- Commanderie de Bures
-
Commanderie de Bures 
Commanderie Pays France Région Bourgogne Département Côte-d'Or Lieu inconnu Fondée en 1133 ou avant Protection église inscrite Fondée entre 1120 et 1133, Bures est la première commanderie templière de Bourgogne.
Sommaire
Description géographique
En Bourgogne, située dans le Châtillonais, au nord de la Côte-d'Or, la commanderie se trouve à 15 km. au sud-ouest de Voulaines-les-Templiers, qui sera le siège du Grand-prieuré de Champagne de 1317 à 1792, et à 30 km au sud d'Épailly, autre importante commanderie. Elle est au cœur du village de Bure-les-Templiers.
État
La chapelle , en partie transformée, existe toujours et sert d'église paroissiale. On peut y remarquer entre autres, deux pierres tombales : Une tombe templière, en forme de trapèze avec une croix du temple et un manche de pic, une équerre et un outil que M. Miguet pense être un niveau[1]. La deuxième pierre tombale, d'époque hospitalière, est celle de Guillaume de Fougerolles, mort le 13 septembre 1353, il était commandeur de Bures, et probablement neveu de Ferri de Fougerolles, Grand-Prieur de Champagne. Il est représenté en armure, dans une attitude de prière[2]. La commanderie a été en grande partie rebâtie par Jacques Aymer[3], commandeur hospitalier de Bure et Grand-Prieur ded Champagne de 1513 à 1528. Il reste encore beaucoup d' éléments, mais en très mauvais état, en effet, en 1958, le propriétaire a cherché le trésor des Templiers à la dynamite. Depuis 2006, les nouveaux propriétaires s'attachent à la restauration du domaine, et l'association « Les amis de la commanderie de Bure-les-Templiers » a été créée en 2009[4]. En 2010, de gros travaux sont entrepris par la commune pour la restauration de l'église. Elle fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 21 juin 1927[5].
Historique
La date de création de Bures fait débat: "Elle est sous la protection des sires de Grancey dès 1127" d'après D. Marie[6]. Lavirotte[7] parle de Chartes de 1120 et 1127. M. Miguet[8] ainsi qu'Alain Demurger[9] et Jean Richard[10] datent sa fondation de 1133 d'après une charte de l'évêque de Langres. Mais d'après J.M. Roger "Elle fut fondée au plus tard en 1120 par Païen de Bures" et le pancarte de 1133 n'est que le rappel de la donation plus ancienne de Paien de Bures[11]. Il n'en reste pas moins que c'est une commanderie fondée dans les débuts du Temple, et qui eut une grande importance: elle est le siège d'une baillie dont dépendent de nombreuses maisons. Jean-Marc Roger, dans sa thèse sur le Prieuré de Champagne[12] répertorie dans la publication des pièces du procès par Michelet[13] dix-neuf frères du Temple dont le pseudonyme est "de Bures". Ce qui montre bien l'importance de cette maison. Même quand il n'est plus commandeur de Bures,Hugues de Pairaud participe dans plusieurs actes à la gestion de la Commanderie, entre autres en 1299[14].Les sires de Grancey ont protégé la maison de Bures. Un ancien seigneur de Grancey, Eudes, y est templier. Dans un procès non daté, mais de la fin de la période templière, les templiers se plaignent à "la dame de Grancey, leur garde"[15]. Les condamnés par les templiers de Bures étaient remis à la justice du seigneur de Grancey pour exécuter les peines. Une borne, située à la limite du territoire de Bures, délimitait l'endroit où les condamnés étaient remis.
Commandeurs templiers
Nom du commandeur Dates Achard de Chatillon[16],[17] 1174 Gui Bordel[18],[19] 1197 1199 Guilain[20] 1202 Renier de Socé[21] 1209 Thiebaud[22] 1224 1225 Guillaume de Monceaus[23],[24] 1236 1237 Guy de Lacour[25] 1242 Martin[26] 1248 1265 Nicolas[27] 1268 Eudes le Guespé[28] 1269 Henri de Dole[29],[30] 1271 1284 Hugues de Paraut[31],[32] 1289 Pierre 1299 1300 Pierre de Sivrey[33] 1304[34] Commandeurs hospitaliers
Nom du commandeur Dates frère Saouvales[35] 2 septembre 1314 Jean corboron[36] 1338, 1353 Guillaume de Fougerolles[37] 2 septembre 1314 Nicole de Villiers-sur-Suize[38] 1328 Jacquin le Blanc[39] 1456 Sous les hospitaliers, Bures devient une chambre priorale du Grand-prieuré de Champagne, elle n'a, depuis le milieu du XIVe siècle généralement pas de commandeur particulier[40].
