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Chlorella
Chlorella regularis Classification classique Règne Plantae Division Chlorophyta Classe Trebouxiophyceae Ordre Chlorellales Famille Chlorellaceae Genre Chlorella
Beij., 1890Chlorella est un genre d'algue verte unicellulaire d'eau douce, les chlorelles. Il fut découvert en 1890 par un microbiologiste hollandais Martinus Willem Beijerinck. Elle se distingue des autres végétaux par une exceptionnelle concentration en chlorophylle.
Sommaire
Recherche
L'analyse de la séquence complète du génome d'une espèce de chlorelle (Chlorella variabilis NC64A) a été publiée en 2010 : elle révèle 9.791 gènes de protéines, dont des gènes qui pourraient gouverner la méiose et la synthèse de flagelles. Cette espèce pourrait ainsi avoir un cycle sexuel qui était passé inaperçu jusqu'ici. Cette analyse montre aussi une coévolution entre la chlorelle et ses virus (eux-mêmes dotés des gènes impliqués dans la synthèse et la dégradation de la chitine et du chitosane) qui lui ont probablement transmis la capacité, unique chez les algues, de synthétiser une épaisse paroi cellulaire riche en dérivés de chitine, empêchant ainsi les autres virus de pénétrer dans l'hôte[1].
Utilisations
Alimentation
L'intérêt pour la chlorelle comme aliment a commencé à la fin des années quarante, époque à laquelle on craignait que la surpopulation ne mène à une crise alimentaire mondiale. De nombreuses recherches furent alors entreprises par des institutions aux États-Unis. Sa haute teneur en protéines la rendait potentiellement très intéressante. Elle contient en outre de nombreuses vitamines et acides gras essentiels. Tous ces espoirs furent finalement déçus, la chlorelle s'avérant très onéreuse à produire. La révolution verte ayant été la solution aux problèmes de production alimentaire, elle perdit de son intérêt, et n'est plus aujourd'hui qu'un complément alimentaire vendu en magasin diététique.
Thérapeutique
Propriétés verifiées
- antitumoral (souris)[2],[3],[4].
- hypotenseur (rats[5], humains[6]).
- Hypocholestérolémiant (humains)[6]
- immunostimulant (humains)[6]
- protecteur contre les effets des rayonnements ionisants (souris)[8]
- vulnéraire (humains)[6]
Propriétés non vérifiées
- dépuratif, chélateur des métaux lourds, hépatoprotecteur, protecteur des voies digestives.
- La chlorophylle serait responsable de son action purifiante, elle se trouve dans la chlorelle à une dose de plus de 4 %.
- le CGF, ou facteur de croissance de la chlorelle (Chlorella growth factor), un élément du noyau cellulaire, riche en acides nucléiques, serait un puissant tonifiant du métabolisme et de la croissance cellulaires.
- La paroi cellulaire, non digérée par le tube digestif humain dépourvu des enzymes nécessaires à la dégradation de la cellulose, fixerait les métaux lourds et les toxines et en accélèrerait l’élimination par les voies naturelles.[réf. souhaitée]
Précautions
Des analyses faites en laboratoire (2007, Medizinisches Labor Bremen) ont toutefois montré que des chlorelles du commerce pouvaient être fortement contaminées par de l'aluminium (5260µg/kg et 10300µg/kg sur un autre lot), de l'étain (610µg/kg et <25µg/kg), de l'arsenic (20µg/kg et 85µg/kg), du plomb (100µg/kg et 400µg/kg) et dans une moindre mesure du cadmium (<25µg/kg dans les deux cas) et du mercure (<2µg/kg et 5,6µg/kg)[9]. Il convient donc de s'assurer du sérieux de son fournisseur.
Liste d'espèces
- Chlorella conductrix (Brandt) Beijerinck
- Chlorella luteoviridis Chodat, 1912
- Chlorella marina
- Chlorella miniata (Naegeli) Oltmanns, 1904
- Chlorella minutissima Fott et Novakova
- Chlorella ovalis
- Chlorella parasitica (Brandt) Beijerinck
- Chlorella protothecoides Kruger, 1894
- Chlorella pyrenoidosa Chick
- Chlorella saccharophila (Krug.) Migula
- Chlorella salina
- Chlorella sorokiniana Shihira et Krauss, 1965
- Chlorella variabilis NC64A, photobiont de Paramecium bursaria
- Chlorella variegata Beijerinck, 1890
- Chlorella vulgaris Beijerinck, 1890
- Chlorella xanthella Beijernick
- Chlorella zopfingiensis Donz, 1934
Références
- (en) Guillaume Blanc & al, « The Chlorella variabilis NC64A Genome Reveals Adaptation to Photosymbiosis, Coevolution with Viruses, and Cryptic Sex », dans Plant Cell, 1er septembre 2010 [texte intégral (page consultée le 18 septembre 2010)]
- [1]
- [2]
- [3]
- [4]
- Merchant RE and Andre, CA. “A review of recent clinical trials of the nutritional supplement Chlorella pyrenoidosa in the treatment of fibromyalgia, hypertension, and ulcerative colitis”. Altern Ther Health Med. 2001 May–Jun; 7(3): 79–91. Review.
- Nakano, S et al. “Maternal-fetal distribution and transfer of dioxins in pregnant women in Japan, and attempts to reduce maternal transfer with Chlorella (Chlorella pyrenoidosa) supplements...” Chemosphere 2005 Dec; 61(9): 1244–55.
- Singh, SP et al. “Post-exposure radioprotection by Chlorella vulgaris (E-25) in mice”. Indian J Exp Biol. 1995 Aug; 33(8): 612–5.
- Françoise Cambayrac, Vérités sur les maladies émergentes, Embourg, Marco Pietteur, coll. « Résurgence », 2008, 416 p. (ISBN 2874340391)
Voir aussi
Liens externes
- Référence ITIS : Chlorella Beijerinck, 1890 (fr) ( (en))
- Chlorella Bio
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