- Daniel Bell (sociologue)
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Cet article concerne le sociologue américain. Pour le DJ et compositeur de techno, voir Daniel Bell (musicien).
Daniel Bell est un sociologue et essayiste américain né le 10 mai 1919 à New York (États-Unis), et mort le 25 janvier 2011.
Professeur émérite à l'Université Harvard (Faculté des arts et lettres), il a aussi enseigné la sociologie à l'Université Columbia. Ses nombreux livres et articles, notamment dans les revues The Public Interest, Fortune et The New Leader, en font une figure majeure de la sociologie américaine de l’après-guerre.
Sommaire
Œuvre
Daniel Bell est, avec le français Alain Touraine, à l’origine du courant sociologique post-industrialiste[1]. Manuel Castells définira également Bell et Touraine comme les pères de l’informationalisme, qu’il considère comme le paradigme sociologique dominant depuis le milieu des années 1990.
C’est dans son ouvrage le plus connu, l’essai de prospective sociale Vers la société post-industrielle (1973), que Daniel Bell expose sa vision de la société de l’an 2000. Ce qu’il conçoit comme une prépondérance naissante d’éléments immatériels (connaissance et information) dans l’organisation sociétale lui fait conclure à un dépassement du paradigme industriel. Cette vision avait été amorcée dans La fin des idéologies(1960), ou le sociologue annonçait l’avènement d’un large consensus idéologique explicable par le dépassement des priorités matérielles. On peut ainsi voir dans l’œuvre de Bell une volonté de déconstruction du matérialisme historique. Toutefois son troisième ouvrage majeur, Les contradictions culturelles du capitalisme(1976), développe un point de vue sensiblement différent, le sociologue s’inquiétant des avancées spectaculaires de la société de consommation.
Compte-tenu du contexte académique de l’après Seconde Guerre mondiale et de la passion inébranlable de Daniel Bell pour la sociologie, on peut considérer cet auteur comme ayant contribué à la confirmation de sa discipline au rang de science. Certains l’ont vu comme conservateur et technocrate, d’autres comme un utopiste précurseur de la culture hippie. Bell a toujours prétendu décrire des principes sociétaux et leur fonctionnement sans se préoccuper de conclusions politiques.
Son œuvre est aujourd’hui moins étudiée et ses livres n’ont pas été réédités en français. Pour autant, son influence déterminante sur des sociologues comme Anthony Giddens, Ulrich Beck ou Manuel Castells est largement reconnue[réf. souhaitée].
Il meurt le 25 janvier 2011 à 91 ans[2],[1].
Bibliographie
(non exhaustive)
- Le socialisme et le marxisme en Amérique (Marxian Socialism in America), 1952.
- La Fin des idéologies : sur l’épuisement des idées politiques dans les années 1950 (The End of Ideology : On the Exhaustion of Political Ideas in the 1950s), 1960.
- Le droit radical (The Radical Right), 1963.
- Vers la société post-industrielle : essai de prospective sociologique (The Coming of Post-Industrial Society : A Venture in Social Forecasting), 1973.
- Les contradictions culturelles du capitalisme (The Cultural Contradictions of Capitalism), 1976.
Distinctions
Notes et références
- Médias - Les réconciliations culturelles du capitalisme », Le Devoir, 5 février 2011 Stéphane Baillargeon, «
- (en)Michael T. Kaufman, « Daniel Bell, Ardent Appraiser of Politics, Economics and Culture, Dies at 91 », The New York Times, 25 janvier 2011
Catégories :- Naissance en 1919
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