- Adrien Pierre Mignon
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Adrien Pierre Mignon Nom de naissance Adrien Pierre Mignon Décès 1788
ParisNationalité France Profession marchand de bois, faïencier Adrien Pierre Mignon est un chef d'entreprise français, d'abord marchand de bois, puis co-fondateur associé à la Manufacture de Pont-aux-Choux, faïencerie rue de Charenton, transférée à l'angle de la rue Amelot et rue Saint-Sébastien, décédé à Paris en 1788.
Sommaire
Biographie
Riche marchand de bois à la provision de Paris , Adrien Pierre Mignon s'associe avec un de ses clients, Edmé Serrurier, en décembre 1743, apportant 10 000 £ au capital de la nouvelle société que vient de co-fonder Edmé avec Claude Humbert Gérin, et leurs amis, les frères Dubois: Robert Dubois, Gilles Dubois (céramiste). Serrurier ayant apporté entre autres le local qu'il loue depuis 1730 au no 9 de la rue de Charenton (aujourd'hui no 48 actuelle cour du Chêne Vert)
Les affaires marchent bien; Gérin et Serrurier avait obtenu un privilège de 10 ans sur 6 lieues autour de Paris pour fabriquer de la Terre façon d'Angleterre et la permission de vendre dans tout le royaume. Gérin utilise dès 1743 sa terre blanche poreuse, chamottée, recouverte d'une glaçure cuite au cours d'une deuxième cuisson, semblable à celle dont ont fait les pipes ce qui lui vaut aussi l'appellation Terre de Pipes. Serrurier a recruté dès 1742 du personnel en provenance de Rouen, dont: Nicolas Julien Bellejambe, excellent tourneur, puis mouleur, modeleur de premier plan. La pâte est d'une excellente qualité permet de ciseler des décors en reliefs d'une grande précision, la réputation de la production de cette manufacture va en amplifiant. En 1745, la Manufacture compte 250 ouvriers, 9 tours et 2 fours.
En 1746, Mignon et Serrurier seront les deux seuls dirigeants de l'entreprise. Gérin a été rappelé en cette année à Vincennes qui sans lui ne produit qu'une pâte grise. Les deux associés font construire un 3e four, la société possède alors 200 moules en plâtre et quelque 8200 pièces en magasin.
Edmé Serrurier va favoriser le mariage de son associé avec sa cousine, âgée de 17 ans, Madeleine Serrurier originaire de Nevers. Edmé et son épouse Charlotte Le Boullenger font du jeune couple leur légataire universel. En 1747 ont achève la construction du 3e four, lorsque Charlotte Le Boullenger décède, le 24 septembre. S'ensuit un procès avec la famille de Villeray qui se croyait héritière. Le privilège octroyé en 1742 est reconduit pour 20 ans et à 10 lieues autour de Paris. Il y a un grand va et vient de personnel entre cette Manufacture et celle de Vincennes ce qui permet l'échange de technologie pas toujours au goût des dirigeants. Des procès auront lieu contre des employés: (Jacques Chapelle, Beaufils etc.). Jean Mathias Caillat, préposé à la fabrication des couleurs à Vincennes est soupçonné d'avoir vendu le secret de fabrication à la rue Amelot mais c'est finalement une faïencerie du Nord qui en sera bénéficiaire.
En 1749, la Manufacture achète le terrain de La Chasse Dauphine, situé à la hauteur de l'angle de la rue Amelot et du no 1 de la rue Saint-Sébastien, sur la contrescarpe en face de la rue du Pont-aux-Choux, qui donnera son nom à cette Manufacture, dans l'actuel 11e arrondissement. Le transfert se fera en 1751. Le 31 août 1749 Edmé convole en juste, seconde noce avec sa cousine Marie-Claude Serrurier, 23 ans, sœur de Madeleine Serrurier. Les deux associés deviennent beaux-frères.
1751, voit la naissance du premier enfant de Edmé Serrurier; Antoine François Théodore Serrurier et le transfert de la Manufacture dans les nouveaux locaux, face à la rue Pont-aux-Choux. L'entreprise comporte 5 fours dont un à réverbère. 1752, naissance du second enfant d'Edmé; Marie-Claude Serrurier. Des conflits d'intérêts vont naître au sein des deux familles par le fait de la naissance des enfants de Edmé et de la donation qu'il avait faite avec sa première épouse au profit de son beau-frère et de sa belle-sœur. Le 31 juillet 1759 a lieu devant notaire la dissolution de l'association, moyennant une indemnité de 10.000 livres, majorée de 1.200 livres de pot de vin. Edmé et son épouse quitte l'entreprise à la fin de l'année 1759.
