- Archin mal alan
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Archin mal alan Genre Comédie Nb. d'actes 4 Musique Uzeyir Hajibeyov Langue
originaleAzéri Création 1918
BakouPersonnages - Asker – jeune riche marchand - ténor
- Djahan – sa tente, veuve - mezzo-soprano
- Suleyman –ami d’Asker - baryton
- Veli – Domestique d’Asker - ténor
- Sultanbek – bey âgé ruiné - basse
- Gultchokhra – fille de Sultanbey - soprano
- Assya – nièce de Sultanbey - soprano
- Telli – femme de ménage de Sultanbey - soprano
Archin mal alan (en azéri : Arşın mal alan) - est l’une des opérettes les plus populaires d’Uzeïr Hajibeyov. Elle a été composée en 1913 à Saint-Pétersbourg.L’action se passe à Shousha. L’histoire d’apparition de l’opérette Archin mal alan est décrite par la fille de Rashid Behbudov Rashida de la manière suivante : « Mon grand-père, Madjid-bey Beybutali, c’est ainsi qu’on appelait la famille de Beybutov dans les temps, possédait une voix extraordinaire et interprétait parfaitement les chansons populaires. Vers 30 ans il est devenu chanteur professionnel. Mais avant, il aidait son père : ayant rempli sa boîte de tissu en soie, il marchait le long des rues en criant : «Archin mal alan…» afin d’attirer l’attention des clientes. La silhouette du marchand est restée dans la mémoire du futur compositeur Uzeïr Hajibeyov, et il a utilisé ce sujet dans son opérette »[1]. Toute la musique, excepté le mougham, est écrite par le compositeur lui-même. Seule une chanson populaire est citée au cours de l’opérette. L’air lyrique d’Asker est écrit dans le mode de «Shushter », quelques scènes et couplets Jahan dans le mode de « Shur »etc.
Sommaire
Première acte
Le jeune marchand Asker est beau et riche. Mais, depuis quelque temps rien ne le réjouit. Une tristesse incompréhensible l’a envahi. La tente Djahan est inquiète : qu’est-ce qui arrive à son neveu? N’est-il pas malade? Asker est discret et la tente reste dans l’ignorance. Le domestique astucieux d’Asker devine, de quelle «maladie» souffre son maître, mais personne ne demande son opinion. Un ami d’Asker, Suleyman, a expliqué la raison de cette affection : il est temps pour lui de se marier! Le seul problème est que d’après la loi islamique, le fiancé ne doit pas voir sa fiancée jusqu’au mariage. Mais, les vieilles traditions n’arrangent pas le jeune Asker. Il veut épouser celle qu’il aime. Que faire ? Son ami malin, Suleyman propose à Asker de se déguiser en costume d’« archinmaltchi », c'est-à-dire en colporteur. Dans ce cas, l’accès dans toutes les maisons lui sera assuré. Asker est enchanté, il devient vendeur de tissu!
Deuxième acte
Gultchokhra, la fille de Sultan-bey, bien-né, mais ruiné, apprend l’intention de son père de lui trouver un riche fiancé. Elle est effrayée, parce qu’elle ne veut pas épouser un inconnu. Elle voudrait se marier avec celui qu’elle aimerait. Mais la coutume est contre son désir. Que faire ? De son côté, son père a des troubles. Le bey en a assez de solitude, il se marierait, s’il rencontrait une veuve convenable. On entend dans la rue la voix de la personne qui crie : « Archin mal alan… ». Et le colporteur apparaît avec sa marchandise. Les jeunes filles accourent à son appel. Elles regardent les articles, tandis qu’Asker les observe. Son regard s’arrête sur la belle Gultchokhra. Voilà la jeune fille, dont il rêvait. Gultchokhra aussi est charmé par le bel « archin-maltchi». Quand les jeunes filles partent, un entretien amoureux a lieu entre les jeunes. Cédant à la demande de son neveu, la tente Djahan part chez Sultan-bey en qualité de marieuse. Le bey est heureux de faire connaissance avec une telle jolie veuve et tout de suite lui propose sa main et son cœur. Asker est pressé d’en profiter: il est d’accord de faire marier sa tente avec Sultan-bey. En échange, il demande la main de sa fille. Sultan-bey est furieux. Comment ? Donner sa fille à « archin-maltchi » ? Il les chasse tous les deux de sa maison.
Troisième acte
C’est Suleyman qui vient alors chez Sultan-bey. Il demande la main de Gultchokhra pour un riche marchand Asker. Sultan-bey l’accepte avec joie et donne son accord. Étant venu en tant que marieur, Suleyman trouve aussi son bonheur dans la maison de Sultan-bey. C’est Assya, la nièce du bey. Les jeunes gens se sont vus et se sont plus. En ce qui concerne Gultchokhra, elle s’inquiète. Son père lui a annoncé le mariage futur. Éprise de jeune « archin-maltchi », elle supplie son père d’avoir pitié d’elle. Mais Sultan-bey est ferme, il ne change pas sa décision. Pour éviter la résistance de sa fille, il organise son enlèvement et la fait transporter dans la maison d’Asker.
Quatrième acte
Gultchokhra, dans l’engoisse et le désespoir du fait de son mariage futur avec un homme, qu’elle n’aime pas, décide de se suicider. Mais, à ce moment arrive Asker et lui explique tout. Elle est heureuse. Sauf Sultan-bey se sent trompé et exprime son indignation. La tente Djahan le rassure en lui promettant de l’épouser. Le deuxième couple est content et heureux. Suleyman, ayant reçu l’accord d’Assya pour le mariage avec lui, se déclare aussitôt fiancé. Seulement Veli soupire tristement. Qu’y a- t-il ? Il s’avère que la bonne de Sultan-bey, la vive Telli, lui plaît. Alors, Telli est d’accord d’épouser Veli, comme ce coquin lui plaît aussi. On fête quatre mariages par une célébration joyeuse.
Bibliographie
- « Les livrets d’opéras » Rédacteur I.Uvarova. Réd. Technique G. Alexandrov. P.572 - 573. Moscou, 1962.
Notes et références
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