- Édith de la Chevalerie
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Édith Daufresne de la Chevalerie, née le 5 juillet 1918 à Paris et Mort pour la France le 22 novembre 1942, est une volontaire de la France libre, membre du Comité de la France combattante.
Sommaire
Jeunesse
Édith passe sa jeunesse à Paris, elle est la nièce de Xavier de Beaulaincourt de Marles lequel a côtoyé sur les bancs de l’école de l’immaculée conception rue de Vaugirard, chez les Jésuites, Charles de Gaulle dont il était l’ami.
Elle est la sœur de Xavier de La Chevalerie, Français Libre et Directeur du Cabinet du Général de Gaulle (1967-1969).
Après une adolescence mouvementée, Édith épouse à Bogota en Colombie, Koloman Bruner von Lehenstein, un citoyen Autrichien.
Volontaire de la France Libre
Répondant à l’appel lancé par le général de Gaulle, en 1941, Édith décide de rejoindre les forces françaises libres. Mais, depuis la Colombie, l’expédition n’est pas simple. Aucun bateau ne se risque à convoyer vers l’Europe des combattants. La Kriegsmarine surveille toutes les routes, coulant immanquablement tout navire suspect.
Seul port de départ possible, Buenos Aires. Le chemin vers l’Argentine n’est alors pas aisé. Édith rejoint la capitale de l’Argentine l’été 1942.
Après quelques mois d’attente, Édith embarque sur l’Argo, navire affrété par le Comité de la France Combattante.
Avec elle, 156 volontaires d’Amérique latine entendent rejoindre les côtes de l’Europe.
D’un âge de moyen de 22 ans, certains sont français mais la plupart seulement d’origine. La majorité n’a jamais foulé la France. Beaucoup parlent à peine le français. Tous les pays du continent sont représentés.
Le 22 novembre 1942, au large de l’île Sainte-Hélène, l’Argo croise sur sa route un U-Boot. Bientôt le navire coule à pic entrainant tous ses passagers dans les flots.
La mort surprend Édith entre les 11e et 12e parallèles, en la 15e latitude, à 835 milles nautiques de Sainte-Hélène.
Ce jour-là, un bataillon entier de volontaires de la France libre est laminé, sans avoir combattu.
Communiqué
« Le Comité de la France Combattante a le regret de porter à votre connaissance la nouvelle de la disparition de l’Argo parti du port de Buenos Aires le 5 Novembre et sur lequel s'étaient embarqués des volontaires de la France libre. Le navire n'ayant rallié aucun autre port sous contrôle allié, jusqu'à plus ample informé, force nous est de considérer l'Argo comme perdu corps et biens. De ce pas, le Comité honore la mémoire des 156 morts pour la France. »
— Daté du 30 décembre 1942
Sources
- Adolfo Costa Du Rels, Les Croisés de la haute mer (Los cruzados de alta mar), 1953.
- Anxmadae de Leira, La Religion des astres (La religión de las estrellas), 2011.
Catégories :- Personnalité de la France libre
- Naissance en 1918
- Décès en 1942
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