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Église Sainte-Anne de Gassicourt
L’église Sainte-Anne de Gassicourt, de style roman, se situe dans la commune de Mantes-la-Jolie, à environ deux kilomètres de la Collégiale Notre-Dame, dans le département des Yvelines (78).
Sommaire
Histoire
L'église Sainte-Anne de Gassicourt, des Xe et XIe siècles, se situait à sa construction, dans les bois et couvrait un domaine important. Les moines de Gassicourt possédaient des terres qui s'étalaient sur les rives de la Seine entre la Roche-Guyon et Aubergenville. L'église se situe aujourd'hui dans la commune de Mantes-la-Jolie. À l'origine église abbatiale, l'abbaye Sainte-Anne ne rassemblait qu'une dizaine de moines. Après de multiples déstructions, (elle fut reconstruite au XIIe siècle) il ne subsiste actuellement de l'abbaye qu'une sacristie. Peu avant 1074, les terres sont cédées à l'abbaye de Cluny par Simon, Comte de Mantes, du Vexin, et du Valois. En 1074, Raoul de Mauvoisin, seigneur du Mantois, fait don de l'église elle-même à l'abbaye de Cluny, qui édifie alors le prieuré Saint-Sulpice. Puis, le domaine passe sous l'autorité de l'abbaye de Cîteaux. Les terres de Gassicourt rèsteront de fait très largement posséssionés par les comtes de Mantes et leurs vassaux, essentielement les Mauvoisin, mais également par les rois de France Philippe Ier et Louis VI. En 1738, l'ensemble du domaine est acheté par François-Olivier de Senozan, marquis de Rosny, qui contraint au départ des moines l'année suivante. Les bâtiments claustraux sont détruits.
Enfin réstaurée entre 1856 et 1874, l'église est classée monument historique en 1862. Elle fut malheureusement endommagée par les bombardement de la seconde guerre mondiale en 1944, puis de nouveau réstaurée peu après.
Architecture extérieure
De taille modeste, d'une grande qualité architecturale et décorative, elle est construite dans un mélange de style roman-bourguignon et normand.
L'influence normande est perséptible dans le portail occidental en bois de l'église datant de 1125, très réstauré cependant, mais dont le décor s'apparente au registre normand. Il possède un tympan en demi-cercle étoilé, entouré de têtes anthropomorphes. Les fenêtres romanes dans les parties hautes du transept sud sont également de style normand. Le clocher rectangulaire, au toit triangulaire, datant du premier quart du XIIème siècle, est décoré de têtes et de bustes. Eclairé par trois baies en plein cintre à double rouleaux, il se compose d'une altèrenance de clavaux blancs et sombres. Il est quant à lui de style bourguignon. De nombreux pinacles décorent les toits.
C'est entre 1240 et 1250 qu'est élevé le chevet gothique, remplaçant le précédent.
Architecture intérieure
La nef, au plafond en bois, est délimitée par deux rangés de quatre piliers romans. Leurs huit châpitaux ainsi que les impostes des piles du transept (du XIIème siècle), possède une indéniable influence normande (structure, motifs décoratifs comme des pointes de diamants, des entrelacs etc...). Les voûtes du déambulatoire sont elles aussi de style roman.
Les vitraux du XIVe siècle font la célébrité du lieu. À noter, le vitrail en rosace au dessus du portail, en oculus, représentant une roue de la bonne fortune, de facture parisienne, achevée vers 1130. On peut aussi ajouter les splendides vitraux du transept (dont un cycle dédié aux rois mages, à la passion du Christ, ou encore aux martyrs Saint-Laurent, Saint-Etienne, et Saint-Vincent) ainsi que du chœur réalisés entre 1260 et 1270 (représentant des Saints de plain-pied, à droite: saint Hugo, saint Éloi, saint Paul et saint Patrick, et à gauche saint Sulpice, saint Nicolas, saint Jean l'évangéliste, et saint Jean Baptiste.
Autres curiosités
- monument funéraire et gisant d'un prélat, vers 1140, avec sa mitre, sa crosse, et son anneau. (hauteur: 27 cm, longueur: 174 cm, largeur: 76 cm).
- Baptistère en pierre massive, avec un couvercle doré représentant des vignes.
- Dans le chœur, 32 stalles de la fin du XVe siècle en bois sculptées de scènes de la vie quotidienne, de la miséricorde et d'animaux. Souvent des scènes raillant la vie monastique, des métiers, des jeux, ainsi que des travaux agricoles, comme la culture de la vigne qui fut longtemps la principale ressource de l'abbaye.
- Au plafond du transept, on peut encore apercevoir des fresques peintes du XIVe siècle, du jugement dernier.
- Une statue d'une vierge à l'enfant datant des années 1200 en bois sculpté.
- Un groupe sculpté du XVIe siècle venu d'un retable, représentant une descente de croix.
- La stèle funéraire de Thomas de Brienne, prieur de Gassicourt, mort en 1278, en pierre.
- Vierge à l'enfant en pierre du XIVème siècle.
- Saint-Michel en pierre du XIVème siècle.
- Deux bustes d'évêques, modernes.
Voir aussi
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