Charles Louis Joseph Belhague

Charles Louis Joseph Belhague
Officier général francais 5 etoiles.svg Charles Belhague
Naissance 6 juillet 1871
Villeneuve-Saint-Georges
Décès 25 février 1942 (à 71 ans)
Paris
Origine Français
Allégeance Drapeau de France France
Grade Général d'Armée
Années de service 1890 - 1940
Conflits Madagascar,
révolte des Boxers,
Première Guerre mondiale,
Seconde Guerre mondiale

Charles Louis Joseph Belhague (6 juillet 1871 - 25 février 1942) est un général français. Il fut inspecteur général du génie pendant l'entre-deux-guerres et à ce titre présida la Commission d'organisation des régions fortifiées qui conçu la ligne Maginot.

Sommaire

Biographie

Charles Belhague est né à Villeneuve-Saint-Georges (alors dans le département de Seine-et-Oise) d'un père marchand boucher.

Début de carrière militaire

engagé volontaire et polytechnicien le 21 octobre 1890 Il sort de l'école d'application de l'artillerie et du Génie le 1er octobre 1894 avec le grade de Lieutenant .Il rejoint le 6e régiment du Génie d'Anger et reçoit des félicitations pour les services rendu lors de la revue du Tsar en 1896. Puis il embarque pour Madagascar en 1897. En 1899, il est promu au grade de Capitaine, et est affecté hors cadre à l'état major d'occupation de l'île. En 1900, il est rapatrié pour fin de séjour. Ensuite il embarque la même année pour la Chine pour être employé au travaux de débarquement jusqu'au 17 décembre durant la campagne contre les Boxers (chine). Pendant son séjour, il est employé tour à tour à Pékin, à la construction de la voix ferrée de Hon Kon Kiao, à Pékin, puis en mission dans le Yang Tsé. Il quitte la Chine en 1901. De retour en France, la tête pleine de souvenirs, il reste en congé pendant trois mois. Et occupe plusieurs postes moins intéressants que ceux qu'il avait connus. Muté en 1902, il devient professeur adjoint de fortification. Il passe au cadre de cette école en 1903. Promu chef de bataillon en 1909, sa carrière se fait, depuis quelque temps déjà, au sain des états major et de l'école supérieur de la guerre. La Première Guerre mondiale mettra fin à ces fonctions.

Première Guerre mondiale

Au 1er août ,il rejoint l'état major de l'armée. Lieutenant colonel en 1915, il est sous chef d'état major de la 1re armée à la veille de l'offensive de la Woëvre. Le 8 octobre 1916, l'armée l'écarte de son arme d'origine et le nomme à la tête du 162e régiment d'infanterie engagé dans la Bataille de la Somme . Il y est bien noté malgré les pertes énormes subies par les alliés: « Bien que commandant le 162e régiment d'infanterie depuis cinq jours au moment de sa montée en ligne, il a su obtenir de ses troupes un rendement maximum pendant la fatigante période de 17 jours en ligne. Par son activité inlassable, son énergie et le courage froid avec lequel il s'occupait des moindres détails est arrivé à faire construire par ses unités fatiguées une parallèle de départ pour l'attaque du 1er novembre 1916. » Il est nommé sous chef d'état major du général adjoint au commandant en chef en 1917. Le 18 avril 1917, il est blessé d'un éclat d'obus et passe chef d'état major, promu colonel. Le 10 novembre 1918, il reçoit le commandement par intérim de l'infanterie du xxxe bataillon.

