- Barrière d'Enfer
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Barrière d'Enfer
Présentation Période ou style néo-classique Type pavillons Architecte Claude Nicolas Ledoux Date de construction 1787 Destination initiale barrière d'octroi Propriétaire Ville de Paris Destination actuelle entrée des catacombes de Paris
services de la voirieProtection Classé MH (1907)[1] Géographie Pays France Commune (France) 14e arrdt de Paris Coordonnées modifier La barrière d’Enfer est une ancienne barrière d'octroi de l'enceinte des Fermiers généraux installée sur l'emplacement de l'actuelle place Denfert-Rochereau, du nom de l'officier qui commandait les troupes assiégées lors du siège de Belfort, en 1870-71.
Sommaire
Origine du nom
L'appellation de la barrière d'Enfer venait de la rue du même nom, qui débouchait là après avoir traversé le faubourg Saint-Jacques. Selon Michel Roblin, il faut voir en ce nom, plutôt qu’une corruption de via Inferior, un dérivé du surnom donné à une porte de l’enceinte de Philippe Auguste, la porte « en Fer »[2]
Histoire
Elle comporte deux pavillons néo-classiques construits par l'architecte Claude Nicolas Ledoux en 1787, qui existent toujours. Ces bâtiments sont ornés de frises représentant des danseuses.
Les principales voies partant de la barrière d'Enfer étaient le boulevard d'Enfer (une partie de l'actuel boulevard Raspail), la rue d'Enfer (avenue Denfert-Rochereau et boulevard Saint-Michel) et le boulevard Saint-Jacques.
Le troisième tableau de l'opéra La Bohème composé par Giacomo Puccini entre 1892 et 1895 met en scène Mimi quittant Paris par la barrière d'Enfer pour se rendre dans une taverne située non loin de là.
Description
La barrière est constituée de deux bâtiments identiques situés de part et d'autre de l'avenue du Colonel-Henri-Rol-Tanguy, elle-même située dans l'axe des avenues Denfert-Rochereau et du Général-Leclerc :
- Le no 3, à l'est, est situé à côté de l'entrée des catacombes de Paris.
- Le no 4, à l'ouest, abrite des services de la voirie. Les souterrains de ce pavillon furent, à partir du 19 août 1944, le siège de l'État-major du colonel Rol-Tanguy, d'où furent donnés les ordres de l'insurrection parisienne.
C'est en commémoration de cette occupation de la barrière d'Enfer que la portion de la place Denfert-Rochereau entre les deux pavillons a été renommée avenue du Colonel-Henri-Rol-Tanguy le 15 mars 2004[3], à l'occasion de la commémoration du soixantième anniversaire de la libération de Paris.
Annexes
Notes et références
- Barrière d'Enfer, sur la base Mérimée, ministère de la Culture.
- « Paris au diable Vauvert, ou la Fosse aux lions », Histoire urbaine 2/2000 (n° 2), p. 149-169. Voir aussi Michel Roblin, Quand Paris était à la campagne. Origines rurales et urbaines des 20 arrondissements, Paris, Picard 1985, p. 88-89. Alain Faure
- Avenue du Colonel-Henri-Rol-Tanguy, Nomenclature officielle des rues de Paris sur paris.fr. Consulté le 17 septembre 2010
Articles connexes
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