Datation des eaux souterraines

Datation des eaux souterraines

Au sein des aquifères, lâge des eaux souterraines, c'est-à-dire de son temps de transfert de son point dinfiltration vers son exutoire naturel ou non (captage) peut varier du jour au(x) million(s) dannées suivant le contexte géologique et hydrogéologique local.

Pour les hydrogéologues cest « le » paramètre essentiel qui permet de calibrer temps de renouvellement, temps de transfert et vitesse de leau :

  • Age = temps de transfert : il permet donc de déterminer la vitesse entre deux points deau situés sur une même ligne découlement, de prédire le temps que mettra une pollution à atteindre louvrage en avalLe temps de transfert de leau cest aussi le reflet du temps de transfert des solutés présents dans leau comme les nitrates et les pesticides (au facteur de retard près)
  • Age = taux de renouvellement : la mise en pompage dun site modifie son hydrodynamique, mais le débit pompé permet-il datteindre un nouvel équilibre ou tend-il à faire intervenir de plus en plus deau à faible taux de renouvellement et donc de plus en plus vulnérables ?
  • Age = outil de calage des modèles hydrogéologiques : parce que le facteur temps est souvent un paramètre limitant dans lévaluation des modélisations numériques.

Ainsi la connaissance de lâge de leau peut permettre dapporter des éléments de réponse dans les problématiques de pollution diffuse ou ponctuelle et de connaissance de la ressource.

La datation des eaux souterraines est donc un outil qui permet de mieux connaitre le fonctionnement des nappes souterraines. Elle permet de mieux comprendre les évolutions des qualités chimiques des eaux de nappes et des rivières qui y sont associées. Validée scientifiquement, cest désormais un outil innovant daide à la décision pour une gestion durable de la ressource en eau accessible à tous les acteurs de la protection de la ressource en eau.

Sommaire

Historique

La détermination du temps de résidence des eaux souterraines est souvent réalisée de manière indirecte à partir de la résolution des équations de Darcy ou de la Loi de Fick (Metcalfe et al. 1998). Mais cette méthode nécessite une connaissance exhaustive du milieu souterrain et de ses propriétés hydrauliques pour limiter lincertitude sur les âges. Lapproche directe à laide dun traceur permet une observation plus objective des temps de résidence au sein de laquifère, à léchelle du bassin versant.

Il existe différents types de traceurs adaptés aux différents ordres de grandeurs qui peuvent être rencontrés dans le milieu souterrain. Le plus connu est sans conteste le Carbone 14 utilisé pour des temps de résidences compris entre quelques centaines dannées et 50 000 ans. Dune manière générale ces nappes à très faible taux de renouvellement (parfois abusivement qualifiées de nappes fossiles) sont plutôt aujourdhui bien identifiées car elles sont souvent des aquifères relativement productifs et très utilisés.


Un second traceur largement utilisé en hydrogéologie est le tritium dont la concentration atmosphérique a été marquée par un pic durant le début des années 60, à la suite des essais nucléaires atmosphériques. Les concentrations sont aujourdhui beaucoup plus basses et les mesures sont devenues beaucoup plus délicates à interpréter.


Les chlorofluorocarbones (CFC) sont eux caractéristiques des eaux récentes, infiltrées au cours des 50 dernières années. Ce sont donc des traceurs contemporains de lintensification des activités anthropiques tant au niveau agricole que technologique.

