, le 20 septembre 1713 ; à la prise de Fribourg, etc.

Maréchal de camp par brevet du 1^er février 1719, il fut nommé gouverneur de Philippeville par provisions du 23 janvier 1722. En 1734, à l'armée du Rhin, il servit à l'attaque des lignes d'Etlingen ; au siège de Philisbourg, où il monta à la tranchée le 4 juin , les 2 et 4 juillet, et s'empara du poste dit la petite Hollande. Il marcha ensuite au siège de Worms, qui fut pris le 23 juillet. Il fut créé lieutenant-général des armées du roi par pouvoirs du premier août. Il commanda au pays Messin en 1741, en Lorraine, en 1744, et obtint le gouvernement de Béthune par provisions du 20 septembre. Créé maréchal de France, par état donné au camp d'Hamal, en Brabant, le 17 septembre 1747, il quitta le commandement de la Lorraine le 31 octobre suivant, et prêta serment le 3 décembre.

Il mourut le 14 novembre 1751.

On peut préciser que le Maréchal de Montmorency, appelé aussi Maréchal de Laval dans le Maine ou encore de Laval-Montmorency, décéda au château de Châton et fut inhumé dans la chapelle du cimetière de Parigné l'Évêque^[9].

En 1828, en réponse à une demande des services de la préfecture, la mairie fait état des diverses destructions révolutionnaires sur la commune tel le démantèlement du château de Châton dont ne subsistent aujourd'hui que quelques murs d'enceinte et du logis. En revanche, il n'est pas mentionné la destruction de la sépulture même si aujourd'hui rien ne permet de la deviner^{[10],[11],[12]}.

Compléments à venir. Rectification de la carrière militaire à venir.

Notes et références

Note: concernant le livre de Delsart " La dernière abbesse de Montmartre" cité ci-dessus, il existe plusieurs erreurs tel le patronyme; celui-ci est Laval voire Laval-Montmorency et non Montmorency-Laval, terme plutôt du XIX^e siècle allant de pair avec la qualité de prince donnée à Anne Adrien Pierre par Charles X. De même, le titre de duc de Laval-Montmorency ne fut, semble-t-il, ni donné à Guy-Claude-Roland de Laval, ni à son fils Joseph-Pierre ou encore à ses propres enfants. Ce titre échut à un cousin éloigné Guy André Pierre de Montmorency-Laval en 1758 sur décision de Louis XV. Cependant, cette partie d'histoire est très trouble du fait des tensions vives qui existaient entre Louis XV et Stanislas Leszczyński; une sorte de guerre intime et froide, peut-on dire. Au vu de certains documents, le duché de Barr et de Lorraine "devait" devenir un état libre et souverain à la suite de la Guerre de Succession d'Autriche; ce que L XV ne manqua pas de fouler du pied, une fois son beau-père décédé.?

Références des compléments de février 2010:

• Archives Départementales de la Sarthe.
• BNF bibliothèque nationale de France.
• Médiathèque du Mans, département des ouvrages anciens.
• Désormeaux.
• Mémoires et testament de Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon.
• Correspondance de la Duchesse d'Orléans, mère du régent Philippe d'Orléans.

Voir aussi

Article connexe

• Famille de Laval

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