Chief Buffalo Child Long Lance

Chief Buffalo Child Long Lance

Chief Buffalo Child Long Lance (1er décembre 1890 à Winston-Salem, Caroline du Nord, États-Unis20 mars 1932), de son vrai nom Sylvester Clark Long, était un journaliste, écrivain et comédien américain qui fut internationalement connu pour avoir été le porte-parole de la cause des Indiens dAmérique. Il devint célèbre après la publication de sa pseudo-autobiographie, un best-seller qui racontait sa supposée éducation en tant que fils dun chef indien de la tribu des Pieds-Noirs. Il fut le premier amérindien à être admis dans le sélect Explorers' Club de New York.

Après que lon eut dénoncé la fausseté de ses origines, Long Lance fut ostracisé par la bonne société. Cétait en fait un métis ayant dans sa généalogie des ancêtres afro-américains, blancs mais aussi des indiens du sud-est des États-Uniset qui a vécu à une époque la société sudiste pratiquait une ségrégation rigoureuse entre les noirs et les blancs.

Sommaire

Enfance et éducation

Le jeune Long avait des ambitions qui allaient bien au-delà de ce quil pouvait espérer en restant dans sa petite ville de Winston, son père, Joseph S. Long, était concierge dans une école et sa famille était cataloguée comme racialement noire... Long était métis de blanc et dindien Croatien du côté de sa mère Sally Carson Long, de blanc, noir et indien Cherokee du côté de son père. Les photographies que lon possède de lui montrent quil ressemblait à un indien. Dans la société rigoureusement ségrégationniste au sein de laquelle il vivait, les noirs avaient fort peu de possibilités davenir [1]. Long quitta tout dabord la Caroline du Nord pour travailler en tant quindien dans un Wild West Show[2] , il eut la chance dacquérir une certaine culture amérindienne auprès de ses collègues dethnie Cherokee. Il continua sur cette voie, se construisant peu à peu une identité amérindienne « pour échapper aux contraintes racistes de la société sudiste et pour trouver la sécurité au sein dune communauté de son choix. » [3]

En 1909, Long posa sa candidature à la Carlisle Indian Industrial School en se présentant comme un métis de Cherokee et de blanc et fut accepté, en partie grâce à sa capacité à sexprimer en langue cherokee. Il tricha sur son âge pour pouvoir être admis et profiter ainsi dune bonne instruction[4]. Il en sortit diplômé en 1912, majeur de sa promotion, laquelle comptait aussi dautres futures célébrités amérindiennes comme Jim Thorpe et Robert Geronimo, fils du célèbre chef de guerre apache. Long rejoignit ensuite la St. John's and Manlius Military academies à Manlius, New York à laide dune bourse justifiée par ses bons résultats à la Carlisle School[5] . Il en fut diplômé en 1915. A ce stade, il avait déjà commencé à se faire appeler Long Lance et avait gagné le surnom de « chef » en tant que seul amérindien de sa classe. Il tenta alors de postuler pour West Point, et sadressa au Président Woodrow Wilson, dont les services appuyèrent sa candidature. Il fut donc inscrit et commença les cours, quil suspendit en 1916 pour être incorporé dans le Canadian Expeditionary Force à Montréal (237ème bataillon du Corps Expéditionnaire Canadien), puis il partit se battre en France, devenant ainsi un combattant de la Première Guerre mondiale. Après quil fut blessé deux fois, on le déplaça dans un emploi de bureau.

Carrière

Long Lance retourna au Canada comme sergent dactive, puis demanda à être libéré de larmée à Calgary, dans lAlberta. Il passa la décennie suivante dans les grandes plaines, il devint peu à peu profondément impliqué en tant que représentant de la cause amérindienne. Il fut même journaliste pour le Calgary Herald. A lépoque, le Canada pratiquait de faitsinon de droit - une politique de ségrégation vis-à-vis de limmigration noire en provenance des USA. Dans ce contexte, il nest pas surprenant que Long Lance ait trouvé plus sûr et plus prometteur de cacher son appartenance à la race noire[6].

