- Bataille de Bloody Marsh
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Bataille de Bloody Marsh Informations générales Date 7 juillet 1742 Lieu Marais de l'île Saint-Simmons (Géorgie) Issue Victoire britannique Belligérants Empire espagnol
Royaume de Grande-Bretagne
Commandants Manuel de Montiano James Oglethorpe Forces en présence 200 hommes 650 hommes Pertes 50 morts
10 prisonniers1 mort Guerre de l'oreille de Jenkins Batailles Porto Bello — Saint Augustine — Carthagène — Santiago de Cuba — Panama — Bloody Marsh — Louisbourg — Bahamas — Glorioso — La Havane modifier La bataille de Bloody Marsh, également connue sous le nom de bataille de l'île Saint-Simmons ou Bloody Marsh est une série d'accrochages entre les troupes espagnoles et britanniques qui se déroulèrent le 7 juillet 1742 dans les marais de l'île Saint-Simmons, située au sud de la Géorgie (États-Unis actuels), dans le cadre de la guerre de l'oreille de Jenkins.
Sommaire
Contexte
Après l'échec du siège de Saint Augustine en 1740, les troupes du gouverneur James Oglethorpe rentrent en Géorgie et se prépare à une réplique espagnole sur le territoire britannique. Celle-ci eut effectivement lieu le 5 juillet 1742, quand une armée composée de soldats de Saint-Augustine, des milices noires de Fort Mosé et des grenadiers de La Havane conduite par Manuel de Montiano, gouverneur espagnol de la Floride, débarque sur l'île de Saint-Simmons et s'empare sans heurts du fort du même nom, où elle établi sa base d'opérations.
Le 7 juillet Montiano ordonne à une troupe de 100 hommes de s'emparer du fort Frederica situé plus à l'ouest et d'inspecter la zone. La nouvelle de ce mouvement parvient à Oglethorpe, qui est précisément dans le fort Frederica et décide de sortir à la tête d'un compagnie de Highlanders écossais, pour tendre une embuscade aux Espagnols.
Gully Hole Creek
Toutefois, avant qu'Oglethorpe n'ait localiser les Espagnols, une patrouille britannique accompagnée de guerriers de la tribu Yamacrawils les rencontre inopinément. Ainsi commencé la première bataille en un lieu connu sous le nom de Gully Hole Creek, situé à environ 1,5 km de fort Frederica. L'arrivée des Écossais fait pencher la balance en faveur des Britanniques et des Espagnols sont obligés de rompre le combat. Douze Espagnols ont été tués et 10 autres ont été faits prisonniers. Les Britanniques ne compte qu'un mort et quelques blessés, parmi lesquels le fameux prince Yamacraw Toonahowi, célèbre pour s'être rendu à Londres et qui se flatte de connaître personnellement le roi George II.
Le bourbier sanglant
Oglethorpe profite de cette première victoire pour occuper le terrain. Le marais est le lieu de passage pour toute armée qui se déplacerait entre Fort Frederica et Saint-Simons. Il en confie la garde à un régiment britannique et un autre sous le commandement du lieutenant MacKay et s'en retourne à Fort Frederica pour rallier les autres forces britanniques.
Comme on pouvait s'y attendre, Montiano est tombé dans le piège et a envoyé une expédition de sauvetage formé par trois compagnies de grenadiers (200 hommes au total) sous le commandement du capitaine Antonio Barba afin de localiser les survivants et tombe sur les avants postes de MacKay, déclenchant la panique chez les Britanniques. Trois pelotons rompent les rangs et fuient vers Fort Frederica, laissant seulement un petit groupe de Highlanders dirigé par le lieutenant Patrick Sutherland. Ceux qui ont fui ne tardent pas à rencontrer Oglethorpe. Le général britannique se met en colère et leur ordonne de retourner immédiatement sur le site de la bataille. Celui-ci est désert lorsqu'ils y arrivent.
Alors que beaucoup de ses compagnons se sont enfuis, Sutherland a maintenu un long échange de coups de feu avec ses assaillants. La lutte a duré jusqu'à ce que les Espagnols, à cours de munitions ne se retirent. Selon le rapport de Montiano, seulement 7 Espagnols, dont le capitaine Barba, mortellement blessés dans la mêlée, ont péri dans les marais. Les sources anglo-saxonnes, qui exagèrent très certainement beaucoup, font elles état de 50 victimes dans les rangs ennemis, et ajoutent que les morts étaient si nombreux que l'eau des marais était toute tintée du sang des victimes. C'est ce pour cette raison que le lieu est maintenant appelé Bloody Marsh.
Sutherland qui n'a pas perdu un seul homme à sauver le prestige des Britanniques. Mais les Espagnols sont parvenus à récupérer leurs collègues perdus et rentrent à Saint-Simmons.
Dénouement
Après des escarmouches du 7 juillet, l'île est plongée dans un calme tendu. Montiano a regroupé ses forces et étudie la possibilité de lancer une nouvelle attaque sur la rivière Frederica, au sud du fort du même nom.
Ayant appris de ses prisonniers que les Espagnols étaient sur le point de recevoir d'énormes renforts de Charlestown (ce qui était faux), décide de jouer sa dernière carte en les libérant.
À leur retour, ceux-ci informent Montiano qu'ils ont observé des navires britanniques se déplaçant dans la zone. Plutôt que de tenter le sort, Montiano se contente de détruire le fort et finalement, le 15 juillet, retourne en Floride.
Conséquences
Bloody Marsh, qui n'a vraisemblablement pas été aussi sanglant qu'il ne l'a été dit à l'époque, n'est en tout cas pas ce qui a fait fuir les Espagnols. C'est pourtant cela qui est encore célébré dans l'État américain de Géorgie. Ce n'est qu'un simple mensonge, un mensonge qui maintiendra le statu quo sur la frontière de la Floride au cours des 6 années que durera encore la guerre entre l'Espagne et la Grande-Bretagne.
Sources
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Batalla de Bloody Marsh) » (voir la liste des auteurs) dans sa version du 6 août 2008.
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