Les CFC ou chlorofluorocarbones sont plus connus sous leur nom commercial : fréons©. Leur production de ces gaz a commencé au cours des années 50 dans un premier temps pour remplacer les gaz réfrigérants habituels plutôt dangereux et toxiques (ammoniaque, isobutane…). Ils ont eu depuis de nombreuses autres applications comme gaz propulseur des aérosols, solvants, matière première dans la synthèse de composés synthétique agent dexpansion de mousse…(Höhener et al., 2003). Les CFC de par leur innocuité pour la population humaine (ininflammables, non toxiques ni cancérigènes) ont été très largement utilisés. En conséquence les concentrations atmosphériques de ces gaz ont très fortement augmenté dans latmosphère à partir des années 1960. Néanmoins dès 1974 des études scientifiques ont mis en évidence que le radical Cl issu de la photolyse de ces composés pouvait avoir un effet destructeur sur la couche dozone, rempart naturel de la Terre contre les UV solaires. A partir de 1978 la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) a lancé un programme de suivi des composés halogénés (dont font partie les CFC) dans latmosphère. Dès 1985 la production de ces composés a été réglementée au travers du protocole de Montréal. La fin des CFC est annoncée dans les années 1990 lorsquils sont classés dans la catégorie des gaz à effet de serre. Ils sont également soumis au protocole de Kyoto ratifié en 1997.
Le fort engouement industriel pour ces gaz « miracles » puis la découverte de leur(s) propriété(s) néfaste(s) pour lenvironnement ont conduit à une évolution caractéristique des concentrations atmosphériques de ces composés (figure 1: une croissance exponentielle entre 1950 et 1990, avant un plateau des années 1990 aux années 2000 suivi dune légère diminution à partir des années 2000.

Evolution des concentrations atmosphériques du CFC-12,  CFC-11 et CFC-113 entre 1940 et 2005. Les concentrations sont exprimées en pptv (partie par trillions de volume) soit 0,0001µL/L. Données issues de Walker et al, 2000.

Les CFC ont dabord été utilisés dans le cadre de la datation et du suivi des masses océaniques dans les années 70 (Lovelock et al., 1973; Bullister and Weiss, 1983). Les premières études hydrogéologiques datent de la fin des années 1970 (Randall and Schultz, 1976; Thompson and Hayes, 1979) et leur utilisation plus régulière est concomitante de la publication dune procédure de prélèvement par lUSGS (Busenberg and Plummer, 1992). La datation des eaux par les CFC (Plummer and Friedman, 1999) a été rendue possible par la connaissance de :

  • leurs concentrations atmosphériques sur les 50 dernières années (Bauer et al., 2001)
  • leurs solubilités dans leau (Warner and Weiss, 1985; Bu and Warner, 1995)

De plus, les concentrations en CFC dans lair et leau sont assez importantes pour être quantifiées. Enfin ce sont des composés relativement stables face aux conditions physico-chimiques atmosphériques et biogéochimiques rencontrées dans les milieux souterrains (Metcalfe et al., 1998).

Le principe de la datation

Représentation simplifiée de la circulation deaux souterraines marquées par transfert « piston ». 1) La première année leau des précipitations sinfiltre dans le milieu et acquière la signature chimique de latmosphère (symboles identiques). 2) lannée suivant la concentration atmosphérique du traceur augmente, leau qui sinfiltre au cours de cette année a donc une signature chimique différente de celle de lannée précédente. 3) ces signatures chimiques vont, en labsence de dilution, de mélange ou de dégradation, être conservées par la masse deau jusquà lexutoire du système.

En théorie le principe de datation par traceurs atmosphériques tels que les CFC est assez simple : leau qui sinfiltre dans le sous-sol se met à léquilibre avec latmosphère, elle a donc une signature chimique en lien direct avec la composition de latmosphère.

Dans le milieu souterrain on admet communément (en tout cas dans les zones de recharge) et par simplification que la circulation des eaux souterraines est de type « circulation par effet piston » : dans ce type de circulation il ny a que peu de mélange entre les masses deau infiltrées au cours de pluies différentes, et à fortiori au cours dannées différentes. De manière très imagée, on peut assimiler la circulation des eaux souterraines à un collier de perles ou chaque nouvelle pluie infiltrée (perle) vient pousser celle précédemment en place, aboutissant, en bout de chaîne, à la libération dune masse deau au niveau de lexutoire. Tout lintérêt de la datation des eaux réside dans le fait de savoir combien de « perles » contient le « collier » représentant la circulation des eaux souterraines. Pour des situations plus complexes, un échantillon deau peut représenter les contributions composites de plusieurs zones de contribution ayant chacune son temps de résidence propre. Dans ce cas, la distribution des temps de résidence au sein de laquifère est une mesure tout à fait importante, même si elle ne représente plus directement le temps de résidence mais un âge apparent.

