- Bataille de Doiran (1918)
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Bataille de Doiran (1918) Informations générales Date 18-19 septembre 1918 Lieu lac Doiran Issue Belligérants Royaume de Bulgarie Royaume-Uni
Royaume de GrèceCommandants Vladimir Vazov George Milne Forces en présence 35 000 hommes 75 000 hommes Pertes 2 000 14 000 Première Guerre mondiale modifier
La troisième bataille de Doiran (ou Dojran) est une bataille qui a opposé, entre le 18 et le 19 septembre 1918, les forces grecques et britanniques aux troupes du royaume de Bulgarie, près du lac Doiran, dans le cadre de la Première Guerre mondiale et des combats du front macédonien. Les troupes bulgares repoussent les attaques alliées mais finissent par se replier suite à leurs défaites sur d'autres secteurs.Sommaire
Antécédents
Alors que les troupes serbes et françaises attaquent la Bulgarie en Macédoine par la vallée du Vardar, Grecs et Britanniques font de même en Thrace. Sous le commandement de George Milne, ces derniers doivent prendre d’assaut les positions bulgares situées sur les collines à l'ouest du lac Doiran.
À l’époque, ce n’est pas la première fois que les Alliés attaquent la région de Doiran. En 1916, une première offensive anglo-française a déjà été repoussée et, en 1917, une autre attaque, menée cette fois par les seuls Britanniques, a également échoué a prendre la ville. De fait, la région est bien fortifiée et les positions bulgares ont été renforcées par des ingénieurs en 1916-1917. De plus, le relief difficile de la région est favorable à Sofia.
Les combats
Le premier assaut allié sur les collines de Doiran est mené par la XXIIe et la XXVIe divisions britanniques ainsi que par la division crétoise. Alors que ces troupes gravissent les collines, elles sont prises dans un feu nourri, sont repoussées et subissent de lourdes pertes. Les Alliés prennent ensuite d’assaut le Pip Ridge mais les Bulgares retranchés dans les fortifications de la colline abattent un grand nombre d’hommes et seuls 20 à 30% d’entre eux atteignent finalement les tranchées. Malgré cela, les Alliés parviennent à prendre les deux premières tranchées bulgares. Dans le même temps, un régiment grec est refoulé sur la droite. Le régiment des South Wales Borderers atteint la colline de Grand Couronné et attaque la défense bulgare. Bien que six fois moins nombreux, les Bulgares montrent une grande bravoure devant leurs ennemis et détruisent le bataillon gallois, dont seuls 18 soldats et un officier reviennent vivants après l’assaut[1].
Bilan des victimes
Durant les combats, les Alliés perdent 14 000 soldats tandis que les Bulgares ne comptent que 2 000 victimes[2]. Les Alliés croyaient en effet que les positions bulgares seraient détruites par l'intense préparation d'artillerie effectuée dans la nuit du 16 septembre ; mais les fortifications résistèrent au bombardement et les Bulgares ne subirent que des pertes légères (9 morts et 40 blessés). Il purent donc riposter efficacement lors de l'attaque, causant de nombreuses victimes.
Retraite bulgare
A la fin du premier jour de combats, les Alliés n’ont gagné qu’une petite portion de terrain grâce à l’action des forces grecques. Le jour suivant, la 65e brigade attaque Pip Ridge mais l’assaut aboutit à un nouvel échec et coûte la vie à la moitié des soldats alliés impliqués. Les assaillants touchent alors la ville de Doiran et quelques-unes des collines qui l’entourent. Cependant, les Bulgares sont peu affectés par la perte de la ville, qui n’abritait que quelques garnisons, et ils l’abandonnent pour mieux se retrancher derrière leurs fortifications. La victoire des Français et des Serbes face aux Austro-Hongrois et aux Bulgares en Macédoine modifie toutefois la donne en Thrace. De fait, lorsque les conseillers allemands apprennent l’entrée des Alliés dans la vallée du Vardar et leur avancée en direction de Doiran, ils ordonnent aux Bulgares de battre en retraite[1].
Conséquences
Une fois les troupes bulgares retirées, les armées alliées poursuivent leur pénétration en territoire ennemi et se dirigent vers Sofia. Afin d’éviter l’occupation de son pays, le roi Ferdinand Ier de Bulgarie engage des pourparlers de paix avec les Alliés le 28 septembre et un armistice est signé à Thessalonique le lendemain[1].
Lien interne
Références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article en anglais intitulé « Battle of Doiran » (voir la liste des auteurs)
- Taylor, History of World War I, p. 247.
- Marcia Kurapovna, Shadows on the Mountain: The Allies, the Resistance, and the Rivalries That Doomed WWII Yugoslavia, John Wiley and Sons, 2009 p. 29–30.
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