- Équivalent simple
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Équivalent
Pour les articles homonymes, voir équivalence.La notion d'équivalence permet de dire précisément et « mathématiquement » quand deux fonctions ou deux suites ont le même comportement au voisinage d'un point ou de l'infini.
Une fois cet outil connu, se pose le problème du calcul des équivalents qui est d'une grande aide pour le calcul des développements asymptotiques, dont un cas particulier est le calcul des développements limités.
Pour bien s'en sortir dans ce travail, il faut bien savoir quelles opérations sur les équivalents sont permises et quelles autres sont interdites.
Sommaire
L'équivalence pour les suites
Définition
Soient un et vn deux suites à valeurs dans un même espace vectoriel normé E ou, si l'on veut, pour être moins général, dans un corps ( ou ), c'est d'ailleurs ce cas, le moins général, qui est le plus courant et le plus utile.
On dit que un et vn sont équivalentes si et seulement si, un − vn est négligeable devant vn, ou, ce qui revient au même, vn − un négligeable devant un.
Une définition équivalente peut être : il existe une suite à valeurs dans , qui tende vers zéro et vérifie .
On note alors .
Cas particulier plus simple
Dans le cas particulier où la suite un ne s'annule pas à partir d'un certain rang, les suites un et vn sont équivalentes si, et seulement si,
Autre formulation
On peut formuler les choses autrement : deux suites un et vn sont équivalentes si, et seulement si, on a un = vn + o(vn) (en utilisant la notation petit "o").
Propriétés
- La relation "être équivalent à" est une relation d'équivalence.
- Si un converge vers , alors, elle est équivalente à la suite constante égale à l.
Opérations sur les équivalents
Article détaillé : Opérations sur les équivalents.En général, les opérations de multiplication par une autre suite ou un scalaire, d'inversion, de division sont compatibles avec la relation "être équivalent à". Cependant, l'addition et la composition par des fonctions posent des problèmes.
Exemples
- Un équivalent de la somme partielle Hn d'ordre n de la série harmonique est Hn˜ln(n).
- Un équivalent célèbre est la formule de Stirling : .
- Soit π la suite dont le n-ième terme est égal au nombre de nombres premiers inférieurs ou égaux à n. Le théorème des nombres premiers, qui est un résultat difficile, affirme que .
L'équivalence pour les fonctions
Définition élémentaire
Soient I une partie de , a un point de l'adhérence de I, f et g des applications de I vers , g non nulle au voisinage de a.
On dit que f est équivalent à g au voisinage de a si et seulement si
On écrit alors qui se lit « f est équivalent à g ». S'il y a une ambiguïté sur le point a qu'on considère, on utilise la notation plus précise :
Définition plus savante
Soit X un espace topologique, soit A une sous-partie de X. Soit un élément de X adhérent à A. Cet espace est l'espace de départ des fonctions qu'on va étudier. En quelque sorte, c'est l'espace des paramètres.
Soit ou , muni de sa valeur absolue usuelle. Soit E un -espace vectoriel normé, appelé à être l'espace des valeurs de nos fonctions.
Soient f et g deux fonctions de A dans E.
On dit que f et g sont équivalentes en a et on note si et seulement si, il existe un voisinage V de a dans et une fonction définie sur V tels que :
Remarques
- Si on veut être encore plus complet, on peut se placer dans le cadre des corps valués ou des espaces vectoriels topologiques au-dessus d'un corps valué.
- La définition précédente est plus naturelle et s'exprime mieux dans le cadre des espaces de germes de fonctions.
Propriétés
- La relation est une relation d'équivalence.
- , où représente l'ensemble des voisinages de a.
En particulier, f et g ont même signe localement autour de a.
- Si et que , alors : deux fonctions équivalentes en a y ont la même limite.
Opérations sur les équivalents
Article détaillé : Opérations sur les équivalents.Voir aussi
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