Le marché français va s'ouvrir de nouveau aux faïences anglaises en 1786 par le Traité de Vergennes, rétablissant le libre échange des biens entre la France et l'Angleterre. Deux ans plus tard, Adrien Pierre Mignon décède, la Manufacture cesse son activité. Elle a en stock 119 000 pièces.
Œuvres
(liste non exhaustive) Voir la liste de quelques pièces produites dans l'article: Manufacture de Pont-aux-Choux.
Musées, monuments
- Musée Adrien Dubouché, à Limoges, Haute-Vienne
- Hospices de Beaune, Côte-d'Or
- Musée des Arts décoratifs à Paris
- Musée national de Céramique, à Sèvres, Hauts-de-Seine
- Musée Frédéric Blandin, à Nevers, Nièvre
- Musée des Arts décoratifs de Lyon, Rhône
Marque
Collaborateurs
(liste non exhaustive)
- Edmé Serrurier, propriétaire fondateur de la Manufacture de la rue de Charenton de 1730 à 1743, co-fondateur associé de 1743 à 1759.
- Jacques Chapelle, faïencier chez Serrurier en 1739, puis après un premier départ, revient chez Srrurier puis avec Mignon qui lui fait un procès en 1769, avec lequel il est associé.
- Nicolas Julien Bellejambe, tourneur, puis mouleur, modeleur, de grande qualité, actif de 1742 à 1768.
- Claude Humbert Gérin, co-fondateur, actif de 1743 à 1746.
- Gilles Dubois (céramiste), co-fondateur, actif de septembre 1743 à 1746.
- Robert Dubois, co-fondateur, actif de septembre 1743 à 1746.
- Beaufils
Bibliographie
- F. Boisgibault: Une terrine et son plateau, de Pont-aux-Choux dans L'Estampille - Objet d'Art no 442 de janvier 2009 fiche 442B et Adjugé céramiquep. 80-81.
- Encyclopédie Larousse
- Collectif: Les porcelainiers du XVIIIe siècle préface de Serge Gauthier, Paris Hachette 1964,In--4 °, 336pages.
- Manon Hosotte-Reynaud: Bibliothèque de l'école des Chartes 1965 voln°123
- Marie-Antoinette Hosotte-Reynaud: La Manufacture de Pont-aux-Choux , extrait de Paris et Ile-de-France, Mémoires tome:16-17, (1965-1966) édition de 1967,in--8 °, 312p.32planches hors texte, 16 dépliants et 34 figures.
- Christian Maire: Histoire de" la faïence fine française, (1743-1843). Edt de la Reinette 2008, 520pages.
- Dorothée Guillemé-Brulon: La faïence fine française (1750-1867) Edt Massin
- Frédérick Litchfield: Pottery and Porcelain: a guide to collectors Edt Elibron Classics 2001. 377p.
- William Chaffers: The and book of marks and monograms on pottery and porcelain of the ... Edt Read Books 2008. 380p.(ISBN 978-1-4437-3462-2).
- Régine de Plinval de Guillebon: Faïence et porcelaine de Paris, XVIIIe - XIXe siècles , Edt Faton-Dijon 1995.
- Maddy Aries: La faïence fine, des origines à nos jours , dans Dossier de l'Art no 14 du 1/9/1993.p. 54-61.
- Luc Vincent Thierry: L'Almanach du voyageur à Paris . La Manufacture de Pont-aux-Choux. 1787.
- Chantal Soudée Lacombe et Christian De la Hubaudière: Edmé Serrurier, entrepreneur de la Manufacture Royale des Terres d'Angleterre, établie à Paris. d&ans la revue Sèvres des Amis du musée national de céramique de Sèvres. no 12, année 2003.
- I. d'Ormesson: Argus des faïences et porcelaines de France , Balland 1977, in--8 °, 314p. Cartes et tableaux des principalesmanufactures.
- R. Peyre: La céramique française, des origines au XXe siècle, faïences, porcelaines, biscuits, grès, marques, et monogrammes, fondation des ateliers...Edt Flamarion 1910, in--8 °, 310pages.
- Alain Thillay: Le faubourg Saint-Antoine et ses faux ouvriers , Edt Champ Vallon, 2002,400p.(ISBN 978-2-87673-338-1)
- Collectif: La faïence fine de Pont-aux-Choux , dans : L'Objet d'Art no 292 du1/6/1995, p:52-61.
Notes, références
Liens internes
Catégories :- Décès en 1788
- Date de naissance inconnue (XVIIIe siècle)
- Entrepreneur français
- Faïencier
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