- Teinturerie de filets de pêche
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Teinturerie de filets de pêche
« Chaudron de L'Estaque »
Présentation Date de construction 1899[1] Destination initiale Usine de teinturerie Protection Inscrit MH (1998) Géographie Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Bouches-du-Rhône (13) commune Marseille (16e) Coordonnées Géolocalisation sur la carte : Marseille
modifier La teinturerie de filets de pêche, dite « Le Chaudron de L'Estaque » (Lou Peiroù de l'Estaco en provençal), est un atelier de teinture située au 110 boulevard Roger-Chieusse (ancienne Montée de la Sardine), dans le quartier de l'Estaque à Marseille. C'est un bâtiment quadrangulaire en briques enduites du XIXe siècle, comportant deux niveaux : le rez-de-chaussée constituait l'atelier, et l'étage le logement du gardien. Au-dessus de la porte, une plaque en pierre gravée indique « Prud’homie de pêche – teinturerie ».
Cet atelier servait à teindre régulièrement les filets des pêcheurs (ainsi que les voiles et cordages) qui avaient tendance à moisir dans les cales des bateaux, sous l'effet de l'humidité et la chaleur. Les filets confectionnés avec des fils de coton (plus anciennement de lin) devaient être trempés dans un bain d’eau bouillante dans lequel étaient déversées des écorces de pins ou de chênes broyées, appelées « rusque », afin que les tanins les rendent imputrescibles. Ce procédé disparaît vers 1960 avec l’apparition des filets en nylon imputrescible[2].
Le « Chaudron de l'Estaque » était renommé sur toute la côte voisine, du port des Goudes jusqu'au port de Carro. L'atelier avait été créé (au début du XXe siècle ?) par le syndicat des pêcheurs de L'Estaque, avec l'aide de la prud'homie de pêcheurs de Marseille. Il remplaçait l'ancienne pratique artisanale de teinturerie, peu pratique voire dangereuse, réalisée avec les petits chaudrons de chaque pêcheur ou port. Chaque semaine, le jour de teinture (la teinche), les pêcheurs transportaient jusqu'à l'atelier leurs filets par brouette et charrette, les faisaient teindre dans les cuves puis sécher[2].
Les installations, qui ont été conservées, comprennent deux grands chaudrons de cuivre (3 m3 de contenance) fermés par des couvercles en bois, un foyer à bois sous chaque cuve, et des conduites d'eau. Un muret surmonté de rouets en bois sépare les deux cuves.
Le bâtiment et ses installations intérieures ont été inscrits aux Monuments historiques par arrêté du 19 mai 1998[3]. La teinturerie n'est pas ouverte aux visiteurs.
Voir aussi
Références
- http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_98=REF&VALUE_98=IA13001291
- ISBN 2-903963-67-3) p.45-46 Laurent Damonte, L’Estaque, mon village au temps des pite-mouffe, éditeur Paul Tacussel, Marseille, 1993, (
- Notice no PA13000021, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
Catégories :- Monument historique de Marseille
- 16e arrondissement de Marseille
- L'Estaque
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