- Garde royale du roi de France
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La Garde royale fut au service des rois de France Louis XVIII et Charles X.
Historique
Au début de la Seconde Restauration, la Maison militaire de Louis XVIII est réorganisée et son effectif diminué. Par ordonnance du 1er septembre 1815, la maison militaire est amputée de plusieurs compagnies qui sont remplacées par une garde royale chargée de veiller, avec la maison militaire, à la sûreté du souverrain.
Louis XVIII fixe le chiffre de sa garde royale à 25000 hommes. Elle se compose de huit régiments d'infanterie, dont deux Suisses à trois bataillons chacun, de huit régiments de cavalerie (à savoir deux régiments de grenadiers, deux régiments de cuirassiers, un régiment de dragons, un régiment de chasseurs, un régiment de hussards et un régiment de lanciers à six escadrons chacun). S'y ajoute un régiment d'artillerie de huit batteries (48 bouches à feu). Le roi se réserve le titre de colonel général et il place à la tête de la garde royale quatre maréchaux avec le titre de majors généraux : le duc de Reggio (Oudinot), le duc de Bellune (Victor), le duc de Tarente (MacDonald) et le duc de Raguse (Marmont).
Y être admis était considéré comme une des récompenses militaires de l'armée Française. Louis XVIII, qui n'a pas confiance dans ce qui lui reste d'armée, met à son commandement surtout des émigrés. Les officiers sont au choix du roi. L'uniforme de ces corps est plus brillant que celui des troupes de ligne, leur solde plus forte, leur rang plus élevé, leurs droits plus étendus : le soldat y est assimilé au caporal, le caporal au sergent et ainsi de suite jusqu'aux grades les plus élevés. Cet avantage est retiré à la garde en 1826 mais les officiers sont, après quatre ans de grade, dotés du rang supérieur et lorsqu'ils obtiennent plus tard un emploi dans cet autre grade, ils prennent rang du jour où ils avaient dépassé ces quatre années exigées.
La garde royale se compose d'hommes d'élite choisis dans les corps de l'armée. Elle est spécialement chargée, avec la maison militaire, de veiller à la sécurité du roi.
Pendant quinze ans, dit M. Théodore Anne, la garde royale fut le modèle et l'exemple de l'armée. Elle participe en 1823 à l'expédition d'Espagne et se montre digne du rang qui lui est assigné. La prise du Trocadéro est un fait d'armes glorieux. En 1830 la portion de la garde royale qui se trouve à Paris lutte héroïquement pour défendre la monarchie.
La garde royale est licenciée, en même temps que la maison militaire le 11 août 1830, suite à la Révolution de juillet et à l'expulsion de la branche aînée des Bourbons.
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Shako de la garde royale.
Sources
- Histoire de la maison militaire du roi de 1814 à 1830, E. Titeux, Ed. Baudry (Paris), 1890.
- Encyclopédie théologique, Tome I, Vol. 2, Jacques-Paul Migne, Paris, 1859.
- Dictionnaire de la conversation et de la lecture, Volume 29, Bellin-Mandar, Paris, 1836.
Liens internes
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