Pour suivre une masse deau il suffit de la « marquer » à laide de traceurs (figure 2). La masse deau qui sinfiltre va garder tout au long de son trajet souterrain sa « signature atmosphérique » jusquà son exutoire naturel (source, rivière) ou artificiel (captage, forage). Plusieurs gaz atmosphériques composent cette « signature atmosphérique » de leau, mais il convient dutiliser comme traceur un (ou des) composés qui sont (1) peu sensibles à la dégradation et à ladsorption dans le milieu naturel et (2) dont les concentrations dune année sur lautre sont connues et varient suffisamment pour être distinguées. Les chlorofluorocarbones ont été identifiés depuis les années 1970 en océanographie et le début des années 1980 en hydrogéologie, comme répondant à ces contraintes et représentent donc des traceurs adéquats des masses deau.


Le succès de la datation des eaux souterraines à partir du dosage des CFC repose sur 4 conditions principales:

  • Laquifère nest pas contaminé en CFC par des sources anthropiques (décharges sauvages auraient pu être stockés des réfrigérateurs, site situé à proximité dune zone industrielle utilisant ou ayant utilisé des CFC dans leurs processus industriels…) : néanmoins il est assez rare que le site soit contaminé pour tous les CFC analysés chacun ayant un usage spécifique (réfrigérant, solvant ou gaz propulseur).
  • Les concentrations en CFC nont pas été altérées par des processus biologiques, géochimiques ou hydrologique ayant conduit par dilution ou dégradation à une baisse significative des concentrations en CFC dans leau. A noter que les CFC sont des composés peu dégradable et que processus de dégradation biologique sont séquentiels. La dégradation de tous les CFC analysés nécessite des conditions de milieu extrêmement réductrices qui sont rarement rencontrées dans les milieux souterrains. Lutilisation de plusieurs CFC permet déviter que la dégradation dun CFC compromette toute datation. Les dilutions sont quant à elles souvent déjà quantifiées par la ou les étude(s) hydrogéologique(s) réalisées sur le site ce qui permet de sen affranchir.
  • La température moyenne du sol doit pouvoir être estimée pour calculer le facteur de solubilité.
  • La méthode de prélèvement doit permettre un échantillonnage sans contact atmosphérique ou avec toute autre source de CFC

Paramètres pouvant influencer la datation

Tableau parametres influents.jpg

Les CFC

Les chlorofluorocarbone

Il existe plusieurs CFC suivant les combinaisons des atomes de chlore et de fluor dont ils sont composés. Chaque CFC est donc repéré par un chiffre de type xyz

  • x est le nombre datome de carbone -1 (pour 1 atome de carbone x étant égal à zéro nest pas noté et le chiffre devient yz uniquement)
  • y est le nombre datome dhydrogène +1
  • z est le nombre datome de fluor

le nombre datomes de chlore est déduit de la séquence, chaque atome de carbone possédant 4 liaisons possibles.

Le CFC-11 est donc une molécule avec un atome de carbone, pas datome dhydrogène, un atome de fluor et 3 atomes de chlore. Le nombre de combinaisons est très important mais 5 CFC sont plus largement utilisés. La figure suivante présente les formules chimiques des 3 CFC utilisés en datation des eaux.

Lanalyse des CFC

Les concentrations atmosphériques en CFC sont faibles : de lordre du µL pour 1000 L dair. De par les lois de solubilité des gaz entre leau et lair, les concentrations en CFC dans les eaux souterraines sont 100 à 1000 fois moins importantes : de lordre de la picomole par litre (10-12 mol/L). Lanalyse des CFC nécessite donc des outils analytiques de pointe.