Il se présentait alors volontiers comme un indien cherokee originaire de lOklahoma, prétendait être diplômé de West Point et avoir gagné la Croix de Guerre durant la Première Guerre mondiale. Durant les trois années qui suivirent, il publia en tant que reporter diverses études sur la vie des Indiens dAmérique. Il visita des réserves indiennes et écrivit de nombreux articles pour défendre leurs droits. Il critiqua vertement la façon dont le gouvernement les traitait et notamment la Loi canadienne sur les Indiens, tout particulièrement les tentatives de rééducation et les interdictions des rites traditionnels. En reconnaissance de ce travail, la tribu Kainai (appelée aussi la tribu du sang), faisant partie de la confédération des indiens Pieds Noirs, adopta Long Lance. Ses membres lui donnèrent le nom honorifique de « Fils du Buffalo » - « Buffalo Child » -, quil devait utiliser par la suite. Long Lance justifia auprès dun ami le fait dassumer une identité amérindienne Pied Noire en arguant quil aurait ainsi une influence beaucoup plus grande pour aider leur cause, précisant quil navait certes pas vécu au sein de son peuple depuis lâge de seize ans mais quil avait à présent une connaissance bien plus fine des indiens des grandes plaines de louest canadien[7]. En 1924, Long Lance devint le correspondant du Canadian Pacific Railway.

Durant toutes ces années, Long Lance sintégra parfaitement dans la société environnante, adhérant à la Elks Lodge localeune organisation charitable canadienne dont les volontaires bénévoles aident aux besoins de la communautéet devenant entraîneur de léquipe de football américain des Calgary Canucks[8]. Toutes ces activités auraient été impossibles pour lui sil sétait présenté comme étant de race noire. Il était alors un écrivain célèbre, publiant des articles dans des périodiques à audience nationale, bénéficiant dun vaste public grâce aux revues Macleans et Cosmopolitan[9]. Lorsquil écrivit son autobiographie en 1927, alors quil vivait dans la province de lAlberta, Buffalo Child Long Lance se présenta comme un indien pied-noir de pure race[10].

Lautobiographie et la gloire

La maison dédition Cosmopolitan Book lui commanda une autobiographie à lattention dun jeune public féru dhistoires dindiens. Le livre Long Lance fut publié en 1928 et obtint un rapide succès. Dans cet ouvrage, Long Lance prétendait être au Montana, dans les « Collines de lherbe grasse » (le nom que les indiens sioux donnaient à la région de la Little Big Horn River), fils dun chef indien pied-noir. Il prétendait également avoir été blessé huit fois lors de la Première Guerre mondiale et avoir été promu au rang de capitaine. Le succès populaire de ce livre, ainsi que les éloges de la presse internationale, firent de lui une célébrité unanimement reconnue. Louvrage devint un bestseller mondial et fut porté aux nues aussi bien par les critiques littéraires que par les anthropologues[11].

Long Lance avait déjà écrit et enseigné au sujet de la vie des indiens des Grandes Plaines dAmérique du Nord. Mais sa nouvelle célébrité lui ouvrit dautres portes et lui permit dêtre reçu par le tout New-York. Mieux, il fut le tout premier amérindien à être admis dans le très sélect ExplorersClub new-yorkais [12].

Il négociait les conférences quil donnait au tarif moyen de cent dollarsune somme non négligeable pour lépoque. Il était sponsorisé par la société B.F. Goodrich Company pour porter un modèle de leur chaussure de sport. Un périodique spécialisé dans le cinéma, Screenland, écrivit : «Long Lance fait partie de cette toute petite minorité dAméricains qui a réussi à se mettre New-York dans la poche »

En 1929, Long Lance intégra le milieu du cinéma, tenant le premier rôle dans un film muet : « Lennemi silencieux : une épopée indienne », qui montrait les coutumes du peuple ojibwé. La faim était présentée comme le principal ennemi de ces tribus du Canada du Nord dont la survie était traditionnellement basée sur la chasse. Il défendait la cause des amérindiens. Cette œuvre tentait de décrire la vie des tribus indiennes de façon beaucoup plus réaliste que ne lavaient fait jusquà présent la plupart des films précédents. Le film sortit en 1930. Il avait été tourné au Québec, à plus de soixante kilomètres de toute habitation, et beaucoup dacteurs et de figurants étaient de vrais amérindiens.

