- Bamougoum
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Kongso-Bamougoum Administration Pays Cameroun Région Ouest Département Mifi Géographie Coordonnées Altitude 1,400 m m Superficie 9 300 ha = 93 km2 Démographie Population 42.535 [1] hab. Localisation - Bamougoum est une Chefferie Bamiléké de premier dégré située dans la Province de l'Ouest.
- C'est aussi l'un des 3 arrondissements du département de la Mifi. (décret 92/206 du 05/10/1992)
- Kongso-Bamougoum est la Commune Rurale (décret 93/31123 du 25 novembre 1993). Maire (RDPC) Fongang Joseph Confience
Sommaire
Origine
À l'origine, quatre frères se sont partagés le terrain de quatre groupements de l'ancien département de la Mifi et de la Menoua : Baméka, Bansoa, Bamendjou et Bamougoum.
Ils étaient d'une famille faisant partie de la dernière des 5 vagues d'immigration des populations Bamilékés chassées par les Bamouns eux-mêmes poussés par les Tikars vers le XVIIe siècle (et en provenance des plateaux d'Adamaoua).
- À noter que ces 3 ethnies (Bamilékés, Bamouns et Tikars) forment le Groupe ethnique des semi-bantous.
Face à l'insuffisance des terres cultivables et de terrains de chasse dans leur région d'origine, les quatre frères quittèrent leurs parents et vinrent s'installer sur l'emplacement actuel de Baméka où ils vécurent ensemble pendant quelques années avant de se séparer à cause des conflits qui les opposaient régulièrement.- Le premier alla s'installer au Sud-Ouest et fonda le village Bamendjou.
- Le second resta sur place et fonda le village Baméka.
- Le troisième alla fonder au Nord le village Bamougoum.
- Le quatrième se retira au Nord-Ouest pour fonder le village Bansoa.
Linguistique
Ils parlent le "Nguemba" ou "Ngemba" ce qui veut dire "je dis que eh ..."
- Le "Ngemba" est une langue Bamiléké issue du Ghomálá' et parlée dans 5 villages : Bameka, Bamendjou, Bamougoun, Bansoa et Bafounda.
Les appellations des villages mentionnés viennent des noms que les parents de ces enfants leur donnèrent du fait de certains traits caractéristiques de leurs comportements, ou de leur statut dans la famille.- C'est ainsi que le premier né, qui était un enfant naturel, ne devrait pas être bien accepté par son père adoptif, chef de famille. Chaque fois qu'il commettait une bêtise, le père s'exclamait : "JÔ MU'NDJWO WA LET LA'LA" ce qui veut dire "voici un petit malheur qui me colle à la peau". Ses frères prirent donc l'habitude de l'appeler "MU'NDJWO", "petit malheur". De là vint le nom du village qu'il fonda plus tard et qui est aujourd'hui appelé Bamendjou.
- Le second (premier né du couple) aimait beaucoup pouponner son petit frère. Ce faisant il le serait tellement fort contre lui que leur maman s'exclama un jour : "MANA'H NKATCHE MÈ TA CHIA", c’est-à-dire "cet enfant étreint trop le bébé". Dès lors ses frères l'appelèrent "MU NKATCHE" (diminutif de MU-NKA), ce qui donna le nom "MU-NKA" au village qu'il fonda plus tard aujourd'hui appelé Baméka.
- Le troisième était gentil et serviable, qualités qui lui valaient d'avoir toujours un peu plus que les autres et d'être par conséquent rassasié. Un jour sa maman s'en émut et dit : "MANA'H NKWONG NGOUGOUM NE TSIT TA TCHIA" ce qui veut dire : "cet enfant aime faire le malin pour être rassasié". On l'appela dès lors "MU-NGOUGOUM", "petit malin" d'où vint le nom MU-NGOUM du village qu'il fonda plus tard aujourd'hui appelé Bamougoun.
- Le quatrième très querelleur, était souvent source de confits et de tension entre ses frères .Un jour ses parents l'appelèrent et lui intimèrent cet ordre : " TCHO YI SATCHE PEUMEMA POH", ne sème plus la discorde entre tes frères. De "NE SATCHE" = désunir viendra le nom "SSA" qu'on donna à cet enfant qui fonda plus tard le village le village "NSAAH" aujourd'hui appelé Bansoa.
Alliances
Comme dans chaque famille les enfants se regroupent très souvent par affinités naturelles. " MU-NDJWO " était très lié à " MU-NKATCHE " tandis que " MU-NGOUGOUM " s'entendait bien avec " SSA ". Ce regroupement deux à deux des quatre frères se perpétra en se consolidant même après leur séparation. Ceci explique sans doute pourquoi, tout au long de l'histoire, certaines pratiques de la succession à la tête de ces quatre groupements sont restées bien établies, et même érigées en loi. C'est ainsi que le "Chef Bamendjou" arrête le "Chef Baméka" et vice versa : le "Chef Bamougoum" arrête le "Chef Bansoa" et vice versa.
Chefs historiques Bamougoum
À l'origine, cette part de terrain appelé Bamougoum était inhabitée. Le village semble donc s'être formé à partir du premier chef, mais par la suite d'autres personnes sont venues habiter le terrain et se sont sans doute assimilées aux Bamougoum avec le temps.
- Le nom du tout premier chef est inconnu des habitants ; on l'appelle le chef chasseur.
- Viennent ensuite les chefs KEINTCHEKOUET et TSSINZIU, mais on est pas sûr de leur généalogie ni s'ils se suivent.
- Viennent ensuite, de père en fils : GAKAM puis FONGANG puis KANKEU puis TATSINKOU.
- À la mort de TATSINKOU, après 4 ans de règne, c'est son frère, le chef NAOUSSI, qui le remplaça.
- Le fils de NAOUSSI fut le chef Joseph KANKEU qui exerça le commandement à partir des années 1957.
- depuis 1981, son fils, sa Majesté FOTSO KANKEU Jacques est le "Chef Bamougoum".
Les quartiers
Tchouotsit est un quartier de Bamougoum. Il serait constitué de plusieurs autres quartiers donc quelques un sont: Toket, Tchipou, Tchouo Nzotagne. C'est à Toket que se trouve le Lycée Technique Industriel et Commercial de Bafoussam. Kenaquartier de Bamougoum situé sur l'axe routier Bafoussam-Baméda (sur lequel est décédé dans un accident Sa Majesté JOSEPH KANKEU ). Vous y trouverez un Lycée bilingue dit de Kena. Par VAN D.S.T
Sources et liens
Catégories :- Province de l'Ouest
- Chefferie traditionnelle du Cameroun
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