Lanalyse des CFC dans les eaux souterraines est réalisée en trois étapes (figure 3):

  • lextraction des gaz dissous dans leau souterraine par dégazage (bullage à lazote pur)
  • la préconcentration des gaz sur un piège (piégeage à froid)
  • la desorption à chaud des gaz pour analyse en chromatographie en phase gazeuse

Le système de préconcentration, appelé « purge-and-trap » permet de concentrer en un faible volume (quelques millilitres) lensemble des gaz de léchantillon (30 mL deau) et datteindre ainsi une limite de détection extrêmement faible.

Etapes de l’analyse des CFC

Quelques exemples d'études

En 2006, une vingtaine détudes de datation des nappes souterraines à laide des CFC pouvaient être dénombrées sur une quinzaine de sites (ne sont pas comptées ici les études portant sur la validité de la méthode et linfluence de certains paramètres). Bien que la majorité des études aient lieu aux USA, quelques études ont été réalisées en Europe (Oster et al., 1996; Beyerle et al., 1999; Corcho Alvarado et al., 2005) ou en Australie (Cook and Simmons, 2000). La plupart des études ont été développées par (ou ont impliqué) les auteurs E. Busenberg et N. Plummer (USGS, Reston) ou P. Cook (CSIRO, Australie).

En France, depuis 2007, une trentaine d'études de datation des nappes souterraines à l'aide des CFC ont été réalisés pour des organismes d'état, des syndicats des eaux, des eaux thermales et embouteillées.

Quelques exemples publiés :

'* Des sites alluviaux :'

    • Un aquifère alluvial en Oklahoma (Busenberg and Plummer, 1992)
    • Un aquifère dans la Péninsule de Delmarva (Dunkle et al., 1993; Ekwurzel et al., 1994; Reilly et al., 1994; Böhlke and Denver, 1995)
    • Un aquifère peu profond présent dans les dépôts du delta dune rivière de lOntario (Canada) (Cook et al., 1995; Cook and Solomon, 1997)
    • Deux sites sur la vallée du Rhin (Oster et al., 1996)
    • Un site en nappe alluviale le long de la rivière Töss (Nord de la Suisse) (Beyerle et al., 1999)
    • Deux sites ponctuels dans la plaine côtière du Delaware (Szabo et al., 1996)
    • Un bassin-versant de grande taille dans le New Jersey (Modica et al., 1998)
  • Des sites en milieu fracturé :
    • Un profil vertical dans un aquifère peu profond se développant dans laltérite dun schiste et dans le réseau de fissures et de fractures du socle (Cook et al., 1996; Cook and Solomon, 1997)
    • Un profil vertical situé dans un contexte de roches métamorphiques dans la Clare valley près dAdélaide (Australie) (Cook and Simmons, 2000; Cook et al., 2005)
    • Une série de sources et de puits en contexte cristallin (métabasalte et granodiorite) dans le parc national de Shenandoah, Blue range mountains (U.S.A.) (Plummer et al., 2001)
    • Un aquifère en milieu basaltique peu profond en Allemagne (Bauer et al., 2001)
    • Un aquifère cristallin en Suède (Cambrien) (Bockgard et al., 2004)
    • Application des résultats au transfert dazote dans les aquifères fracturés hétérogènes (exemple de la Bretagne) (TSM n°1, année 2008, 103e année, page 37-44)
  • Un site en milieu karstique :
    • Une résurgence dans lUpper Floridan aquifer (U.S.A.) (Katz et al., 1995; Plummer et al., 1998; Katz, 2004; Katz et al., 2004)

Dans la plupart des études de datation, les molécules suivies sont le CFC-11 et le CFC-12 (Busenberg and Plummer, 1992; Busenberg et al., 1993; Dunkle et al., 1993; Ekwurzel et al., 1994; Oster et al., 1996; Beyerle et al., 1999), parfois seul le CFC-12 (Cook and Solomon, 1997; Cook and Simmons, 2000) et enfin depuis la fin des année 90 la majorité des études analysent les trois CFC (CFC-11, CFC-12 et CFC-113) Cook and Solomon, 1995; Cook et al., 1996; Szabo et al., 1996; Modica et al., 1998; Bauer et al., 2001; Katz et al., 2001; Bockgard et al., 2004).

