- Bibliothèque universitaire en France
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Sauf exception, chacune des universités françaises a au moins une bibliothèque universitaire. La réglementation[1] prévoit dans chaque université la constitution d'un service commun de documentation (SCD), expression qui manifeste que le service est commun à l'ensemble des composantes et des filières de formation. Cela exprime la volonté de fédérer tous les espaces documentaires de l'université, ce qui est parfois plus théorique que réel.
Plusieurs universités peuvent gérer conjointement un Service interétablissement de coopération documentaire (SICD).
On compte en France 480 implantations de bibliothèques (soit 7 sites en moyenne par université)[2].
Sommaire
Histoire
Les universités d'Ancien Régime disposaient déjà de bibliothèques. Toutefois, l'expression « bibliothèque universitaire » est surtout employée à partir du XIXe siècle. La première règlementation sur les bibliothèques universitaires date de 1855.
Après la loi Faure et la loi Savary, les bibliothèques universitaires ont été régies par le décret no 85-694 du 4 juillet 1985[3] remplacé par le décret no 2011-996 du 23 août 2011[1].
Organisation
L'organisation de chaque SCD suit celle choisie par l'université. Le SCD regroupe des bibliothèques intégrées et des bibliothèques associées. Quand une bibliothèque est intégrée, le personnel, les documents et les moyens financiers relèvent directement du SCD. Les bibliothèques associées sont gérées par les UFR, les instituts ou les centres de recherche. C'est ainsi qu'une université peut avoir plusieurs bibliothèques universitaires, souvent sur plusieurs sites, et parfois dans des villes différentes. Le SCD regroupe alors l'ensemble des bibliothèques universitaires.
Gouvernance
Le SCD est placé sous l'autorité du président de l'université, il est dirigé par un directeur qui a généralement le grade de conservateur des bibliothèques et administré par un conseil documentaire. Le directeur est nommé par le ministre chargé de l’enseignement supérieur sur proposition du président. Il participe, avec une voie consultative, aux conseils et instances de l’université. Le budget du service est voté par le conseil d’administration de l’université, le conseil documentaire ne donnant qu’un avis.
Conseil documentaire
Le conseil documentaire est présidé par le président de l'université ou son représentant. Il comprend au maximum 20 membres ayant voix délibérative, y compris le président, dont :
- des représentants du personnel en fonction au SCD et dans les services documentaires associés ;
- des enseignants-chercheurs, enseignants ou chercheurs ;
- des étudiants ;
- des personnalités qualifiées extérieures à l'université.
Participent au conseil de la documentation avec voix consultative :
- le directeur du SCD, qui est le rapporteur du conseil ;
- le secrétaire général et l'agent comptable de l'université ;
- éventuellement, le directeur du Service interétablissement de coopération documentaire dont l'université est partenaire[4].
Coopération interuniversitaire
Plusieurs universités peuvent s'associer pour gérer leur documentation en commun, ou décider de mettre en commun certaines activités documentaires, par exemple pour la documentation de recherche ou pour la gestion des fonds patrimoniaux. Elles peuvent alors créer un Service interétablissement de coopération documentaire (SICD) mais aussi constituer un établissement public spécifique et autonome, ou encore un groupement d'intérêt public. Un SICD peut éventuellement se substituer aux SCD des universités. Les bibliothèques entièrement gérées par un SICD sont des bibliothèques interuniversitaires.
Paris dispose ainsi d'un réseau de bibliothèques interuniversitaires. Il y a deux SICD à Grenoble, et un dans chacune des villes de Bordeaux, Montpellier, Nancy, Toulouse et Lyon. A Strasbourg co-existent le SCD de l'université de Strasbourg et la Bibliothèque nationale et universitaire, établissement public à caractère administratif rattaché à cette université et qui coopère avec elle.
Budget
Le budget des bibliothèques universitaires (hors personnel) est essentiellement attribué par l'État, à hauteur de 85 % globalement, 10 % environ provenant des droits de bibliothèques acquittés par les étudiants et 5 % de recettes diverses. Depuis la loi relative aux libertés et responsabilités des universités, les universités bénéficiant de l'autonomie élargies (toutes en 2012) rémunèrent directement leur personnel sur leur budget, y compris le personnel de bibliothèque.
Notes et références
- Décret du 23 août 2011 relatif aux bibliothèques et autres structures de documentation des établissements d'enseignement supérieur créées sous forme de service commun.
- Des bibliothèques universitaires ouvertes plus longtemps sur /www.enseignementsup-recherche.gouv.fr, 8 avril 2010
- Décret du 4 juillet 1985
- Décret du 23 août 2011, art. 8.
Voir aussi
Articles connexes
Catégories :- Administration des universités françaises
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