- Agathe-Sophie Sasserno
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Agathe-Sophie Sasserno, née le 3 octobre 1810 à Nice (Alpes-Maritimes) et morte le 6 juin 1860 dans la même ville, est une poétesse romantique niçoise.
Sommaire
Biographie
Agathe-Sophie Sasserno naît en 1810, place Victor, actuelle place Garibaldi à Nice[1]. Elle est la fille du lieutenant-colonel Louis Sasserno, un ancien aide de camp d'André Masséna, et de Marie-Sibille Chartroux[2]. Elle est également une cousine du peintre Jean-Baptiste Biscarra[3]. Elle écrit son premier poème à l'âge de quatorze ans pour distraire son père[2] et obtient à cette occasion, d'après Jean-Baptiste Toselli, de nombreux éloges qui la feront poursuivre dans cette voie[4]. Toute sa vie elle restera célibataire et se consacrera entièrement à la poésie[5].
Bien qu'elle écrive en français, elle se considère italienne. Ainsi elle dédie son œuvre Les Sylphides (1838) au roi de Sardaigne Charles-Albert[6]. Elle écrit par la suite Ore meste, chants sur l'Italie (1846), et le recueil Poésies françaises d'une Italienne en 1854 dont le critique Sainte-Beuve assure la préface[6]. L'unification en cours de l'Italie l'enthousiasme. Dans Gloire et aventure : chants de guerre de l'indépendance italienne (1852), elle évoque Anita Garibaldi[5].
Son attachement à Nice, qu'elle désigne comme « [sa] patrie », constitue aussi un thème récurrent de ses poèmes[7]. Elle écrit ainsi dans l'un d'entre eux publié en 1858 et intitulé « Nice » : « O Nice o mon pays Nice o doux sol natal, o ma Nice si belle »[6]. Dans Pleurs et sourires (1856), six poèmes sont consacrés à Nice ; celui intitulé « Physionomies nationales » décrit plusieurs costumes traditionnels régionaux dont deux du Pays niçois[7]. Dans « À Catherine Ségurane », elle célèbre l'héroïsme de la lavandière niçoise.
Au cours de sa vie, elle entretient une correspondance avec plusieurs écrivains français dont Alphonse de Lamartine, Alexandre Dumas, Victor Hugo et Chateaubriand[5]. Elle est membre correspondant de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon[8].
Elle est enterrée au cimetière du château[9]. Une place et un établissement scolaire privé portent son nom à Nice.
Œuvres
- Les Sylphides : chants d'une jeune fille dédiés à Sa Majesté le Roi Charles-Albert, Suchet éd., 1838
- Haute Combes, 1844.
- Ore meste : chants sur l'Italie et poèmes intimes et religieux, Fontane éd., 1846
- Gloire et aventure : chants de guerre de l'indépendance italienne, et poésies nouvelles, 2 volumes, Turin, 1852
- Poésies françaises d'une Italienne, Charpentier, Paris, 1854
- Pleurs et sourires : Étrennes poétiques, Turin, 1856
Notes et références
- lire en ligne] Charles-Alexandre Fighiera et Ernest Hildesheimer, « À propos d'Agathe-Sophie Sasserno », Nice Historique, janvier-mars 1980, 83e année, n°1, p. 10 [
- Nice Historique, janvier-mars 1980, 83e année, n°1, p. 3 [lire en ligne] Maurice Derot, « Agathe-Sophie Sasserno, la Sapho niçoise »,
- Maurice Derot, op. cit., p. 4.
- Jean-Baptiste Toselli, Biographie niçoise ancienne et moderne, tome II, pp. 210-220.
- Ralph Schor, « Sasserno, Agathe-Sophie » in Dictionnaire historique et biographique du comté de Nice, volume IV de la collection « Encyclopædia Niciensis », Nice, Serre, 2002, (ISBN 978-2-86410-366-0)
- Maurice Derot, op. cit., p. 5.
- « Agathe-Sophie Sasserno et Nice », Lou Sourgentin, n°175. [PDF] Patricia Carlier,
- Agathe Sasserno, site du Comité des travaux historiques et scientifiques. Consulté le 6 mars 2011.
- Un lieu du souvenir, les cimetières du Château de Nice, site officiel de la mairie de Nice. Consulté le 6 mars 2011.
Bibliographie
- Maurice Derot, « Agathe-Sophie Sasserno, la Sapho niçoise », Nice Historique, 1980 [lire en ligne]
- Charles-Alexandre Fighiera et Ernest Hildesheimer, « À propos d'Agathe-Sophie Sasserno », Nice Historique, 1980 [lire en ligne]
- Jean-Baptiste Toselli, Biographie niçoise ancienne et moderne, Imprimerie de la Société typographique, Nice, 1860
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