- Fortuné Cresson
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Eustache, Fortuné Cresson est un chirurgien et philanthrope français et russe, né le 17 juillet 1874 à Arques (Pas-de-Calais) et mort le 28 février 1945 à Enghien-les-Bains.
Sommaire
Carrière en Russie
Ancien interne de l’École de médecine de Paris[1] et de l’Académie impériale militaire de médecine de Saint-Pétersbourg, il est nommé en 1905 directeur de l’Hôpital français de Petrograd ; appelé régulièrement au chevet des membres de la famille impériale[2], il se consacre tout particulièrement aux nombreux indigents de la capitale.
À la déclaration de la guerre, il s’engage dans les forces russes et convertit un train en ambulance[3] - bloc opératoire mobile afin de porter secours aux soldats russes blessés sur le front de Prusse-Orientale ; ce "lazaret" ambulant, qui permit de sauver de nombreuses vies, lui valut la gratitude du souverain[4]. Capturé et emprisonné par les Allemands, il est libéré en 1916 et rejoint aussitôt la Russie, en tant que médecin-inspecteur et directeur de la mission de médecine militaire française.
Carrière en France
Condamné à mort par le nouveau gouvernement bolchévique pour insoumission, il est contraint de fuir pour se réfugier en France; il y met rapidement sur pied, avec le soutien de la Croix-Rouge, un dispensaire interallié à Villejuif où il opère gratuitement les Russes blancs, sans ressources dans leur très-grande majorité.
Devenu chirurgien-chef (1926) de l’hôpital de Montmorency, il en convertit un pavillon en centre de chirurgie, faisant de cet établissement l’un les plus modernes de la France de l'avant-guerre.
Il est ensuite nommé chef des cliniques Spontini et Violet, puis chirurgien-chef de l’Hôpital Beaujon.
Durant la guerre de 39-45, il s'emploie à opérer les soldats blessés revenus du front, et sauve de nombreux juifs de la déportation en leur produisant des certificats médicaux.
Elu président de la Société des médecins russes Metchnikov (1923) puis de la Société des médecins russes de la Grande guerre (1938).
Famille
Fils unique d'un ingénieur[5] des Chemins de fer russes et d'une Golovnine de Riazan, le dr Cresson avait épousé Hélène, fille du savant chimiste et industriel letton Wjatscheslaw E. Jeftanowitsch[6], qui lui donna cinq garçons: Henri, chirurgien et professeur de médecine, René-Mouk, ingénieur et homme d'affaires, Guy, mort en bas âge, Jacques-Noël, juriste et dirigeant d'entreprise, et Paul, mort à 17 ans (1944) sous les balles allemandes.
Distinctions
- Croix de guerre 1914-1918[7]
- Officier de la Légion d’honneur[8]
- Commandeur de l’ordre de la Couronne belge
- Chevalier (IIIe classe) de l’ordre de Saint-Vladimir, avec glaives[9]
- Chevalier du Mérite Social
Œuvres
- Contribution à l'étude du traitement de la tumeur blanche du genou chez l'enfant (thèse), Gauquelin, 1905
Sources
- AAIHP
- Bulletin de la Légion d'honneur - Section d'Enghien - Janvier 1961
- La Russie des tsars pendant la Grande Guerre (1921-23), Maurice Paléologue
Notes
- Reçu en 1901.
- Dont le prince impérial (à Yalta, en 1914); le dr Cresson était un familier de l'entourage de l'empereur.
- Financé pour partie avec ses propres ressources financières, pour partie grâce à des dons de la communauté française de Russie, de la Communauté de Saint Georges et de la Croix-Rouge de Russie
- Qui le décora personnellement à cette occasion de la croix de Saint Vladimir, IIIe classe, en signe de reconnaissance et d'amitié
- Sans aucun lien de parenté avec le bâtonnier Ernest Cresson.
- Вячеслав Ефимович Евтанович
- Croix de vermeil, décernée le 17 février 1916
- Dossier 33719
- 1916
Catégories :- Médecin du XXe siècle
- Médecin français
- Médecin russe
- Chirurgien français
- Chirurgien russe
- Naissance dans le Pas-de-Calais
- Naissance en 1874
- Décès en 1945
- Titulaire de la Croix de guerre 1914-1918
- Officier de la Légion d'honneur
- Officier de l'ordre de la Couronne
- Chevalier de l'Ordre de Saint-Vladimir
- Émigration russe en France
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