- Château d'Aulan
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Château d'Aulan
Le château d'AulanDébut construction XIIe siècle Fin construction XXe siècle Protection Inscrit MH (1950) façades, toitures[1] Coordonnées Pays France Région historique Rhône-Alpes Département Drôme Commune Aulan Géolocalisation sur la carte : France
modifier Le château d'Aulan, construit au XIIe siècle sur l'emplacement d'un oppidum dominant la vallée du Toulourenc, a été plusieurs fois remanié. Il constituait un point fort du dispositif stratégique des seigneurs de Mévouillon, on pouvait d'ailleurs communiquer avec la maison mère par signaux optiques. Des difficultés financières amèneront les Mévouillon à perdre leur baronnie et conduisirent Raymond IV à céder Aulan à son voisin Hugues de Montbrun. En 1635, François-Marie de Suarez épouse Isabeau de l'Espine, héritière du château d'Aulan qu'elle apporte en dot à son mari. Peu à peu, le château subit des modifications et devient petit à petit moins défensif. À la révolution le château est détruit. Puis sera pillé et ruiné.
C'est durant tout le XIXe siècle, que le château est progressivement remonté par Louis de Suarez d'Aulan et par son fils Arthur. Ils s'attachent également à développer le pays et fait construire l'Etablissement Thermal de Montbrun-les-Bains, et font figure de pionniers du reboisement en réintroduisant les premiers pins noirs d'Autriche. La restauration du château se termine juste en 1914 mais l'hécatombe de la Grande Guerre va toucher Aulan et le château sera à nouveau ruiné et pillé. En 1933, le jeune Charles de Suarez Comte d'Aulan, reprend le flambeau et s'attaque à sa nouvelle reconstruction.
Jean Giono, familier des lieux et du Comte, y situe l'une de ses nouvelles où l'on trouve une description du château à cette époque : « Promenade de la Mort ». René Char, qui y avait été conduit au cours de ses activités de résistant, évoque également le château d'Aulan dans l'une des pièces de son « Théâtre saisonnier », Trois coups sous les arbres, sous le titre de « Sur les hauteurs » (1947). De cet ouvrage devait être tiré le scénario d'un film, tourné sur place en 1949 sous le même titre, avec le concours d'Yvonne Zervos[2]. Un poème énigmatique de l'auteur de Fureur et mystère, « Cur secessisti? », évoquant la Résistance sur les hauteurs de la Drôme, trouve son titre à partir de l'inscription épigraphique d'une pierre tombale gallo-romaine exhumée par un labour et conservée, scellée dans la cour du château[3].
Aujourd'hui restauré, le château, qui est inscrit à l'inventaire des monuments historiques, est ouvert à la visite et renferme de nombreux objets d'art dont une très belle pietà espagnole du XIVe siècle, une œuvre de Mignard et un tableau de Joseph Siffred Duplessis. Le château présente de nombreux et intéressants souvenirs du second empire.
Voir aussi
Notes et références
- Notice no PA00116885, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- René Char, Œuvres complètes, Bibliothèque de la Pléiade, Paris, 1983, p. 841
- René Char, Œuvres complètes, Bibliothèque de la Pléiade, p. 240
Catégories :- Château de la Drôme
- Monument historique de la Drôme
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