André Evard

André Evard

Jean André Evard est un peintre et décorateur suisse né à Renan le 1er juin 1876 et mort à La Chaux-de-Fonds le 20 juillet 1972[1]. Il avait épousé Milca, la fille du peintre Louis Reguin.

Sommaire

Biographie

Orphelin de père il s'établit avec sa mère à La Chaux-de-Fonds qui devient son lieu de vie et d'expression artistique. C'est également là qu'il se forme à l'école des beaux-arts de la ville entre 1904 et 1906.

Sous l'influence du maître Charles L'Eplattenier (1874-1946), il commence à travailler comme décorateur dans des villas et des églises dans le style sapin. On peut encore voir de lui, par exemple un Plafond aux oiseaux et papillons, une peinture sur plâtre réalisée vers 1905 à la rue du Nord ou un projet de vitrail aux grandes gentianes jaunes une gouache sur papier de 1907[2].

Par la suite, lors de plusieurs voyages en Italie (1907) et à Paris, il rencontre Braque, et Delaunay et entre en contact avec le mouvement de Stijl ; il affine alors son style pictural à tendance géométrique.

En 1937, il participe à la fondation et devient membre du groupe Allianz à Zurich.

À partir de cette époque, relégué à un second plan[3], l’artiste perd ses contacts avec l’avant-garde et s’isole.

En 1951, eut lieu la dernière exposition de ses productions, faite de son vivant.

En 1975 l'écrivain suisse Pierre du Bois de Dunilac fit connaître son œuvre et sa vie à travers un livre qui fut le premier à lui être uniquement consacré.

En 2005, sous l'impulsion d'Edmond Charrière et de Silvia Rohner, une exposition de son œuvre eut lieu au Musée des Beaux-Arts de La Chaux-de-Fonds, ce qui peut être considéré comme une reconnaissance officielle de son talent.

Expositions

  • 1936: Exposition à Zurich.
  • 1951: Rétrospective au musée des Beaux-arts de la-Chaux-de-Fonds.

Expositions posthumes et redécouverte de l'artiste.

  • 1973-1974: exposition à la Galerie suisse de Paris.
  • 1975: exposition au château de La Sarraz.
  • 1981: exposition au Kunstmuseum de Winterthour.
  • 1981: exposition au Kunsthaus d’Aarau.
  • 1993: exposition au Kunstmuseum d’Olten.
  • 2005: exposition au Musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds du 24 septembre au 13 novembre 2005. Cette exposition a établi la renommée internationale de cet artiste.

Bibliographie

  • 1933: Dorette Berthoud, «Exposition André Evard», dans La Suisse libérale, 20 juin 1933
  • 1943: Georges Droz, «André Evard», dans Pro Arte, 1943, 11, pp. 71-72
  • 1951: Jean-Marie Nussbaum, Evard, La Chaux-de-Fonds, Musée des beaux-arts, 1951.
  • 1974: Jean-Marie Nussbaum, Lucien Schwob, André Evard, Bâle, Galerie Geiger, 1974.
  • 1975: Pierre du Bois de Dunilac, Les mythologies de la Belle Epoque : La Chaux-de-Fonds, André Evard et l'Art Nouveau, Lausanne, W.Suter, 1975, 34 p. 
  • 1975: André Kuenzi, «André Evard au château de La Sarraz», dans 24 heures, 19 août 1975.
  • 2003: Jürgen A. Messmer, André Evard, Emmendingen, Galerie M, 2003, 2 Bde.
  • 2004: Stéphanie Pallini, Entre tradition et modernisme. La Suisse romande de l'entre-deux-guerres face aux avant-gardes, Berne, 2004
  • 2005: Edmond Charrière et Silvia Rohner, André Evard 1876-1972 de l’Art nouveau à l’abstraction, La Chaux-de-Fonds, Musée des beaux-arts (ISBN 9782882750211) . Catalogue de l'exposition du 24 septembre au 13 novembre 2005.
  • 2006: Helen Bieri Thomson, Une expérience art nouveau. Le style sapin à La Chaux-de-Fonds, La Chaux-de-Fonds et Paris, Somogy, 2006.

Liens internes

Sources

  1. Article André Evard du SIKART en ligne.
  2. (en) andré evard (1876-1972) sur andre-evard.com. Consulté le 10 octobre 2009
  3. Concernant cette époque de "purgatoire" lire "Institut Suisse pour l'étude de l'Art" : "En 1937, il participe à la fondation et devient membre du groupe Allianz à Zurich. À partir de cette époque, relégué à un second plan, l’artiste perd ses contacts avec l’avant-garde et s’isole. Une exposition lui est tout de même consacrée au Musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds en 1951; mais il n’est véritablement redécouvert qu’après sa mort grâce aux expositions présentées à la Galerie suisse de Paris en 1973–74, au château de La Sarraz en 1975, au Kunstmuseum de Winterthour et au Kunsthaus d’Aarau en 1981, ainsi qu’au Kunstmuseum d’Olten en 1993."

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article André Evard de Wikipédia en français (auteurs)

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