- Désert de sel
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Un désert de sel est un lac plus ou moins temporaire et aux rives changeantes dont les sédiments sont essentiellement constitués par des sels (chlorures, sulfates, nitrates, borates, etc). Les sels précipitent sous l'effet d'une forte évaporation, qui sur un long délai est toujours plus importante que l'alimentation ou arrivée d'eau dans le bassin.
Sommaire
Terminologie
Le terme espagnol de salar est utilisé en Amérique du Sud.
Dans certaines parties du Mexique et des États-Unis, ce genre de formation est nommée playa (littéralement, « plage »).
En Afrique du Sud, le terme correspondant est pan et peut inclure les petits salars du Highveld, typique de la région de Chrissiesmeer comme les grands salars du Cap-du-Nord.
Le terme est également utilisé en Australie ; lorsque le besoin s'en fait sentir, il est possible de distinguer les salt pans (« dépressions salées ») des clay pans (« dépressions d'argile »).
En arabe, l'équivalent est le sebkha ou le chott.
En Iran, il s'agit du kavir.
En Asie centrale, le takir est un type de relief désertique, une dépression d'argile peu profonde submergée lors des pluies saisonnières.
Formation
La formation d'un salar est le résultat d'un long processus pendant lequel les sels vont s'accumuler parce qu'ils ne sont pas drainés vers l'extérieur du bassin (vers les mers et océans), c’est-à-dire par le caractère hydrologiquement fermé du lac (endoréisme).
Ce processus est généralement lié à la présence d'un climat aride avec des taux élevés d'évaporation. Les salars sont très fréquents dans des climats arides comme le sud-ouest de la Bolivie, le nord du Chili et le nord-ouest de l'Argentine. On en rencontre aussi en bien d'autres lieux désertiques de la planète.
Utilisation
De ces salars on extrait principalement du salpêtre ou nitrate de potassium (KNO3) éventuellement mélangé à du nitrate de sodium (NaNO3), de l'iode, du lithium et du chlorure de sodium (NaCl) ou sel commun.
Depuis quelques années, les salars (en particulier ceux de Bolivie) sont très convoités en raison de leur richesse en lithium, métal indispensable à la réalisation des accumulateurs électriques les plus répandus (ordinateurs portables, téléphones mobiles etc.).
Exemples
La liste suivante recense quelques-uns des plus grands salars :
- Salar de Uyuni (Bolivie, 10 600 km2) ;
- Salinas Grandes (Argentine, 8 900 km2) ;
- Pan d'Etosha (Namibie, 6 133 km2) ;
- Chott el-Jérid (Tunisie, 5 000 km2) ;
- Salar de Coipasa (Bolivie, 3 200 km2) ;
- Salar d'Atacama (Chili, 3 000 km2) ;
- Salar d'Empexa (Bolivie, 2 000 km2) ;
- Salar d'Arizaro (Argentine, 1 860 km2) ;
- Salar d'Antofalla (Argentine, 970 km2) ;
- Bonneville Salt Flats (États-Unis, 410 km2) ;
- Salar de Pipanaco (Argentine).
Articles connexes
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