Albert Dagnaux

Albert Dagnaux
Autoportrait, en 1885
Nom de naissance	Albert Marie Adolphe Dagnaux
Naissance	10 juillet 1861 Paris 16e
Décès	22 novembre 1933 Mantes-la-Jolie
Nationalité	France
Activité(s)	Peintre et graveur
Maître	Eugène Damoye Ernest Victor Hareux Alfred Philippe Roll
Mouvement artistique	Impressionnisme Naturalisme
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Albert Marie Adolphe Dagnaux est un peintre français, né à Paris en 1861^[1] et décédé à Mantes-la-Jolie le 22 novembre 1933^[2].

Biographie

Lavandières au pont de Mantes

Albert Dagnaux est né dans le 16^e arrondissement de Paris le 10 juillet 1861^[3] d'Eugène Dagnaux (décédé en 1871) et Angeline Torriani (décédée en 1920), propriétaires du petit restaurant « Le Dagnaux » dans le 6^e arrondissement, rue de l'Ancienne-Comédie^[4]. Son frère aîné Charles est bijoutier à Paris^[4].

À partir de 1878, il a étudié à l'École des beaux-arts de Paris, avec comme professeur Ernest Victor Hareux^[2].

En 1883, il expose au Salon de la Société des artistes français son tableau Gentilly, quatre heures du soir^[2], mais ne reçoit aucune récompense^[3].

En 1890, il quitte ce salon pour entrer à la Société nationale des beaux-arts, alors fondée par Jean-Louis-Ernest Meissonier^[2]. C'est cette même année qu'il commence à être reconnu et apprécié par la critique de l'époque^[3].

Son premier grand succès est le tableau Avenue du Bois de Boulogne ; - club des Pannés, en 1893.

Il participe à l'Exposition universelle de 1900 en présentant le tableau Le jardin du général aux Invalides puis épouse Marie Esteva en 1901^[4]. D'origine espagnole^[2], elle est née en 1867 à Audincourt^[4].

Il a vécu au 21 avenue Victor-Hugo^[3] puis au 50 rue Saint-Didier, à Paris^[2], puis plus de 20 ans à Mantes-la-Jolie, à la « porte au prêtre »^[5], 21 rue des Cordeliers^[3], où il décède le 22 novembre 1933. Il est enterré au cimetière Duhamel de la ville^[2].

Œuvres

Collégiale de Mantes-la-Jolie, 1933

Il a, entre autres, réalisé les fresques du réfectoire du lycée Fénelon de Paris, une série de trois panneaux. Le premier, Ronde de jeunes filles ou Les Jeux de l'enfance et de la jeunesse est vendu à l'État en 1905 pour 6 000 Francs^[3]. L'œuvre est terminée en 1919 par les panneaux Le Nid et Le Martin-pêcheur^[2], commandés en 1914 aussi pour 6 000 Francs^[3].

Il a participé, à partir d'août 1881, sous la direction de Louis et Pierre Carrier-Belleuse, à la réalisation d'un panorama de 125 m de long et 16 m de haut représentant la cinquième apparition de la Vierge à Bernadette Soubirous^[2],[3].

Liste (incomplète)^[2],[6],[3]

La localisation actuelle du tableau est indiquée entre parenthèses.

• 1880 : La Boulangère au fourneau, huile sur bois, 41×32 cm (collection particulière)
• 1883 : Gentilly, quatre heures du soir (localisation actuelle inconnue)
• 1885 : Autoportrait, pastel, 68×35 cm (collection particulière)
• (inconnu) : Lavandières au pont de Mantes, huile sur toile, 89×117 cm (Ville de Limay)
• (inconnu, avant 1888) : Portrait de M. Piquée (localisation actuelle inconnue)
• 1889 : Quai aux fleurs, 200×150 cm (musée d'Annecy)
• 1891 : Le Bossu, 132×88 cm (collection particulière)
• 1893 : Avenue du Bois de Boulogne ; - club des Pannés, 213,5×305 cm (collection particulière)
• 1893 : Hiver 93 (Musée de Cambrai)
• 1895 : L'Âne (localisation actuelle inconnue)
• 1895 : Le jardin du général aux Invalides
• 1896 : Femme qui se chauffe, huile sur toile, 81×65 cm (collection particulière)
• 1898 : Nu, huile sur toile, 105×85 cm, (Palais des Beaux-Arts de Lille)
• 1898 : Veuve Goumain, marchande de citrons, huile sur toile, 160×130 cm (collection particulière)
• 1901 : Étude de nu, 105×85 cm (Palais des Beaux-Arts de Lille)
• (inconnu) : Bords de Seine à Mantes (effet de soleil) (?)
• (inconnu) : Bords de Seine à Mantes (effet d'orage) (?)
• (inconnu) : Paysage sur la Seine, huile sur toile, 26×42 cm (collection particulière)
• 1905 : Ronde de jeunes filles ou Les Jeux de l'enfance et de la jeunesse, 310 536^cm (Lycée Fénelon de Paris)
• 1906 : Les Lavandières, huile sur toile, 150×200 cm (musée de l'Hôtel-Dieu)
• 1906 : Lever de lune (Mantes) (localisation actuelle inconnue)
• 1907 : Bœufs à l’abreuvoir (Mantes) (localisation actuelle inconnue)
• 1907 : L’allée de marronniers (Mantes) (?)
• 1907 : Les dernières feuilles (Mantes), 105×85 cm (musée des beaux-arts de Reims)
• 1907 : La maison carrée (soleil couché) (Mantes) (?)
• 1908 : Soleil couchant à Tu-es-Roc, huile sur toile, 73×92 cm (collection particulière)
• 1908 : Le Calvaire, estampe en couleurs, 35,5×45 cm (bibliothèque nationale de France)
• 1910 : Abside de la cathédrale ; Mantes (Préfecture de Toulouse)
• 1912 : Fin de journée, huile sur toile, 170×200 cm (musée de l'Hôtel-Dieu)
• 1918 : Lucette huile sur toile, 120×112 cm (Musée des Beaux-Arts de Bordeaux)
• 1919 : Le Martin-pêcheur, 320×310 cm (Lycée Fénelon de Paris)
• 1919 : Le Nid, 320×310 cm (Lycée Fénelon de Paris)
• (inconnu) : Vue de Pontoise, huile sur toile, 59×44 cm (œuvre détruite)
• (inconnu) : Femme nue, assise de dos (Musée d'Orsay)
• 1921 : Le Vieux Saule (Mantes-la-Jolie), huile sur toile, 92×130 cm (collection particulière)
• (inconnu) : Brouillard sur le vieux pont de Mantes, huile sur toile, 73×92 cm (collection particulière)
• 1928 : Paysage parisien (le Vert-Galant), huile sur toile, 65,5×81,5 cm (collection particulière)
• 1933 : Paysage au bord de Seine, avec vue sur la collégiale de Mantes-la-Jolie, huile sur toile, 88×120 cm (collection particulière)

Héritage

Une allée de Mantes-la-Jolie porte son nom^[1].

D'octobre 2009 à mars 2010, le musée de l'Hôtel-Dieu de Mantes-la-Jolie lui a consacré une exposition, intitulée « Albert Dagnaux, entre naturalisme et expressionnisme »^[7].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

• Dominique Lobstein, Albert Dagnaux, entre impressionnisme et naturalisme, décembre 2009, (ISBN 978-2-7572-0325-5)

Lien externe

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