Lâge des eaux souterraines : un outil de gestion de la ressource en eau pour les collectivités et les bureaux détudes

Cest à la recommandation du bon état écologique des eaux en 2015 requise par la directive cadre européenne, que la datation des eaux souterraines peut permettre de répondre.

Lanalyse des concentrations en CFC a également un second avantage non négligeable dans la gestion des bassins versants : cest un excellent traceur des eaux récentes car spécifique des eaux infiltrées après les années 1950. Leur présence dans une nappe « ancienne » ou leur apparition progressive au cours dun essai de pompage longue durée sont les signes de connexions de laquifère exploité avec les eaux de surface et donc dune vulnérabilité potentielle de la ressource.

La datation des eaux souterraines permet dapporter des éléments de réponse aux questions essentielles de la gestion de leau : - Quel est le taux de renouvellement de la nappe ? - De quand datent les polluants présents dans la nappe (et en particulier de quand datent les nitrates) ? - Quel délai va-t-il exister entre un changement de pratiques en surface et un changement de la qualité de leau ?

Notes et références / Bibliographie

  • V. Ayraud, « Détermination du temps de résidence des eaux souterraines : application au transfert dazote dans les aquifères fracturés hétérogènes. 298 p. (2006) » ISBN 2-914375-39-5 - N° 14
  • Bauer, S., C. Fulda, et al. (2001). "A multi tracer study in shallow aquifer using age dating tracers 3H, 85Kr, CFC-113 and SF6 - indication for retarded transport of CFC-113." Journal of Hydrology 248: 14-34.
  • Beyerle, U., W. Aeschbach-Hertig, et al. (1999). "Infiltration of river water to a shallow aquifer investigated with 3H/3He, noble gases and CFCs." Journal of Hydrology 220: 169-185.
  • Bockgard, N. (2004). Groundwater recharge in crystalline bedrock: processes, estimation and modelling. Uppsala, Acta universistatis Upsaliensis.
  • Bockgard, N., A. Rodhe, et al. (2004). "Accuracy of CFC groundwater dating in a crystalline bedrock aquifer: Data from a site in southern Sweden." Hydrogeology Journal 12(2): 171-183.
  • Böhlke, J. K. and J. M. Denver (1995). "Combined use of groundwater dating, chemical, and isotopic analyses to resolve the history and fate of nitrate contamination in two agricultural watersheds, Atlantic coastal plain, Maryland." Water Resources Research 31(9): 2319-2339.
  • Bu, X. and M. J. Warner (1995). "Solubility of chlorofluorocarbon 113 in water and seawater." Deep-Sea Research Part I 42(7): 1151-1161
  • Bullister, J. L. and R. F. Weiss (1983). "Anthropogenic chlorofluoromethanes in the Greenland and Norvegian seas." Science 221: 265-268.
  • Busenberg, E. and L. N. Plummer (1992). "Use of chlorofluorocarbons (CCl3F and CCl2F2) as hydrologic tracers and age dating tools : the alluvium and terrace system of central Oklahoma." Water Resources Research 28(9): 2257-2283.
  • Cahier Technique Géosciences de Rennes : "Dosage des composés chlorofluorocarbonés et du tétrachlorure de carbone dans les eaux souterraines. Application à la datation des eaux" - ISSN 1626-1925 /ISBN 2-914375-38-7
  • Corcho Alvarado, J. A., R. Purtschert, et al. (2005). "36Cl in modern groundwater dated by a multi-tracer approach (3H/3He, SF6, CFC-12 and 85Kr): a case study in quaternary sand aquifers in the odense pilot river basin, Denmark." Applied geochemistry 20: 599-609.
  • Cook, P. G. and D. K. Solomon (1995). "Transport of atmospheric trace gases to the water table : implication for groundwater dating with chlorofluorocarbons and krypton 85." Water Resources Research 31(2): 263-270.
  • Cook, P. G. and D. K. Solomon (1997). "Recent advances in dating young groundwater : chlorofluorocarbons, 3H/3He and 85Kr." Journal of Hydrology 191: 245-265.
