- Cète
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Le Cète est un monstre marin fabuleux décrit dans les bestiaires médiévaux. Cet animal, décrit sous ce nom pour la première fois par Albert le Grand dans son De animalibus achevé en 1270, semble être apparenté aux baleines. La femelle de cet animal porte d'ailleurs le nom de baleine. Albert le décrit comme le plus grand type poisson existant et en distingue plusieurs variétés. Aucune ne possède de branchies mais respirent grâce à un « tuyau » (en réalité l'évent). Elle serait également à rapprocher du "Cetos" décrit par Pline, mais qui recouvre un panel plus large de créatures marines.
Sommaire
Description
Certains possèdent des poils sur le corps, d'autres ont la peau lisse. Parmi les variétés à peau lisse, il en décrit une possédant deux dents (canines) beaucoup plus longues que les autres et ressemblant aux défenses d'éléphants, qu'il appelle "broches" (culmi en latin). Cette description ressemble quelque peu au narval. Une autre n'aurait pas de dents mais une bouche « faite pour sucer ». Toutes deux ont de très grands yeux, dont le diamètre équivaut à 15 ou 20 hommes. Ils sont surmontés de cils de 8 pieds de long.
Albert indique que les organes reproducteurs du mâle sont internes, afin de ne pas gêner le mâle quand il nage, ce qui correspond à la réalité chez les cétacés. Néanmoins, il dit que le sperme de cète est un remède appelé ambre, ce qui est sans doute une assimilation à la spermaceti se trouvant à l'intérieur du crâne des cachalots et longtemps assimilé au liquide séminal de l'animal.
Selon Édouard Brasey, le cète ressemblait à une île[1]. Albert indique au contraire qu'il ne croit pas aux traditions selon lesquelles cet animal se réfugie au fond de l'eau après l'accouplement pour devenir aussi gros qu'une ile.
Conformément aux mœurs de la baleine, le cète femelle décrit par Albert nourrit son petit et l'accompagne 3 à 4 ans.
Albert le Grand décrit également les cètes possédant des poils : ceux-ci possèdent également des "broches" qui leur serviraient à se suspendre aux rochers lorsqu'ils dorment. Contrairement aux cétacés, ces animaux semblent être terrestres et correspondent d'avantage aux morses.
Pour tous ces spécimens, il indique également les méthodes de chasse ou de pêche.
Notes et références
- Édouard Brasey, La Petite Encyclopédie du merveilleux, Paris, Éditions le pré aux clercs, 14 septembre 2007, 435 p. (ISBN 978-2842283216), p. 145
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
: Source utilisée pour la rédaction de l'article
- Édouard Brasey, La Petite Encyclopédie du merveilleux, Paris, Éditions le pré aux clercs, 14 septembre 2007, 435 p. (ISBN 978-2842283216), p. 145
- Moulinier Laurence, « Les baleines d'Albert le Grand », dans Médiévales, no 22-23 « Pour l'image », 1992, p. 117-128 [texte intégral, lien DOI]
Liens externes
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