- Amé Gorret
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Amé Gorret, connu au Val d'Aoste surtout comme l'abbé Gorret fut un curé valdôtain avec une forte passion pour l'alpinisme, en effet il fit partie du groupe qui accomplit la première ascension au Cervin côté italien. Pendant toute sa vie il se fit remarquer pour son caractère anticonformiste, à cause duquel il fut souvent assigné à des paroisses de montagnes, ce qu'il considéra comme un exil.
Sommaire
Biographie
Amé Gorret naquit le 26 octobre 1836 à Valtournenche, en Vallée d'Aoste, fils de Jean-Antoine Gorret et de Marie-Véronique Carrel.
Il accomplit ses études dans l'école de son village natal, où enseignait le curé avec son vicaire. Ces derniers lui suggérèrent d'aller étudier au séminaire d'Aoste, où il fut consacré le 25 mai 1861.
Le premier août 1861, lorsqu'il se rendait à Champorcher, sa première paroisse, il rencontra le roi Victor-Emmanuel II, avec qui il lia d'une amitié fondée surtout sur la passion commune pour la montagne et sur le mépris des formalismes caractérisant la vie politique de l'époque.
L'abbé Gorret fut transféré fréquemment de paroisse en paroisse : en 1864 il passa de Champorcher à Saint-Pierre, et l'année suivante il déménagea à Cogne.
Le 16 juillet 1865, avec Jean-Antoine Carrel, Jean-Baptiste Bich et Jean-Augustin Meynet, il accomplit la première ascension au Cervin du côté italien, précédés par l'anglais Edward Whymper de deux jours seulement.
En 1866, il fut transféré dans la paroisse de Valgrisenche. Entre 1869 et 1880 il changea souvent de paroisse, en s'occupant en même temps des offices religieux dans sa paroisse, de l'enseignement au séminaire aostois et de l'alpinisme. En cette période, il connut d'ailleurs beaucoup de personnalités importantes du scénario de l'alpinisme italien de l'époque, au sein du Club alpin italien, qui venait de se former.
À partir de 1881, il fut curé au Dauphiné, jusqu'à quand le gouvernement français n'ordonna le rapatriement de tous les curés étrangers, en 1884. Il fut donc nommé recteur à Saint-Jacques d'Ayas, au sommet de la vallée de l'Evençon.
Dès 1902, il commença à avoir des problèmes de vue, il subit une opération à Turin l'année suivante. Il déménagea à nouveau au prieuré de Saint-Pierre en 1905, à cause de sa santé précaire, où il mourut le 4 novembre 1907.
Il eut plusieurs surnoms, comme « l'ours de la montagne », « l'ermite de Saint-Jacques » et le « grand Gorret ».
Œuvres
- Amé Gorret, Claude-Nicolas Bich, Guide Illustré de la Vallée d'Aoste, 1876.
- Amé Gorret, Victor-Emmanuel sur les Alpes, 1879.
Annexes
Bibliographie
- Alexis Betemps,« Du dernier ours au premier ethnographe : l'abbé Aimé Gorret », Le Monde alpin et rhodanien, 2003, vol. 31, no 1-4, pp. 149-159 (lire en ligne)
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