- Ysik Koul
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Yssyk Koul
Issyk-Koul Administration Pays Kirghizistan Géographie Latitude
LongitudeType Lac salin de montagne Superficie 6 236 km² Longueur 182 km Largeur 60 km Altitude 1 606 m Profondeur
· Maximale
· Moyenne
668 m
147 mVolume 173,8 km³ Géolocalisation sur la carte : Kirghizstan modifier L'Issyk-Koul (en russe : Иссык-Куль) ou Yssykköl (en kirghiz : Ысыккөл), noms qui signifient « lac chaud », est un lac du Kirghizistan et l'un des plus grands lacs d'Asie centrale.
Sommaire
Géographie
L'Issyk-Koul est long de 200 km d'est en ouest et mesurant 60 km dans sa plus grande largeur. Il couvre une superficie de 6 332 km2, ce qui en fait le deuxième plus grand lac de montagne du monde après le lac Titicaca mais certains disent que c'est une mer intérieure. Atteignant une profondeur maximale de 702 m, le lac est situé à une altitude de 1 620 m, au creux d'une dépression d'origine glaciaire, entre les crêtes du Terskey Ala Tau et du Kungey Ala Tau, deux branches du massif des Tian Shan, aux frontières du Kirghizstan, du Kazakhstan et de la Chine.
Ce lac endoréique légèrement salé, qui ne gèle pas en hiver malgré l'altitude, reçoit plus de 80 ruisseaux et petites rivières et contient plusieurs ressources importantes, dont la morue et l'eau potable.
Bénéficiant d'un climat tempéré, la région de l'Issyk-Koul est un des greniers du pays : sur le littoral sud, on trouve de nombreux champs de blé, d'orge ou de maïs.
A son extrémité orientale, se dressent les plus hautes montagnes du Kirghizstan : le pic Pobedy (pic de la Victoire) et le pic Khan Tengri, ainsi que l'un des plus longs glaciers du monde, l'Inylchec, qui dépasse les 50 km.
Les principales villes bâties sur les rives de l'Issyk-Koul sont Karakol à l'est, centre administratif de la région qui possède une petite université, Cholpon-Ata au nord et le petit centre industriel de Balyktchy à l'ouest.
Populations
Site de peuplement très ancien, Issyk Koul a accueilli des monastères chrétiens dans l'antiquité. Au moyen-âge, son village fortifié de Barskoon (rive sud du lac), probable étape sur l'une des branches de la Route de la soie, voit naître le savant et géographe Mahmoud Al-Kashgari, dont les ouvrages géographiques seront célèbres dans tout le monde musulman.
Beaucoup d'historiens pensent que le lac est le point d'origine de la terrible peste noire qui a sévi en Europe et en Asie au début du XIVe siècle. Le statut de lieu de passage pour les voyageurs a en effet permis à la peste de se propager à travers les deux continents par l'intermédiaire des commerçants médiévaux infestés sans le savoir par l'intermédiaire de puces. Un monastère du XIVe siècle fut découvert sur le littoral nord-est du lac grâce à une ancienne carte utilisée par les Vénitiens au Moyen-âge.
Dans la seconde moitié du Moyen-âge, la cuvette est un lieu de pastoralisme semi-nomade des tribus kirghizes. A l'époque contemporaine, il s'agit principalement des Bugu, Sary Bagysh et Sayak.
A partir du milieu du XIXe siècle, la région fait l'objet d'expéditions de sociétés géographiques russes, notamment sous la direction de l'explorateur et officier de l'armée russe Prejvalskii. Des colonies de paysans russe sont implantées massivement. En 1916, les Kirghizes de la région se soulèvent contre le colonisateur et font l'objet d'une violente répression. Mais à la suite de la Révolution russe, les bolchéviques reprennent le contrôle de ces territoires au début des années 1920.
Les rives du lac sont actuellement peuplées par des populations de diverses origines ethniques : Kirghizes, Dounganes, Russes, Kazakhs et Ouïghours.
Tourisme
A partir des années 1950, les infrastructures hôtelières se développent et le lac devient un lieu de villégiature réputé en Union soviétique. Il accueille notamment les cosmonautes soviétiques en convalescence après leur retour de mission, des équipes sportives effectuant des stages en altitude, ainsi que les cadres dirigeants des administrations.
Durant la période soviétique, le lac devint un célèbre centre de vacances avec une multitude de sanatoriums, de résidences de vacances et de sites de villégiature le long de son littoral nord autour de la ville de Cholpon-Ata. En crise dès la fin de l'ère soviétique, le tourisme y renaît petit à petit depuis quelques années. Le lac et la région autour étaient, à l'époque soviétique, fermés aux étrangers. Aujourd'hui, l'Issyk Koul propose des stations balnéaires très appréciées des Kazakhs, des Kirghizes et des Russes. La rive sud, notablement moins équipée que la rive nord, offre des paysages sauvages et pittoresques d'une grande beauté, ainsi qu'un accès facile à pied ou à cheval vers les pâturages d'été et les hauts plateaux situés au-delà de 4 000 m. Enfin, la ville de Karakol est une base logistique pour les expéditions d'alpinistes vers le massif du Khan-Tengri situé à 150 km au sud-est.
La cité de Karakol (anciennement Przhevalsk d'après l'explorateur Russe Nikolaï Przhevalsky qui y est mort) est le siège administratif de la province d'Issyk-Kul. La ville est située près de l'extrémité est du lac. Le vieux cœur de la ville contient une impressionnante mosquée en bois ainsi qu'une église orthodoxe également en bois qui a servi comme étable durant la période soviétique.
Zone de test de la marine soviétique
Une zone fut employée comme zone militaire de l'armée soviétique pour tester des torpilles.[1]
Lien externe
Références
- ↑ Kommersant-Vlast, « Vys Rossiya Armia », 2005
- Portail de l’eau
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