Caserne Riberpray

Caserne Riberpray
Caserne Riberpray

Lieu Metz
Type d’ouvrage caserne
Construction fin XIXe siècle
Utilisation
Coordonnées 49° 07′ 34″ N 6° 10′ 25″ E / 49.12614, 6.1735749° 07′ 34″ Nord
       6° 10′ 25″ Est
/ 49.12614, 6.17357
  

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Caserne Riberpray

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(Voir situation sur carte : France)
Caserne Riberpray

La caserne Riberpray est une ancienne caserne d’infanterie construite pendant l’annexion allemande, rue Belle-Isle à Metz.

Sommaire

Contexte historique

Alors que Metz devient un point stratégique majeur de l’empire allemand, l’état-major allemand poursuit les travaux de fortification entamés sous le Second Empire. De nombreuses casernes sont construites pour abriter la garnison allemande qui oscille entre 15 000 et 20 000 hommes au début de la période[1], et dépasse 25 000 hommes avant la Première Guerre mondiale[2]. Guillaume II, qui vient régulièrement dans la cité lorraine pour inspecter les travaux d’urbanisme et ceux des forts de Metz n’hésite pas à déclarer : « Metz et son corps d’armée constituent une pierre angulaire dans la puissance militaire de l’Allemagne, destinée à protéger la paix de l’Allemagne, voire de toute l’Europe[3]. »

Construction et aménagements

La caserne Riberpray est construite à la fin du XIXe siècle, à Metz. À l’époque, elle est destinée à l’infanterie.

Affectations successives

Les bâtiments servent de lieu de casernement pour la garnison allemande jusqu’en 1918. Ils servent ensuite de caserne à l’armée française de 1919 à 1940. Le 9e régiment du génie y prend ses quartier en 1920. En juin 1940, l’armée allemande réinvestit les lieux. En novembre 1944, l’armée française reprend ses quartiers dans la caserne. Aujourd'hui, la caserne est utilisée par la Compagnie Républicaine de Sécurité No 30 (CRS 30).

Seconde Guerre mondiale

Fin août 1944, au début de la bataille de Metz, le commandement allemand intègre la caserne au dispositif défensif mis en place autour de Metz. Le 2 septembre 1944, Metz est déclarée forteresse du Reich par Hitler. La place forte doit donc être défendue jusqu’à la dernière extrémité par les troupes allemandes, dont les chefs ont tous prêté serment au Führer[4]. L’offensive américaine, lancée le 7 septembre 1944 sur la ligne ouest des forts de Metz tourne court. Les troupes américaines s’arrêtent finalement sur la Moselle, malgré la prise de deux têtes de ponts au sud de Metz. Buttant contre des forts mieux défendus qu’elles ne le pensaient, les troupes américaines sont maintenant à bout de souffle[5]. Lorsque les hostilités reprennent début novembre 1944, après un mois pluvieux, les soldats de la 462e Volks-Grenadier-Division tiennent toujours solidement les forts de Metz[6].

En guise de prélude à l’offensive sur Metz, le 9 novembre 1944, l’Air Force envoie pas moins de 1 299 bombardiers lourds B-17 et B-24 déverser 3 753 tonnes de bombes, de 1 000 à 2 000 livres, sur les ouvrages fortifiés et les points stratégiques situés dans la zone de combat de la IIIe armée[7]. La plupart des bombardiers ayant largué leurs bombes sans visibilité, à plus de 20 000 pieds, les objectifs militaires ont souvent été manqués. [8]. L’offensive reprend immédiatement, ne laissant aucun répit aux défenseurs allemands. Au soir du 17 novembre 1944, les forces américaines, ayant réussi à isoler la plupart des forts de Metz, attaquent maintenant la ville de Metz. Les FFI, « héros » de la dernière heure, sortent maintenant de l’ombre.

La situation est critique pour le général Kittel, commandant de la place forte de Metz. Ayant établi son quartier général dans la caserne Riberpray, Kittel attend maintenant, arme au poing, le dénouement d’une situation qu’il sait désespérée. Blessé au cours des combats qui suivent, le commandant de la 462e Volksgrenadier division est évacué vers un l’hôpital de campagne installé dans les sous-sols de la manufacture des tabacs[9]. Ses hommes résistent encore face à la déferlante de la 95e Division américaine. Dotée de blindées et de pièces d’artillerie de 90 mm, les troupes américaines pilonnent maintenant la caserne, ne laissant aucune chance à ses défenseurs[10]. Après de rapides négociations, les derniers défenseurs du secteur se rendent dans la journée du 22 novembre 1944. Bien que l’ensemble de la ville soit maintenant prise par les forces américaines, les derniers forts isolés au nord et à l’ouest de la ceinture fortifiée de Metz continuent à résister, conformément à l’ordre de Hitler.

Notes et références

  1. René Bour, op. cit., 1950, p. 227.
  2. L’Express, no 2937, du 18 au 24 octobre 2007, dossier « Metz en 1900 », d’après le professeur Philippe Martin de l’université de Nancy 2.
  3. Structurae.de, article « Poste principale », année 1893.
  4. René Caboz, La bataille de Metz, Éditions Pierron, Sarreguemines, 1984, p. 132.
  5. Hugh M. Cole, The Lorraine Campaign, Center of Military History, Washington, 1950, p. 176-183.
  6. Hugh M. Cole, The Lorraine Campaign, Center of Military History, Washington, 1950, p. 256.
  7. Général Jean Colin, Contribution à l’histoire de la libération de la ville de Metz ; Les combats du fort Driant (septembre-décembre 1944), Académie nationale de Metz, 1963, p. 13.
  8. Hugh M. Cole, The Lorraine Campaign, Center of Military History, Washington, 1950 (p. 424)
  9. Hugh M. Cole : The Lorraine Campaign, Center of Military History, Washington, 1950 (p. 447)
  10. Anthony Kemp, Lorraine - Album mémorial - Journal pictorial : 31 août 1944 - 15 mars 1945, Heimdal, 1994.

Voir aussi


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Caserne Riberpray de Wikipédia en français (auteurs)

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