- Burhan Ghalioun
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Burhan Ghalioun est un professeur de sociologie politique, né en Syrie en 1945 dans une famille sunnite. Burhan Ghalioun est le responsable du Centre des Etudes Arabes[1] à l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages traitant des questions sociologiques et politiques du monde islamique, la plupart écrits en arabe, dont plusieurs ont été traduits en français.
Depuis août 2011, il est président par intérim du Conseil national syrien[2][3].
Sommaire
Travaux
Burhan Ghalioun a soutenu en 1982 une thèse d'Etat ès sciences humaines à l'Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne.
Burhan Ghalioun est directeur du Centre d'Etudes sur l'Orient Contemporain (CEOC) à Paris et professeur de sociologie politique à l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3.
Bibliographie
- Burhan Ghalioun, Manifeste pour la démocratie, Beyrouth, Dar Ibn Ruch, 1978
- Burhan Ghalioun, Le malaise arabe, l'etat contre la nation, Paris, La Découverte, coll. « Cahiers Libres », 1991 (ISBN 978-2707120489)
- Burhan Ghalioun, Islam et politique, Paris, La Découverte, 1997 (ISBN 978-2707127143)
- Burhan GHALIOUN, Nevine ABDEL MOEIM MOSSAAD, Henry LAURENS, Eric ROULEAU, Nicolas SARKIS, Nawaf SALAM (dir.), Le Moyen Orient à l'épreuve de l'Irak, Paris, Actes Sud, 2005 (ISBN 978-2-7427-5249-2)
Politique
La réputation de Burhan Ghalioun comme un penseur critique et engagé a commencé à la fin des années 1970, avec la publication du Manifeste pour la démocratie, paru alors que le président Hafez el-Assad consolidait son emprise sur le pouvoir, rencontrait une opposition interieure considérable, et que la Syrie était engagée dans un conflit au Liban. Dans ce manifeste, Ghalioun disait que l'Etat était devenu l'ennemi de la société dans le monde arabe. Il demandait aux Etats arabes de restaurer une participation démocratique pleine et entière.
Pendant les années 1980, bien qu'il ait évité la politique partisane et se soit concentrée sur les activités intellectuelles, sa vision politique était largement opposés au régime syrien et très favorable à la cause palestinienne. L'activité politique en Syrie étant sévèrement limitée après le massacre de Hama en 1982, Ghalioun a consacré l'essentiel de son temps à deux associations. Pendant plusieurs années, il a dirigé le Forum culturel et social syrien, une association d'expatriés syriens anti-régime. Il a également été l'un des fondateurs et des membres actifs de l'Organisation arabe des droits de l'homme, créé en 1983.
Ghalioun toujours considéré la démocratie comme une "nécessité historique" pour le monde arabe. Les régimes arabes qui ont émergés des mouvements nationalistes arabes ont échoué à construire des Etats modernes et des économies prospères, et à l'inverse, ont transformé leur administration en structure de pouvoir personnel. Il a affirmé que, en Syrie et dans d'autres pays, l'opposition pourrait être plus efficace en s'unissant autour de l'exigence de démocratie et en rejetant tous les prétextes pour reporter la réforme politique ou économique.
En 2000, avec d'autres défenseurs syriens du changement, Ghalioun a été un participant actif du Printemps de Damas (la brève ouverture politique qui a suivi l'accession au pouvoir de Bachar el-Assad). Il a effectué de fréquentes visites en Syrie pendant cette période. Mais après l'interdiction des mouvements politiques émergentes, il est retourné à son rôle de commentateur et de défenseur des droits de l'Homme.
À partir de 2005, il est devenu plus actif politiquement durant la Déclaration de Damas (qui rassemble les partis de l’opposition laïque) et devient de plus en plus associé à l'opposition politique. Mais il s'est opposé à des appels à faire cause commune avec l'Occident pour faire pression sur le régime syrien. Dans le cadre de son activité politique, Ghalioun évité association avec un groupe en particulier - qu'ils soient communistes, nassériens ou islamistes. Il a continué à se rendre en Syrie, malgré le harcèlement régulier par les services de sécurité syriens.
Mi-mars 2011, lorsque la vague de protestations populaires a commencé en Syrie, Ghalioun a rapidement exprimé son soutien. Il a fait un certain nombre de apparitions dans les médias et s'est fortement impliqué, avec d'autres dissidents basés en Europe, pour unir les groupes d'opposition syriens en exil.
Le 29 août 2011, Burhan Ghalioun a été nommé président du Conseil national syrien (CNS), une autorité politique de transition créée à l'occasion de la révolte syrienne de 2011
Notes et références
- Centre des Etudes Arabes, sur le site de l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 fiche du
- Sorbonne professor appointed head of Syrian opposition council (29 August 2011). Consulté le 29 August 2011. (en)
- Syrian opposition launches joint National Council (2 October 2011). Consulté le 17 October 2011. (en)
Catégories :- Naissance en 1945
- Sociologue
- Enseignant de l'université Paris III
- Histoire de la Syrie
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