Cesare Maestri

Cesare Maestri

Cesare Maestri (né le 2 octobre 1929 à Trente, dans le Trentin-Haut-Adige) est un alpiniste et un écrivain italien contemporain. Son principal concurrent et futur rival, Walter Bonatti, échoua dans sa première tentative d'ascension du Cerro Torre en 1958^[1].

Il est surnommé « l'araignée des Dolomites » pour ses capacités d'alpiniste. Ce fut le premier à grimper en solitaire sur une voie côtée en sixième degré et le premier à descendre dans le même degré.

Biographie

Dolomites

Cesare Maestri est un alpiniste et un écrivain né en 1929 en Italie. Ouvrant de nombreuses voies, souvent en solitaire, dans les Dolomites, il est rapidement surnommé « l'araignée des Dolomites »^[2]. Il a gravi dans les Dolomites :

• la voie Dibona du Croz dell'Altissimo (1952) ;
• la voie Comici du Salame del Sassolungo (1952) ;
• la voie Solleder du Civetta (1952) ;
• la voie delle Guide sur le Crozzon di Brenta (1953) ;
• la voie Trento (Detassis) du Brenta alta (1953) ;
• la voie Soldà du Marmolada (1953) ;
• la traversée de la Cima d'Ambièz à la Bocca del Tuckett en solitaire (16 sommets en 24 heures, 1954) ;
• la voie Vinatzer du Sass de Luesa (1955) ;
• la voie Oppio du Croz dell'Altissimo (1955) ;
• la voie du Guide du Crozzon di Brenta en descente (1956) ;
• l'arête nord du Cimon della Pala, première hivernale et solitaire (1956) ;
• la voie Micheluzzi du Piz Ciavazes (1956).

Cerro Torre

Maestri réalise la première ascension du Cerro Torre, avec Toni Egger, le 31 janvier 1959. Celle-ci est largement controversée en raison du manque de preuves et des nombreuses incohérences, aucun piton n'ayant été retrouvé au-dessus de 1 200 mètres d'altitude. Maestri affirme que la voie empruntée était verglacée et pentue à 45/50° ce qui est impossible : l'utilisation de piolets nécessite des épaisseurs de glace largement plus importantes et la paroi présente en réalité des degrés de 80 à 90°. Toni Egger étant victime d'une avalanche de glace à la descente et Cesare Maestri étant retrouvé blessé huit jours plus tard, les photos du sommet ont disparu avec le corps de Toni Egger. L'ascension a cependant été saluée par Lionel Terray dans son livre les Conquérants de l'inutile comme un exploit remarquable^[3].

En décembre 1970, Cesare Maestri et deux de ses compagnons vainquent pour la deuxième fois le Cerro Torre, mais ils se sont arrêtés à 30 mètres sous le sommet, sans avoir gravi le champignon sommital. Pour atteindre ce but, Maestri emploie la technique du compresseur : il fait des trous et pose des étriers pendant huit cent mètres de parois verticales. Il s'agit d'un exploit en raison du poids du compresseur. Maestri n'est pas monté au champignon sommital mais il considère être le premier au sommet du Cerro Torre en affirmant, « la montagne s'arrête aux derniers rochers. La calotte va et vient ». Lors de la descente Maestri apprend que des alpinistes sont en train de prendre la même voie que lui ce qui l'énerve. D'un excès de fureur, il enlève sur 100 mètres les pitons qu'il avait installés avant que ses compagnons de cordée ne réussissent à le calmer^[4].

Activité littéraire

Cesare Maestri a collaboré et collabore encore à diverses revues. Il est, en outre, membre du Gruppo Italiano Scrittori di Montagna (GISM, Groupe italien des écrivains de montagne^[5]) et a publié, depuis 1956, un certain nombre de livres de caractère autobiograohique :

• Lo Spigolo dell'infinito - Manfrini 1956
• Arrampicare è il mio mestiere - Garzanti 1964
• A scuola di roccia - Garzanti 1970
• Il Ragno delle Dolomiti - Rizzoli 1973
• 2000 metri della nostra vita - Garzanti 1973 (écrit avec son épouse, Fernanda)
• E se la vita continua... - Baldini & Castoldi 1996

Notes et références

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