- Énergie marine
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L’énergie marine ou énergie des mers est l’énergie renouvelable extraite du milieu marin.
Les mers et océans représentent 71 % de la surface du globe. Ils pourraient en théorie fournir 30 000 GTep à partir du seul rayonnement solaire sur leur surface, 40 GTep par la force du vent en mer, dont une partie se transforme en houle et vagues, et 2 GTep par la force des courants de marées dus à l'attraction lunaire. Il faut rajouter à cela l'énergie des différences de température selon la profondeur et celle des gradients de salinité dans les estuaires. A titre de comparaison, pour 2050, les besoins de l'humanité sont estimés à 16,5 GTep.
Pendant longtemps les énergies des mers ont été les oubliées des budgets de R&D : en France, elles représentaient 0,1 % sur les 8 % du budget consacrés aux EnR (période 1987 – 2001)[1].
Sommaire
Typologies
Les énergies marines incluent :
- l'énergie marémotrice, due aux mouvements de flux et de reflux des marées
- l'énergie hydrolienne, due aux courants marins
- l'énergie houlomotrice, due aux vagues
- l'énergie thermique des mers, due aux gradients de température entre les eaux de surface et les eaux profondes
- l'énergie osmotique, due au mélange des eaux douces et salées dans les estuaires
- l'énergie éolienne, due aux vents côtiers
- l'énergie de la biomasse marine
Ne sont pas intégrés dans cette nomenclature :
- l'énergie solaire captée au-dessus de la mer (bien que par sa réverbération)
- les hydrocarbures extraits sous les fonds marins, car ne constituant pas une source d'énergie renouvelable
Dans le monde
De nombreuses expériences ou projets sont en cours, dont certains comme celui de au Japon (projet de centrale offhsore de 13 milliards de yens, soit 121 M€, qui devrait être achevé en 2012) visent à tester plusieurs formes d'énergie marine (énergie marémotrice, holomotrice et exploitant le différentiel de température entre surface et profondeur)[2].
En France
En 2008, en France, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie a proposé un outil d’aide à la décision pour les aider les préfets à juger les demandes d'autorisation d’implantation des projets utilisant les énergies marines (incluant l'éolien offshore).
Des cartes, détaillées ont été faite à partir de données telles que la ressource en énergie, mais aussi la présence d’écueils, d’amers, de balisages ; de contraintes réglementaires liées par exemple aux zones protégées ; des usages (baignade, pêche, plaisance, transport) ; de la bathymétrie, des câbles électriques de raccordement au littoral.
Chaque site dispose, pour divers types d'énergie d'indices de faisabilité et de potentiel, compris entre 0 et 1. Des cartes de synthèse sont publiées sur CD-Rom à destination des préfets (qui sont libres de les diffuser).
Notes et références
- Enerpress n° 10147, "Le Japon va construire une centrale à énergie marine "30 aout 2010, p 4
Voir aussi
Articles connexes
- Agence Internationale pour les Énergies Renouvelables
- Filière verte
- Courantologie
- Météorologie
- Aire marine protégée
- ZNIEFF marine
- Natura 2000 en mer
- Récif artificiel
- Littoral
- GIZC
Liens externes
- Les énergies de la mer, blog publié par l'agence 3B Conseils, membre du Cluster maritime français.
- Le Projet des énergies marines de Saint-Jouin-Bruneval sur le port d'Antifer
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