Entre-deux-guerres

1919: commandement de l'infanterie de la 36e division. Puis directeur des études de l'école supérieur de la guerre.
1920 : Général de Brigade, Il sert à l'école supérieur de la guerre jusqu'au 22 février 1922, date à laquelle il reçoit le commandement de l'infanterie de la 36e division.
Le 22 février 1922 , il revient dans son arme d'origine avec le commandement de la brigade des chemins de fer. Le 3 mars 1925, il prend les fonctions de directeur du Génie militaire,du gouvernement militaire de Paris et de commandant supérieur des troupes et services de communication. il est nommé général de division le 22 décembre 1925. Le 26 mars il est nommé membre du comité technique du génie. Le 26 décembre 1928, il est nommé inspecteur général du génie et des fortifications et président du comité technique du Génie. A ce titre, et après de nombreuses tractations, luttes d'influences,et exigences de la part des autres armes; de l'armée,il préside la commission d'organisation des régions fortifiées, CORF ,après le général Fillonneau, ainsi qu' à la création de la ligne Maginot et des ouvrages fortifiés des Alpes. C'est Filloneau qui l'imposait par l'intervention de Pétain. Sous l'aval de la CORF, les ingénieurs du génie inspirés par Vauban ont su donner la pleine mesure de ce qu'ils savaient concevoir en matière de fortification, la CORF bien qu'un peu retors acceptait tout,des dépassements de budgets, à la certitude qu'où elle était construite, la ligne devait nécessairement être infranchissable. Ce qu'elle était en effet, provisoirement ,tant que des moyens techniques supérieurs ne la rendaient pas obsolète et qu'elle soit construite sur la totalité du front potentiel.
Belhague ,est nommé membre du conseil supérieur de la guerre en 1931. Sa présence le rendait indispensable ,il est reconduit dans ses fonctions en 1933, déléguant de plus en plus ses pouvoirs aux inspecteurs généraux du Génie. Le Général d'Armée Huré de retour de Tchécoslovaquie et qui avait aidé à la construction de la ligne Tchèque était appelé à lui succéder. Le général Gamelin alors chef d'état major des Armées, confronté à la neutralité Belge voyait d'un bon oeil ce retour providentiel. Le 6 juillet 1936, le général Belhague est placé dans la section de réserve. et nommé inspecteur général honoraire du Génie.Il se consacre à la rédaction d'ouvrages, qui le disculpent des dépassements de budget, du manque de fond, pour les autres armes. La ligne n'avait pas été conçue à l'origine pour constituer un ouvrage d'art, en forme de rempart absolu aux invasions mais les comités techniques avaient été formels, il les avait suivi, malgré lui! Et nécessairement en 1939 après la mise dans le cadre de réserve du Général Charles Griveaud alors inspecteur général du Génie, piégé par son absolutisme. La ligne est devenue infranchissable ! Il est rappelé à l'activité le 2 septembre 1939 et décoré de la médaille militaire.

Seconde Guerre mondiale

Il est nommé de 1939 au 15 janvier 1940, gouverneur militaire de Paris, il passe ensuite à la commission d'étude des régions fortifiées, et est élevé au rang de général d'armée. Il est à nouveau écarté le 16 janvier 1940 suite à la réorganisation du haut commandement. pendant le mois de juin 1940, il est brièvement ,sous Weygand, inspecteur général des régions, puis il cesse toute activité militaire. Il meurt, à Paris, sous l'occupation.

Distinctions

  • Grand croix de la Légion d'Honneur.
  • Médaille militaire.
  • Croix de guerre 1914 1918 (2 citations)
  • Chevalier du mérite Agricole
  • Médaille commémorative de la grande Guerre.
  • Médaille interalliée de la Victoire
  • Médaille commémorative de l'expédition de Chine
  • Médaille coloniale avec agrafe "Madagascar"
  • Officier de l'ordre de l'étoile d'Anjouan (Comores)
  • Chevalier du Dragon de l'Annam
  • Compagnon de l'ordre du Bain
  • Chevalier de l'ordre de Léopold (Belge)
  • Commandeur de l'ordre de la Couronne (Italie)
  • Officier de l'ordre du Nicham El-Anouar (ordre colonial Français:Sultanat de Tadjourah)
  • Commandeur de l'Ordre de saint-Olav (Norvège)
  • Commandeur de l'Ordre du Trésor Sacré (Japon)

Notes et références

Ecole supérieur de Guerre.

Archives Nationales :Paris LH/167/27.

Voir aussi

Lien externe

Article connexe


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Charles Louis Joseph Belhague de Wikipédia en français (auteurs)

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