Un imposteur ?

Lun des conseillers indiens du film, Chauncey Yellow Robe, eut des soupçons sur Long Lance et fit part de ses doutes aux réalisateurs. Ce dernier ne put leur fournir dexplications claires quant à ses origines et des rumeurs commencèrent à circuler. Une enquête révéla que son père, loin davoir été un chef indien, ne fut que concierge dans une école de Caroline du Nord, à Winston-Salem [13].

Danciens voisins de sa ville natale confirmèrent ces dires, précisant quils avaient toujours pensé quil y avait des noirs parmi ses ancêtresce qui signifiait, selon les normes raciales alors en vigueur dans le sud des Etats-Unis, quil appartenait à la communauté noire. Bien que le studio ne rendit pas public le résultat de ses investigations, ces accusations lui aliénèrent le soutien de la plupart de ses relations mondaines. On dit que lécrivain Irvin S. Cobb, natif du Kentucky et très connu dans les milieux newyorkais, déclara : « Quelle honte ! Nous avons accueilli un nègre parmi nous ! » [2].

Les historiens ont présenté laffaire « Long Lance » comme une imposture, mais celui-ci avait pourtant du sang amérindien parmi ses ancêtres, tant paternels que maternels (croatiens et cherokees), il ressemblait vraiment à un indien et il connaissait suffisamment la langue cherokee pour être admis à la Carlisle School. Sa démarche nétait donc pas totalement usurpée. Certes, il nappartenait pas à la tribu des Pieds-Noirs, mais il étudia leurs traditions en profondeur durant son séjour dans les Grandes Plaines[14].

Dans son ouvrage Etre et devenir indien : études biographiques sur la frontière nord-américaine, lhistorien du XXe siècle James A. Clifton traite Long d’ « imposteur » qui a «usurpé une identité indienne » et sest «inventé purement et simplement une identité ethnique ».

Lhistoire de Long Lance fit ultérieurement lobjet, chez des écrivains contemporains, de réflexions plus approfondies sur les questions de lidentité personnelle et ethnique. Donald B. Smith, biographe et professeur dhistoire, décrit Long Lance comme quelquun sétantfait passer pour un indien”, mais il confirma ses ascendance croatiennes du côté de sa mère et cherokee du côté de son père. Il appartenait à la fois aux communautés amérindienne, noire et blanche, mais tenta de se donner une origine particulière tout en essayant déchapper aux restrictions sociales dues à la ségrégation raciale sévissant alors en Caroline du Nord. Smith remarque que Long Lance sest profondément impliqué dans la question indienne et fut un bon représentant de la cause des autochtones du Canada, ayant aussi tenté de préserver du mieux quil pouvait les traditions des Amérindiens aux Etats-Unis [15]. Lorsque louvrage de Smith fut publié en édition de poche en 2002, le titre fut modifié : Long Lance « limitateur » devint « le glorieux imposteur ».

Dans son livre : Les vrais indiens : identité et survie des natifs américains (2003), Eva Marie Garroutte profite de loccasion provoquée par la polémique sur lidentité de Long Lance pour ouvrir le débat concernant lauthenticité amérindienne dans la culture des Etats-Unis.

Mort

Après la controverse entourant son identité, la très mondaine californienne Anita Baldwin engagea Long Lance comme garde du corps durant son séjour en Europe. En raison de son comportement, Baldwin labandonna à New-York. Un temps, il tomba amoureux de la danseuse Elisabeth Clapp, mais refusa de lépouser. En 1931, il retourna auprès de Baldwin.

En 1932, Long Lance fut retrouvé mort au domicile de Baldwin à Los Angeles, en Californie, après avoir reçu une balle de révolver. Lenquête conclut à un « suicide ».

Par delà sa disparition, Long Lance continua à servir la cause amérindienne : il avait légué tous ses biens à lIndian Residential School située dans lAlberta du Sud. Lessentiel de ses manuscrits furent octroyés à son ami Canon S.H. Middleton. Ils furent ensuite acquis, avec lensemble du fonds Middleton, par J. Zeiffle, un collectionneur qui les revendit en 1968 au Musée Glenbow de Calgary, au Canada[16].

