- Basilique Notre-Dame d'Afrique
-
Basilique Notre-Dame d'Afrique
La basilique Notre-Dame d'Afrique en 2005Présentation Culte Catholicisme Type Basilique mineure Début de la construction 1858 Fin des travaux 1872 Style(s) dominant(s) Architecture romano-byzantine Géographie Pays Algérie Ville Alger Coordonnées Géolocalisation sur la carte : Algérie
modifier Notre-Dame d'Afrique est la basilique d'Alger en Algérie.
Elle fut achevée en 1872, après quatorze ans de travaux. L'architecte Jean Eugène Fromageau[1], la construisit sur un plan byzantin, la surmontant d'une coupole.
Son plan offre la particularité d'être orientée avec le chœur au sud-ouest (au lieu de l'est habituellement).
Construite sur un promontoire dominant la mer de 124 m, au nord d'Alger, elle est accessible par un téléphérique depuis Bologhine (ex-Saint Eugène).
La basilique est considérée[Par qui ?] comme le miroir et le pendant, de l'autre côté de la Méditerranée, de Notre-Dame-de-la-Garde à Marseille.
Son importance symbolique et religieuse se trouve résumée dans cette maxime inscrite en français, en arabe et en berbére sur le mur de l'abside derrière l'autel :
« Notre Dame d'Afrique priez pour nous et pour les Musulmans. »
Sommaire
Histoire
Cette statuette en bronze de La Vierge fut offerte à Mgr Dupuch, premier évêque d'Alger, de passage à Lyon en mai 1840. C'est la copie d'une œuvre originale créée par Bouchardon en 1750. Elle fut placée provisoirement dans un monastère à Bouchaoui (anciennement La Trappe) dont elle ornait le frontispice avec la devise suivante "Ils m'ont établie leur gardienne".
Sur l'insistance de deux ouvrières lyonnaises qui l'accompagnaient, Marguerite Berger et Anna Cinquin, Mgr Pavy, le nouvel évêque, fit construire en 1857 une chapelle provisoire sur une colline et alla récupérer la statue de Marie. Il avait dit aux moines à cette occasion :"Vous en avez fait la gardienne de votre monastère, je veux en faire la Reine d'Afrique".
La pose de la première pierre eut lieu le 14 octobre 1855, mais l'édification de la basilique, dont les plans avaient été confiés à un architecte de renom M. Fromageau, ne commença que le 2 février 1858. L'édifice fut consacré quatorze ans plus tard, le 2 juillet 1872, par Monseigneur Lavigerie.
C'est en mai 1873 que Mgr Lavigerie entreprit le transfert de la statue de Marie tout en demandant au Pape Pie IX la faveur de pouvoir la couronner "Reine d'Afrique". La requête fut agréée et la cérémonie fixée au 30 avril 1876, date retenue pour célébrer Notre Dame d'Afrique sur tout le continent[2].
Monseigneur Pavy, décédé en 1866 fut inhumé dans le chœur de la basilique.
- L'orgue de la basilique provient de la Villa Georges dans laquelle il avait été installé en 1912 en présence du compositeur, pianiste et organiste français Camille Saint-Saëns[3].
À la mort des propriétaires, en 1930, l'Orgue de la Villa Georges fut transféré à Notre-Dame d'Afrique. Mis en réfection en 2001 à Vaison-la-Romaine, il a été remonté dans la basilique et béni le 31 mai 2002[4].
La restauration de la basilique
Après une longue période d'abandon, la basilique très dégradée par les vents marins et les tremblements de terre, surtout celui de 2003, est entrée dans une phase de restauration, supervisée par Xavier David, architecte marseillais qui a mené celle de Notre-Dame de la Garde.
Le projet de restauration est véritablement entré dans une phase active en novembre 2006 avec le bouclage de son financement. Il est d'autant plus intéressant qu'il fait intervenir plusieurs acteurs : 3 collectivités locales françaises, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, le département des Bouches-du-Rhône et la ville de Marseille (440 000 € chacune) abondées à parités par l'État français, l'Union européenne (1 million d'euros), la wilaya d'Alger, (600 000 €). L'État algérien ainsi que des entreprises nationales algériennes et des filiales d'entreprises françaises en Algérie ont aussi participé à ce montage[5]. Les travaux de restauration sont confiés à une entreprise française qui s'est associée des compétences algériennes. Un chantier école, en participant activement au chantier, permet à de jeunes professionnels issus de la Casbah de se former aux métiers de la taille de pierre et de la maçonnerie sur patrimoine ancien. La première tranche des travaux s'est terminée en septembre 2008 et la seconde est engagée depuis cette date pour s'achever au cours de l'été 2010.
Notes et références
- Nommé en 1859 Architecte en chef des édifices diocésains d'Algérie par le Ministère des Colonies.
- Fascicule de présentation de la basilique Notre Dame d'Afrique
- orgue.algerie.free.fr La Villa Georges, à Alger, a appartenu à un Anglais, M A. Weddell, qui fit installer un orgue de grande dimension, un Cavaillé-Coll à 26 jeux, fabriqué par le facteur d'orgue Charles Mutin, pesant 6 tonnes, et enchâssé dans une ébénisterie mauresque finement ouvragée.
- source : Site sur les orgues d'Algérie
- Article du Figaro, 1er janvier 2007, Notre-Dame d'Afrique fait peau neuve
Voir aussi
Liens externes
- Cérémonie lors de la mort du pape Jean-Paul II, archives de El Watan
- Restauration de la basilique sur le site du journal La Croix
- Site sur les orgues d'Algérie
Catégories :- Basilique
- Bâtiment d'Alger
- Édifice religieux algérien
- Christianisme en Algérie
- Architecture romano-byzantine en Algérie
- Église romano-byzantine
Wikimedia Foundation. 2010.