- Prieuré de l'Ermite
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Chapelle de l'Ermite
L'intérieur de la chapelle lors de la visite biannuelle[1].Présentation Nom local Chapelle du Vieux-Moûtier[2] Début de la construction XVe siècle Autres campagnes de travaux 1935 Style(s) dominant(s) Gothique Protection 1936 Géographie Pays Belgique Région Province du Brabant wallon Ville Braine l'Alleud Coordonnées Géolocalisation sur la carte : Belgique
modifier Le prieuré de l'Ermite (en néerlandais: Clusa-ter Cluysen), était situé à Braine l'Alleud en Belgique. C'était le plus petit prieuré de la forêt de Soignes.
Sommaire
Quelques dates
Un acte passé à Gembloux en 1131 rapporte que le duc de Brabant, Godefroid Ier et son fils, ont cédé à l'Abbaye de Gembloux un bien nommé "Dudinsart" sis dans la paroisse de Braine-l'Alleud.
Par une ordonnance datée de Bruxelles, le 6 mai 1399, Jeanne, duchesse de Brabant, effectue le transport, au profit de dix pauvres femmes vivant saintement à Wauthier-Braine, du bien de Dudinsart, donné par ses prédécesseurs à l’Abbaye de Gembloux, avec ses dépendances.
L’évêque de Cambrai, Pierre V confirme le fait, par un acte daté de Mons, le 27 juillet 1399 et autorise les femmes à prendre l’habit et fonder un couvent. Le prieuré augustinien de Ter Cluysen, autrement dit de l’Ermite, relevant du prieuré de Sept Fontaines, sous Rhode-Saint-Genèse, est ainsi établi.
Le 14 octobre 1437, la seigneurie de l'Estrée (un domaine et un moulin) est adjugée aux religieuses de Ter Cluysen.
Les trois supérieures du prieuré
Le prieuré de l'Ermite ne connut que trois supérieures[3] à savoir :
- Catherine Pijnbroec alias de Hal, ancienne recluse de Wauthier-Braine, elle fut la première prieure du couvent. Elle est citée dans une dizaine d'actes dont le premier est daté du 10 août 1405.
- Alice Van Steenberghen, elle est mentionnée comme supérieure dans un acte du 14 octobre 1437[4]. C'est sous son priorat qu'en 1443, Jean IV de Bourgogne, évêque de Cambrai, confirma le prieur de Groenendael en sa qualité de commissaire du prieuré de l'Ermite. A cette époque également la communauté désira adopter la clôture perpétuelle et d'avoir pour visiteurs, non plus des chanoines de Sept Fontaines, mais des prieurs de Groenendael et de Rouge-Cloître, les deux autres monastères de la trilogie augustinienne dans la forêt de Soignes.
- Elisabeth Van den Velde, elle est la troisième et dernière prieure de la communauté des chanoinesses de l'Ermite. Elle fut élevée à cette dignité en 1448. C'est également elle qui dirigea dès 1456 la nouvelle communauté de Jericho à Bruxelles.
La catastrophe du 5 avril 1456
Le 5 avril 1456 un incendie embrasa les corps de logis et la ferme et consuma également la toiture de la chapelle. Ce désastre obligea les religieuses à trouver refuge à Bruxelles. C'est ainsi que Philippe le Bon confera aux chanoinesses de l'Ermite un autre couvent. L'acte y relatif du 10 mai 1456 marque la fin du prieuré de l'Ermite et le début du couvent de Notre-Dame à la Rose Plantée de Jéricho[5]. Les religieuses conservèrent toutefois leur propriété de Braine-l'Alleud.
La chapelle
La chapelle de l'Ermite seule subsiste de tous les bâtiments prioraux. Elle date de la première moitié du XVe siècle. Le style général est gothique flamboyant avec des remaniements au XVIIIe siècle et des restaurations importantes en 1937. Parmi les particularités remarquables du lieu figurent, entre autres, onze pierres tombales qui rappellent que des prieures et des professes, de 1647 à 1757, voulurent être enterrées sur le lieu même où naquit leur communauté.
La ferme conventuelle
La ferme ne garde comme souvenir du passé que son plan, un pignon aigu mais surtout son puits protégé par une grille. Il possède encore sa manivelle pour puiser l'eau.
L'abbé Maurice Thibaut de Maisières
A partir de 1935, l'initiative de la restauration de la chapelle est due à l'abbé Maurice Thibaut de Maisières (1900-1953), licencié en archéologie et histoire de l'art. Il est inhumé derrière cette chapelle et l'on peut lire sur sa tombe :
ICI REPOSE
ATTENDANT LA GLORIEUSE RESURRECTION
LE CHANOINE
THIBAUT DE MAISIERES
RESTAURATEUR DE CETTE CHAPELLE
1900 – 1953Voir aussi
Les prieurés de la Forêt de Soignes
Articles connexes
- Prieuré de Sept Fontaines
- Congrégation de Windesheim
- Chanoines réguliers de saint Augustin
- Forêt de Soignes
- Braine-l'Alleud
- Jeanne de Brabant
- Lieu-dit de l'Ermite
- Eglise de l'Ermite
- Château d'eau de l'Ermite
- Château de l'Hermite
Liens externes
- Brania : Cercle d'histoire et de généalogie de Braine-l'Alleud - asbl
- Wiki Braine l'Alleud
- En balade à Braine-l'Alleud ...
- (nl) Onze Lieve Vrouw ter Rosen gheplant in Jericho
- Larousse
Galerie
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Jubé de la chapelle. Au centre statue gothique de Saint Augustin, patron de l'ordre, chêne polychrome du XVIe siècle.
Notes et références
- Sur cette image on aperçoit très bien, encastrées dans les murs, des pierres tombales qui rappellent la mémoire des prieures et membres de la communauté religieuses enterrés dans l'enceinte du monastère aux XVIIe et XVIIIe siècles.
- Vieux-Moûtier (terme désuet) signifie vieux-monastère.
- Source : Monasticon Belge, Tome IV, Province de Brabant, Liège, 1971. Voir pages 1211 à 1216.
- A.G.R., A.E.B., N° 12554.
- A.G.R., A.E.B., N° 12585.
Catégories :- Prieuré du Moyen Âge
- Prieuré augustin belge
- Prieuré de la Forêt de Soignes
- Monument classé (Belgique)
- Monument religieux en ruines
- Congrégation de Windesheim
- Braine-l'Alleud
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