Notes et références

  1. Alexander D. Gregor, review of Donald B. Smith, Chief Buffalo Child Long Lance: The Glorious Impersonator, Manitoba Library Association
  2. a et b Garroutte, Eva Marie (2003). Real Indians: Identity and the Survival of Native America. Berkeley, California: University of California Press. ISBN 0-520-22977-0. OCLC 237798744.
  3. Melinda Micco, "Tribal Re-Creations: Buffalo Child Long Lance and Black Seminole Narratives", in Re-placing America: Conversations and Contestations, ed. Ruth Hsu, Cynthia Franklin, and Suzanne Kosanke, Honolulu: University of Hawai'i and the East-West Center, 2000, p. 74
  4. Editorial Review from Booklist, Donald B. Smith, Chief Buffalo Child Long Lance: The Glorious Impostor, American Library Association, Amazon.com,
  5. "Indians Display Musical Ability", Pittsburgh Post-Gazette, 9 Oct 1914
  6. Karina Joan Vernon, The Black Prairies: History, Subjectivity, Writing, PhD dissertation, University of Victoria, 2008, p.604,
  7. Donald B. Smith, Chief Buffalo Child Long Lance: The Glorious Impersonator, Red Deer Press, 1999, p.148
  8. Donald B. Smith, Chief Buffalo Child Long Lance: The Glorious Impersonator, Red Deer Press, 1999, p.91
  9. Karina Joan Vernon, The Black Prairies: History, Subjectivity, Writing, dissertation, University of Victoria, 2008, pp.67 and 76
  10. Karina Joan Vernon, The Black Prairies: History, Subjectivity, Writing, dissertation, University of Victoria, 2008, p.44
  11. Karina Joan Vernon, The Black Prairies: History, Subjectivity, Writing, PhD dissertation, University of Victoria, 2008, p. 42,
  12. Editorial Review from Booklist, Donald B. Smith, Chief Buffalo Child Long Lance: The Glorious Impostor
  13. Donald B. Smith, Chief Buffalo Child Long Lance: The Glorious Impersonator, Red Deer Press, 1999, pp.243-244
  14. Alexander D. Gregor, review of Donald B. Smith, Chief Buffalo Child Long Lance: The Glorious Impersonator, Manitoba Library Association,
  15. Alexander D. Gregor, review of Donald B. Smith, Chief Buffalo Child Long Lance: The Glorious Impersonator, Manitoba Library Association,
  16. "Chief Buffalo Child Long Lance fonds", Archives, Glenbow Museum,

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Donald B. Smith, Chief Buffalo Child Long Lance: The Glorious Impersonator, Red Deer Press, 1999 (Cover has photo of Long Lance)
  • Laura Browder, " 'One Hundred Percent American': How a Slave, a Janitor, and a Former Klansmen Escaped Racial Categories by Becoming Indians", in Beyond the Binary: Reconstructing Cultural Identity in a Multicultural Context, ed. Timothy B. Powell, New Brunswick, NJ: Rutgers University Press (1999)
  • Nancy Cook, "The Only Real Indians are Western Ones: Authenticity, Regionalism and Chief Buffalo Child Long Lance, or Sylvester Long" (2004)
  • Nancy Cook, "The Scandal of Race: Authenticity, The Silent Enemy and the Problem of Long Lance", in Headline Hollywood: A Century of Film Scandal, ed. Adrienne L. McLean and DAvid A. Cook, New Brunswick, NJ: Rutgers University Press, 2001
  • Melinda Micco, "Tribal Re-Creations: Buffalo Child Long Lance and Black Seminole Narratives", in Re-placing America: Conversations and Contestations, ed. Ruth Hsu, Cynthia Frnklin, and Suzanne Kosanke, Honolulu: University of Hawai'i and the East-West Center, 2000

Liens externes

  • "Chief Buffalo Child Long Lance fonds", Archives, Glenbow Museum, Calgary, Alberta
  • Watch Long Lance, a National Film Board of Canada documentary

Wikimedia Foundation. 2010.

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