  • Cook, P. G. and C. T. Simmons (2000). Using environmental tracers to constrain flow parameters in fractured rock aquifers; Clare Valley, South Australia. Dynamics of fluids in fractured rocks. B. Faybishenko, P. A. Witherspoon and S. M. Benson. 122: 337-347.
  • Dunkle, S. A., L. N. Plummer, et al. (1993). "Chlorofluorocarbons (CCl3F and CCl2F2) as dating tools and hydrologic tracers in shallow groundwater of the Delmarva Peninsula, atlantic coastal plain, United States." Water Resources Research 29(12): 3837-3860.
  • Ekwurzel, B., P. Schlosser, et al. (1994). "Dating of shallow groundwater : comparison of the transient tracers 3H/3He, chlorofluorocarbons, and 85Kr." Water Resources Research 30(6): 1693-1708.
  • Höhener, P., D. Werner, et al. (2003). "Worldwide occurence and fate of chlorofluorocarbons in groundwater." Critical Reviews in Environmental Science and Technology 33(1): 1-29.
  • Kipfer, R. (2001). “Les voyages intertemporels des eaux souterraines”. EAWAG News, 49 :12-14
  • Katz, B. G., T. M. Lee, et al. (1995). "Chemical evolution of groundwater near a sinkhole lake, nothern Florida : 1. Flow patterns, age of groundwater, and influence of lake water leakage." Water Resources Research 31(6): 1549-1564.
  • Katz, B. G. (2004). "Sources of nitrate contamination and age of water in large karstic springs of Florida." Environmental Geology 46(6-7): 689-706.
  • Katz, B. G., A. R. Chelette, et al. (2004). "Use of chemical and isotopic tracers to assess nitrate contamination and ground-water age, Woodville Karst Plain, USA." Journal of Hydrology 289(1-4): 36-61.
  • Lovelock, J. E., R. J. Maggs, et al. (1973). "Halogenated hydrocabons in and over the Atlantic." Nature 241: 194-196.
  • Metcalfe, R., P. J. Hooker, et al. (1998). Dating quaternary groundwater flow events : a review of available methods and their application. Dating and duration of fluid flow and fluid rock interaction. J. Parnell. London, Geological Society. 144: 233-260.
  • Modica, E., H. T. Buxton, et al. (1998). "Evaluating the source and residence times of groundwater seepage to streams, New Jersey Coastal plain." Water Resources Research 34(11): 2797-2810.
  • Oster, H., C. Sonntag, et al. (1996). "Groundwater age dating with chlorofluorocarbons." Water Resources Research 32(10): 2989-3001.
  • Plummer, L. N. and L. C. Friedman (1999). "Tracing and dating young ground water." USGS Fact Sheet 134-99.
  • Randall, J. H. and T. R. Schultz (1976). "Chlorofluorocarbons as hydrologic tracers: a new technology." Hydrology Water Resources Arizona Southwest 6: 189-195.
  • Reilly, T. E., L. N. Plummer, et al. (1994). "The use of simulation and multiple tracers to quantify groundwater flow in a shallow aquifer." Water Resources Research 30: 421-433.
  • Szabo, Z., D. E. Rice, et al. (1996). "Age dating of shallow groundwater with chlorofluorocarbons, tritium/ helium 3, and flow path analysis, southern new jersey coastal plain." Water Resources Research 32(4): 1023-1038.
  • Thompson, G. M. and J. M. Hayes (1979). "Trichlorofluoromethane in groundwater - a possible tracer and indicator of groundwater age." Water Resources Research 15: 547-554.
  • Walker, S. J., R. F. Weiss, et al. (2000). "Reconstructed histories of the annual mean atmospheric mole fraction for the halocarbons CFC-11, CFC-12, CFC-113, and carbon tetrachloride." Journal of Geophysical Research 105(C6): 14285-14296.
  • Warner, M. J. and R. F. Weiss (1985). "Solubilities of chlorofluorocarbons 11 et 12 in water and seawater." Deep-Sea Research 32: 1485-1497.
  • Wyns, R., J.-M. Baltassat, et al. (2004). "Application of magnetic resonance soundings to groundwater reserve mapping in weathered basement rocks (Brittany, France)." Bull. Soc. géol. Fr 175(1): 21-34.

