- Ali Seriati
-
Ali Seriati (علي صرياطي), né en 1940 à Ghardimaou (gouvernorat de Jendouba), est un général tunisien. Il a été le directeur de la garde présidentielle de l'ancien président de la République tunisienne, Zine el-Abidine Ben Ali. Arrêté le 14 janvier 2011, il est actuellement détenu en Tunisie.
Sommaire
Biographie
Vie privée
Ali Seriati est originaire de Hajeb El Ayoun, dans le gouvernorat de Kairouan. Il est marié et père de deux garçons.
Carrière
Après avoir poursuivi des études secondaires au lycée de Sousse, Ali Seriati rejoint, en France, l'école spéciale militaire de Saint-Cyr.
Sa carrière dans l'armée tunisienne commence à la caserne de Fondouk Jedid, où il se spécialise dans le génie militaire. Il est ensuite affecté à la caserne d'Oued Ellil, exerçant dans des postes de responsabilité ayant trait à la sécurité militaire.
Il est nommé directeur général de la sûreté tunisienne en 1991, puis directeur de la garde présidentielle en 2001. Il était également responsable de la garde nationale et de la police, et secondait le dictateur Ben Ali pour toutes les questions de sécurité[1].
Arrestation
Présenté parfois comme l'homme fort du régime[2], Ali Seriati est arrêté au soir du 14 janvier 2011, quelques heures après le départ du président Ben Ali vers l'Arabie saoudite. Selon Kamel Eltaïef, ancien conseiller du président déchu, il aurait joué un rôle majeur dans ce départ :
« Il l'a convaincu de partir en lui expliquant qu'il valait mieux qu'il s'éloigne, le temps pour lui de reprendre la situation en main[3]. »
Seriati est accusé de « complot contre la sûreté intérieure de l'État », « actes d'agression » et « incitation à s'armer, à commettre des crimes et à provoquer le désordre sur le territoire tunisien »[4]. Il serait en détention à la base aérienne d'El-Aouina, près de l'aéroport de Tunis-Carthage.
Il est acquitté le 12 août 2011 pour complicité de falsification de passeport aidant à la fuite de Ben Ali et sa famille.
Notes et références
- Après Ben Ali, quelle police en Tunisie ? », Le Monde diplomatique, 1er avril 2011 Jean-Pierre Séréni, «
- (fr) Christophe Ayad, « Carthage, la chute », Libération, 5 février 2011
- (fr) Dominique Lagarde, « Tout passait par Leïla Trabelsi », L'Express, 10 mars 2011
- (fr) Abdelaziz Barrouhi, « Tunisie : que mijotait Ali Seriati ? », Jeune Afrique, 28 mars 2011
Voir aussi
Catégories :- Général tunisien
- Élève de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr
- Personnalité ou groupe récurrent des protestations arabes de 2010-2011
- Naissance en 1940
- Naissance en Tunisie
Wikimedia Foundation. 2010.