- Commanderie d'Épailly
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Commanderie d'Épailly Commanderie Pays France Région Bourgogne Département Côte-d'Or Lieu Courban Fondée en XIIIe siècle Protection Classé et inscrit Épailly est une grosse commanderie rurale au nord de la Côte d'or, fondée vers 1200 par les Templiers. Elle a conservé sa chapelle. Les hospitaliers la fortifient au XIVe et XVe siècles, et en font une chambre priorale du Grand-prieuré de Champagne
Sommaire
Description géographique
La commanderie se situe à Épailly, écart de la commune de Courban, à l'extrémité nord de la Côte-d'Or tout près de l' Aube
État
Le lieu est toujours le siège d'une exploitation agricole, et le domaine cultural n'a pas été morcelé. Les bâtiments disparus ayant été remplacés par d'autres, Il est encore possible de se faire une idée assez vraisemblable de l'aspect que pouvait avoir la commanderie sous l'ancien régime.
Historique
Malgré sa création relativement tardive, et la proximité de la grosse baillie de Bures, qui étend son emprise sur tout le châtillonais, Épailly parvient à devenir une riche commanderie autonome.
Le premier acte citant la commanderie est de l'an 1200 (il n'est pas conservé mais cité dans un inventaire du XIIe siècle) [1] . Vers 1210, les donations affluent. Milon, comte de Bar-sur-Seine, en est le principal bienfaiteur. Les commandeurs à la tête d'Épailly sont souvent des personnages de premier plan dans l'Ordre.
- André de Colours, mentionné en 1213, est commandeur des maisons du Temple en France.
- Hugues de Pairaud, commandeur d'Épailly de 1280 jusqu'au moins la fin de 1284, deviendra le représentant du maître de l'Ordre en France. Il continue de s'intéresser à son ancienne commanderie jusqu'à la fin. Il y reçoit des frères, s'implique dans sa gestion, et y dirige des réunions.
Commandeurs templiers
Nom du commandeur Dates Andre de Colours[2] 1221 frère Martin[3] 1256 Hugues de Pairaud[4],[5] 1280 1284 Hugues de Villers[6] 1292 1293 Hugues de Chalon[6] 1295 1296 Robert de Vianesio[6] 1299 Robert Lescolhé[6] 1301 Laurent de Beaune[6] 1307 Possessions
- La seigneurie de Bissey-la-Côte[7].
- La seigneurie de Beauvoir en 1260[7].
- Le droit de dîmes à Dinteville[8].
- Différents biens à Courban, Fontette[9],Faverolles, Louesme, Brion-sur-Ource[8].
Organisation
La commanderie a conservé sa chapelle de l'époque templière, la maison principale a été reconstruite au XIXe siècle, sur l'emplacement de l'ancien logis, mais les caves du XIIe ont été conservées : "Ce cellier comporte des voûtes d'arrête reposant sans chapiteau sur deux colonnes massives"[10] D'après Jean-Marc Roger, "cette magnifique salle voûtée[...] n'était pas une crypte : un cellier ou une salle de chapitre ?"[11]. Il reste une tour de la fin du XVe, un reste de courtines au nord-est. Dans la basse-cour, une grange à forte charpente date de la fin du Moyen Âge. La chapelle étonne par ses dimensions imposantes. Depuis quelques années, d'importants travaux ont permis son sauvetage.
Notes et références
- Vaivre 2005, p. 15) (
- Vaivre 2005, p. 18) (
- Vaivre 2005, p. 20) (
- Miguet 2009, p. 111) (
- Vaivre 2005, p. 22 à 34) (
- Miguet 2009, p. 112) (
- Marie 2004, p. 130) (
- Marie 2004, p. 131) (
- Miguet 2009, p. 44) (
- Vaivre 2005, p. 85) (
- Roger 2003, p. 1701) (
Liste connexe
Liens externes
dossier d'inventaire dossier de protection
Bibliographie
- Jean-Bernard de Vaivre, La commanderie d'Epailly et sa chapelle templière in Mémoires de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, t. XXXIII, Paris, diffusion De Boccard, 2005 (ISBN 2877541584)
- Michel Miguet, Les Templiers en Bourgogne, Éditions de l'Armançon, 20 novembre 2009, 152 p. (ISBN 9782844791382)
- Nicole Bériou (dir.) et Philippe Josserand, Prier et combattre : Dictionnaire européen des ordres militaires au Moyen Âge, Paris, 2009, 1200 p. (ISBN 978-2-213-62720-5)
- Delphine Marie, Les Templiers dans le diocèse de Langres : des moines entrepreneurs aux XIIe et XIIIe siècles, Langres, D. Guéniot, 2004 (ISBN 2-87825-260-8)
Catégories :- Prieuré et commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem
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