7,5 mm GP1890

La munition GP 1890 (pour Gewehr Patronen 1890) a été développée par le major Eduard-Alexandre Rubin (1846-1920) pour le fusil Fusil Schmidt-Rubin (Fusil suisse à répétition Modèle 1889) du colonel Rudolf Schmidt (1832-1898).
Abrégée GP90, il ne faut pas la confondre avec la cartouche pour fusil 1990 ou 5,6 mm suisse, également abrégée GP90.

Histoire

Schmidt-Rubin M1889

• 1881

Le major Eduard Rubin, directeur de la Fabrique fédérale de munitions à Thoune expérimente un projectile de 9 mm à manteau de cuivre qui devait éviter le plombage du canon.

• 1883

Il teste des projectiles de 8 et 7,5 mm à charge de poudre noire comprimée.

Dans le même temps, le professeur Hebler Privat-docent à l’École polytechnique fédérale de Zurich qui suit une voie parallèle, habille ses balles d'une chemise en tôle d'acier à la place du revêtement de cuivre.

Cette chemise coûte moins cher et assure au projectile une meilleure pénétration avec une déformation limitée à l'impact.

La poudre noire produit 57 % de résidus et le fulmicoton inventé par le professeur Schonbein de Bâle en 1846 manque de stabilité. Sa combustion irrégulière et la détérioration des canons empêchent son utilisation dans les armes à feu portatives.

• 1884

L'ingénieur Paul Vieille réussit à «dompter» le fulmicoton et crée la poudre sans fumée (coton-poudre gélatinisé après dissolution dans un mélange d'alcool et d'éther).

Développement

En 1887 la "poudre-composition 88" (P.C.88) à base de fulmicoton est mise au point par le chef du contrôle des munitions à Thoune M. Schenker et le chimiste M. Amsler fils. Fabriquée à la poudrière de Worblaufen, elle est utilisée pour le Vetterli (qui abandonne la poudre noire) sous le nom de P.C. 89 d'où sortiront en 1890 12 millions de cartouches.

Il existe trois variantes de la GP 1890;

• la GP 90 et la GP 90/03.

Les deux premières (7,5 x 53,5) sont montées d'une balle de 13,7 grammes (211 gr.) calpinées et graissées avec de la vaseline^[1]
Trop corrosif, la teneur en fulminate de mercure de l'amorce de la GP 90 (48.68%) est revue à la baisse pour la GP 90/03 (40%).

• La GP 90/23 comprend un étui plus long de 1 mm (7,5 x 54,5 mm), un projectile de 12,3 gammes (190 gr.) entièrement chemisé cupronickel et une charge de 33,7 gr. de poudre PC 88..

Développée pour les armes ne pouvant pas supporter la puissance de la 7,5 mm GP11 et apparus entre le Fusil Schmidt-Rubin et les armes du système de 1911.

Les GP 90, 90/03, 90/23 se décline en 9 variantes différentes, tous modèles confondues^[2].

Caractéristiques techniques de la cartouche GP 90 (1890)

GP 90 et GP90/23

GP 90 et GP90/23

• Calibre : 7,5 × 53,5 mm
• Longueur de la cartouche : 77,5 mm.
• Vitesse à 25 mètres : 600 m/s
• Poids de la balle : 13,7 g. (211 gr.) avec à l’arrière une cavité conique de 3 mm.
• Longueur de la balle : 28,7 mm.
• Diamètre le plus fort : 8,15 mm.
• Composition de la balle : balle cuirassée cylindro-hémisphérique en plomb (99%) antimoine (1%) avec une calotte en acier sur 11 mm.
• Poids de la cartouche : 27,5 g.
• Composition de l'étui : laiton
• Poids de la poudre : 2 g. (27 à 31 gr.)
• Matière propulsive : PC88 fulmicoton essentiellement composée de nitrocellulose (semi-smokeless)
• Amorçage : de type Berdan et au fulminate de mercure non corrosif. 0,04 g. de charge^[3].
• Longueur de l'étui : 53,5 mm.
• Pression maximum à l'intérieur du canon : 2600 bar.

Bibliographie

• Clement Bosson. Armes individuelles du soldat suisse hier et aujourd'hui (1980)
• Die Repetiergewehre der Schweiz (1991)

Notes et références

Liens externes

• (de) Patronensammler - Vereinigung e. V.

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