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Johan Banér
Johan Banér, ou encore Jean Gustavson Baner, vulgairement appelé Banier, (23 juin 1596 - 10 mai 1641) fut un commandant en chef suédois pendant la guerre de Trente Ans.
Il était né au château de Djursholm. Enrôlé dans l'armée suédoise, il se distingua pendant les guerres menées en Russie et en Pologne et avait déjà atteint un rang hiérarchique élevé lorsque Gustave-Adolphe débarqua en terre allemande en 1630. L'un des principaux subordonnés directs du roi, il participa à toute la campagne dans le nord de l'Allemagne ainsi qu'à la première bataille de Breitenfeld en 1631 ou il commandait l'aile droite de la cavalerie suédoise. Il était présent lors de la prise d'Augsbourg et de Munich et rendit de signalés services à la bataille de Rain am Lech et à Donauwörth.
Au cours de l'attaque ratée du campement de Wallenstein à Alte Veste, Banér fut blessé ; peu de temps après, alors que Gustave-Adolphe avançait vers Lützen, il fut envoyé vers l'ouest ou il affronta le général impérial Aldringer. Deux ans plus tard, nommé maréchal, il pénétra dans la Bohême à la tête de 1-000 hommes et, en liaison avec les forces saxones, se dirigea vers Prague. Mais l'écrasement des troupes de Bernard de Saxe-Weimar à la bataille de Nördlingen en 1634, par les armées impériale et espagnole, l'empêcha de poursuivre une campagne victorieuse.
À la suite de ces événements, la signature de la Paix de Prague plaça l'armée suédoise dans une position difficile dont elle put sortir grâce aux victoires remportées par les forces réunies de Banér, Carl Gustaf Wrangel et Lennart Torstenson, à Kyritz puis à Wittstock (4 octobre 1636) : la Suède put restaurer son influence politique et militaire en Allemagne centrale. Cependant, même réunies, les trois armées étaient en nette infériorité numérique par rapport à l'adversaire qu'elles venaient de défaire. Après avoir évacué dans de grandes difficultés les positions retranchées qu'elles occupaient à Torgau, elles durent se retirer au-delà de l'Oder, dans la Poméranie suédoise.
Toutefois, en 1639 il sillonna à nouveau l'Allemagne septentrionale, vainquit les saxons à la bataille de Chemnitz et envahit la Bohême. Il passa ses quartiers d'hiver en 1640-1641 à l'ouest de l'Allemagne. Son dernier succès consista en un audacieux coup-de-main sur le Danube. Levant le camp au milieu de l'hiver - ce qui était exceptionnel à cette époque - il rejoignit les troupes françaises de Guébriant et surprit la défense de Ratisbonne où était réunie la Diète d'Empire. Seule une débâcle soudaine des glaces sur le fleuve empêcha la prise de la ville. Très dépité, Banér dut faire retraite vers Halberstadt. C'est là, le 10 mai 1641, qu'il mourut non sans avoir désigné Lennart Torstenson comme son successeur. Il fut très regretté de ses soldats qui emmenèrent sa dépouille vers la camp de Wolfenbüttel. Banér avait été considéré comme le meilleur des généraux de Gustave-Adolphe et même l'empereur lui avait fait des offres alléchantes pour l'engager à son service - ce qu'il refusa. Son fils fut élevé à la dignité de comte.
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