Liens externes

  • http://www.lades.fr : Le LADES, 1er laboratoire privé français spécialisé dans la datation des eaux souterraines

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Datation des eaux souterraines de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Поможем сделать НИР

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Grotte des Eyzies — Grotte de Font de Gaume Grotte de Font de Gaume Latitude Longitude …   Wikipédia en Français

  • GÉOLOGIE - Histoire des sciences de la Terre — La géologie s’est constituée en une science organisée avec une étonnante rapidité, au début du XIXe siècle. Depuis lors, elle s’est progressivement développée, enrichie et diversifiée. Les historiens sont intrigués par cette brusque naissance, et …   Encyclopédie Universelle

  • Récit des origines — Récit originel Création du monde par Odin et ses frères de Lorenz Frølich Un récit originel est une explication, scientifique ou mythologique, des débuts de l humanité, la terre, la vie et l univers (cosmogonie). C …   Wikipédia en Français

  • Chaîne des Cascades —  Ne doit pas être confondu avec Arc volcanique des Cascades. Chaîne des Cascades Carte topographique de la chaîne des Cascades …   Wikipédia en Français

  • JUDAÏSME - Histoire des Hébreux — Vers 1760 avant notre ère, un petit clan conduit par Abraham quitte Sumer et vient s’installer en Canaan, entre le Jourdain et le littoral méditerranéen. En 135 après J. C., à l’issue d’une guerre sans merci contre l’Empire romain, l’État juif… …   Encyclopédie Universelle

  • Ressource hydrique — L eau, quand elle est rare, gaspillée, polluée ou inaccessible est source de tensions voire de conflits identifiés par l ONU (ici le Jourdain au Proche Orient) …   Wikipédia en Français

  • Lexique sur l’eau — Cette page d’homonymie répertorie les différents sujets et articles partageant un même nom. Sommaire 1 Carence en eau 1.1 Trop d eau …   Wikipédia en Français

  • Directive-cadre sur l'eau — La directive cadre sur l eau (2000/60/CE), souvent plus simplement désignée par son sigle DCE, est une directive européenne du Parlement européen et du Conseil prise le 23 octobre 2000. Elle établit un cadre pour une politique globale… …   Wikipédia en Français

  • Eau souterraine — Les eaux souterraines sont toutes les eaux se trouvant sous la surface du sol, dans la zone de saturation et en contact direct avec le sol ou le sous sol. En tant que ressource naturelle vitale et plus ou moins renouvelable et parfois… …   Wikipédia en Français

  • Aquifère — Un aquifère est une couche de terrain ou une roche, suffisamment poreuse (qui peut stocker de l eau) et perméable (où l eau circule librement), pour contenir une nappe d eau souterraine. Une nappe d eau souterraine est un réservoir naturel d eau… …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
https://fr-academic.com/dic.nsf/frwiki/1902240 Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”