Possessions
Bures avait de nombreuses possessions, parfois importantes:
- À Curtil, où le Temple avait le droit de haute justice.
- À Fauverney où Pierre de Sivrey reçoit frère Étienne, Chapelain en 1292.
- À Fontenotte.
- À Montmorot, maison qui comportait une chapelle, détruite à, la fin du XXe siècle
- À Velle-sous-Gevrey, où Amaury de la Roche commandeur du Temple en France, négocie avec l'Abbaye Saint-Étienne de Dijon pour obtenir l'autorisation d'y construire un moulin à vent.
- À Voulaines, modeste commanderie sous les templiers, mais qui deviendra le chef-lieu du grand-Prieuré de Champagne sous les Hospitaliers.
- Avosne, Dijon, Uncey-le-Franc, Beaune, Châtillon-sur-Seine dépendaient administrativement de Bures.
Liens internes
Liste des commanderies templières en Bourgogne
Bibliographie
- Jean-Marc Roger, Le prieuré de Champagne des Chevaliers de Rhodes : Thèse de paris IV 2001, Université Paris-Sorbonne, 2003, 2000 p., p. 289
- Delphine Marie, Les Templiers dans le diocèse de Langres : des moines entrepreneurs aux XIIe et XIIIe siècles, Langres, D. Guéniot, 2004 (ISBN 2-87825-260-8)
- Introduction au Cartulaire Manuscrit du Temple (1150-1317) E.G.Léonard
- Les Templiers du diocèse de Langres à l'époque de leur suppression Abbé Roussel, Revue de Champagne et de Brie, juin 1884
- "Michel Miguet, Les Templiers en Bourgogne, Éditions de l'Armançon, 20 novembre 2009, 152 p. (ISBN 9782844791382)
- "Note sur la commanderie de Bure-les-templiers" H. Aymer de la Chevalerie,1899.
Références
- (Miguet 2009, p. 40)
- (Roger 2003, p. 297,298)
- Jean-Bernard de Vaivre, « Jacques Aymer, commandeur des Hospitaliers et batisseur », dans Revue de la société de l'histoire et du patrimoine de l'ordre de Malte, no 21, 2009, p. 4 à 71 (ISSN 1252_9893)
(Lindos, Château Saint-Pierre, Bailliage du Commerce à Rhodes et en Bourgogne, Chatellenot et Bures)
- Parue le 05/12/2009 au Journal Officiel
- Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00112165 » sur www.culture.gouv.fr.
- (Marie 2004, p. 127)
- César Lavirotte, Congrès archéologique de France : Statistique des possessions de la milice du Temple en Bourgogne, 1853, p. 208
- Michel Miguet, Les Templiers en Bourgogne, Éditions de l'Armançon, 20 novembre 2009, 152 p. (ISBN 9782844791382)
- Les Templiers. Une chevalerie chrétienne au Moyen Âge, Le Seuil, 2005, ISBN 2-286-00937-6, 662 pages, page 518, note 41
- Les Templiers et les Hospitaliers en Bourgogne et en Champagne méridionale (XIIe-XIIIe siècles), Jean Richard
- (Roger 2003, p. 49)
- (Roger 2003, p. 53)
- (fr)Jules Michelet, Le procès des Templiers, 2 tomes, 1987,( version originale en latin), ISBN 2-7355-0152-3
- (Roger 2003, p. 52)
- (Roger 2003, p. 51)
- (Marie 2004, p. 128)
- (Roger 2003, p. 49)
- (Marie 2004, p. 128)
- (Roger 2003, p. 49)
- (Roger 2003, p. 49)
- (Roger 2003, p. 49)
- (Roger 2003, p. 50)
- (Marie 2004, p. 128)
- (Roger 2003, p. 50)
- (Roger 2003, p. 50)
- (Roger 2003, p. 50)
- (Roger 2003, p. 50)
- (Roger 2003, p. 50)
- (Marie 2004, p. 128)
- (Roger 2003, p. 50)
- (Marie 2004, p. 128)
- (Roger 2003, p. 52)
- (Marie 2004, p. 128)
- sans doute le même que le précédent
- (Roger 2003, p. 1688)
- (Roger 2003, p. 1689)
- (Roger 2003, p. 1689)
- (Roger 2003, p. 1690)
- (Roger 2003, p. 1690)
- (Roger 2003, p. 1688)
Catégories :- Liste de commanderies templières
- Prieuré et commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem
- Histoire de la Bourgogne
Wikimedia Foundation. 2010.
