Paul Vieille

Paul Vieille

Plaque commémorative, 9, rue de l'Arsenal à Paris

Paul Marie Eugène Vieille, né le 2 septembre 1855 à Paris y est mort le 14 janvier 1934. Sorti de l'École polytechnique à 21 ans, il entre au Service des études du Corps des poudres. Passionné par la physique, la chimie, la thermodynamique et la balistique, ses préférences vont à la mécanique. C'est pour ses travaux dans ce domaine que l'Académie des sciences lui décerne en 1887 le prix Montyon et en 1889 le prestigieux prix Leconte. Ingénieur et savant français il est l'inventeur en 1884 de la poudre sans fumée ou « Poudre B » a base de nitrocellulose. Cette invention révolutionne les armements mondiaux autant pour les armes portatives que pour l'artillerie. Elle donne en effet une supériorité majeure sur l'ancienne poudre noire, en réduisant des deux tiers la charge de poudre nécessaire au chargement des cartouches d'infanterie ou des munitions d'artillerie. Par surcroit l'encrassement des armes est devenu pratiquement négligeable. Enfin, les tirs d'artillerie en particulier, ne générant plus de fumée, il n'est plus possible de repérer facilement la zone d'où ils proviennent et de déclencher des tirs de contre batterie, ce qui donne aux armées françaises un avantage certain. Le fusil Lebel modèle 1886 fut le premier armement portatif au monde à bénéficier de l'invention de Paul Vieille. La chimie de la poudre sans fumée fut aussi très rapidement adoptée par les autres grandes puissances militaires de l'époque.

Biographie

Ancien élève de l'École polytechnique (promotion 1873-1875), puis répétiteur, professeur de physique et examinateur à l'École polytechnique de 1882 à 1913, il met fin à ces fonctions par déontologie, au moment où son fils Henri intègre l'École. Il est nommé en 1904 ingénieur général des poudres et directeur du Laboratoire central des poudres et salpêtres à Paris.

Il est élu membre de l'Académie des sciences en 1904. Il a été élevé à la dignité de grand croix de la Légion d'honneur.

Famille

En 1880, il épouse Fanny Auvray. Ils ont cinq enfants, dont Henri Marie Maxime Vieille (1892-1978), élève de l'École polytechnique (promotion 1912) qui entre dans le Génie maritime et termine sa carrière comme ingénieur général, commandeur de la Légion d'honneur, Croix de Guerre (1914-1918), et Hélène Vieille, membre de la Résistance, déportée à Ravensbrück et morte à Dachau. Ses seuls descendants directs vivants portant son nom sont son petit-fils, Jean Vieille (Charlottesville), marié à la romancière Catherine Hermary-Vieille, et leur fils Maxime Vieille (Washington) ainsi que leur fille adoptive Yasmine.

Bibliographie

• « Paul Vieille inventeur de la poudre moderne » in Juliette Faure, L'Arsenal de Paris: histoire et chroniques, Paris : L'Harmattan, 2002 (ISBN 9782747516167)

• Portail de la chimie

É