- École hypermoderne
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L'école hypermoderne, aussi nommée école néoromantique, est un courant de pensée qui a considérablement modifié la théorie et la pratique du jeu d'échecs au début du XXe siècle. Ce courant est considéré comme un prolongement de l'école classique.
Là où les classiques considéraient « l'occupation du centre » comme une nécessité, les hypermodernes prônaient « un contrôle » à distance de ce dernier.
Sommaire
Les origines du nom
C'est le prolifique Xavier Tartacover qui fut à l'origine de ce terme. En effet, Xavier Tartacover a publié en 1924 le livre Die Hypermoderne Schachpartie (la partie d'échecs hypermoderne, en allemand) et c'est sous le terme d'« hypermoderne » qu'il qualifiait le style de jeu des joueurs tel que Alexandre Alekhine, Efim Bogoljubov et Gyula Breyer.
Le jeu hypermoderne
Il se caractérise comme il a été dit plus haut par un contrôle à distance du centre, celui-ci passe entre autres par la mise en fianchetto des fous, par une attaque du centre adverse par les pions de flancs...
Il s'appuie sur des principes nouveaux, énoncés par Aaron Nimzowitsch dans Mon système (deux tomes en français) : la surprotection, la prophylaxie, le louvoiement...
Le but profond des coups hypermodernes étant parfois effacé par leur aspect curieux, et leur école ayant été créée en réaction au classicisme de Siegbert Tarrasch, lui-même construit en réaction à l'école romantique, on comprend pourquoi les hypermodernes furent considérés comme néoromantiques.
Les ouvertures
L'apport des hypermodernes a révolutionné la théorie des ouvertures : de nombreuses ouvertures peuvent être considérées comme hypermodernes. Il s'agit pour l'essentiel de toutes les ouvertures qui se refusent à occuper prématurément le centre mais préfèrent le contrôler par des pions ou des pièces, quitte à pousser l'adversaire à occuper le centre par des pions pour mieux les attaquer par la suite. En voici une liste non exhaustive pour les deux camps.
Pour les blancs
- le début Réti
- la partie anglaise
- le début Larsen
Pour les noirs
- la défense Alekhine
- la défense est-indienne
- la défense ouest-indienne
- la défense nimzo-indienne
- la défense Grünfeld
- la défense Moderne
Les penseurs de ce courant
Les deux plus grands penseurs de ce courant sont Richard Réti et Aaron Nimzowitsch qui dans leurs ouvrages respectifs ont décrit et vulgarisé la pensée hypermoderne.
Bibliographie
- Die Hypermoderne Schachpartie de Xavier Tartacover
- Les idées modernes aux échecs de Richard Réti (ISBN 2-228-89080-4)
- Mon système (tome 1 et 2) de Aaron Nimzowitsch
Liens externes
- « À la découverte des échecs hypermodernes avec MI Gerard Welling » un long article de Dany Sénéchaud sur Mieux jouer aux échecs
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