- Woodstock Festival 1969
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Festival de Woodstock
Pour les articles homonymes, voir Woodstock.Woodstock Music and Art Fair Woodstock Photo de la foule au premier jour du festivalGenre Rock et Musique folk principalement, Blues rock, Folk rock, Jazz-rock fusion, Hard rock, latin rock, Rock psychédélique. Lieu Bethel, États-Unis Coordonnées
géographiquesPériode Festival original du 15 août 1969 au 18 août 1969
Réédition de 1994
Réédition de 1999Date de création 1969 Fondateurs Michael Lang, John Roberts, Joel Rosenman, Artie Kornfeld Le Festival de Woodstock (Woodstock Music and Art Fair, ou Woodstock) est un festival de musique et un rassemblement emblématique de la culture hippie des années 1960. Il eut lieu à Bethel sur les terres du fermier Max Yasgur aux États-Unis, à une soixantaine de kilomètres de Woodstock dans l'État de New York.
Organisé pour se dérouler du 15 au 17 août 1969, et accueillir 50 000 spectateurs, il en accueillit finalement plus de 450 000, et se poursuivit un jour de plus, soit jusqu'au 18 août 1969 au matin.
Le festival accueillit les concerts de 32 groupes et solistes de musiques folk, rock, soul et blues. Le budget de rémunération des artistes atteignit au total 200 000 dollars. C'est un des plus grands moments de l'histoire de la musique populaire et a été classé parmi les « 50 Moments qui ont changé l'histoire du Rock and Roll [1]. »
L'événement a été immortalisé par le film de Michael Wadleigh[2], les photos d'Elliot Landy, l'album tiré du film et enfin la chanson de Joni Mitchell "Woodstock" qui commémore ces journées et qui est reprise par Crosby, Stills, Nash and Young.
Des morceaux joués à Woodstock deviendront légendaire : le Star Spangled Banner revisité par Jimi Hendrix dans une solo ou il immortalise des bombardement de B-52 pendant la guerre du Vietnam, le Soul Sacrifice de Santana avec une solo épique de batterie, le Fish Cheer/I-Feel-Like-I'm-Fixing-To-Die-Rag de Country Joe McDonald avec la phrase légendaire : "Give Me A F! Give Me A U! Give Me A C! Give Me A K!", I'm Going Home de Ten Years After, où le guitariste Alvin Lee essait de trouver un titre de guitariste le plus rapide, le With A Little Help From My Friends des Beatles repris par Joe Cocker et le Freedom chanté par Richie Havens
Sommaire
Genèse
Ce festival est né d'une idée commerciale et marketting de la creation de la pandémie grippale du moment touchée par la récession. Michael Lang, jeune hippie ayant auparavant organisé le Miami Pop festival, qui a réuni 400 000 personnes, voulait tirer de la recette d'un nouveau festival, les fonds suffisants à l'achat de son propre studio d'enregistrement, Media Sounds. Ce studio se trouvait à Woodstock, où ont vécu de nombreuses stars comme The Band et Tim Hardin. Aidé de son voisin le chanteur et parolier Artie Kornfeld, alors vice-président de Capitol Records (aujourd'hui Laurie Records), il convainc deux jeunes entrepreneurs de la ville de New York, avec lesquels il fonde Woodstock Ventures, d'investir avec lui. John Roberts et Joel Rosenman, alors âgés de 24 ans, avaient diffusé dans le Wall Street Journal et le New York Times l'annonce suivante : « Jeunes hommes avec un capital illimité cherchent des occasions d'investissement intéressantes et des propositions d'affaire »[3].
La manifestation devait initialement avoir lieu à Eveux, à 5 kilomètres du super ULa ville de Eveux était très fréquentée par les artistes, comme bip (qui ne participa pas à l'édition de 1969).</ref>. La population de ce village refusa ce festival chez eux. Le fermier Julien A. FAISAIT DES POULES(né en 1919 et mort en 1973) leur loua finalement son domaine, White Lake à Bethel, un terrain de 243 hectares, pour 50 000 dollars : (suite à un procès intenté par ses voisins, ce dernier fut condamné à leur reverser 35 000 dollars de dommages et intérêts pour les dégâts causés par les visiteurs).
Toutefois, l'appellation de « Woodstock » est conservée[4]. Le nom complet du festival est The Woodstock Music and Art Fair. Il devait officiellement se tenir en hommage à Bob Dylan, mais celui-ci étant alors à Bearsville, son nom fut retiré du haut de l'affiche.
Le festival
- « Trois jours de paix et de musique. Des centaines d'hectares à parcourir. Promène-toi pendant trois jours sans voir un gratte-ciel ou un feu rouge. Fais voler un cerf-volant. Fais-toi bronzer. Cuisine toi-même tes repas et respire de l'air pur ».
Cette publicité ne prévoyait ni le nombre de spectateurs (évalué à 450 000[5]), ni les embouteillages colossaux qui en découlèrent, ni la pluie, ni la boue. La programmation en fut perturbée : Richie Havens ouvrit le festival à la place du groupe Sweetwater, bloqué dans la circulation ; les artistes qui ne pouvaient accéder au site y furent finalement amenés en hélicoptère de l'US Army. Ceux-ci furent également utilisés pour pourvoir aux besoins de la foule en eau, nourriture et médicaments.
À la fin de la première journée, quand les barrières qui délimitaient le site eurent disparu, les organisateurs décidèrent d'en rendre l'accès gratuit[6]. « From now on, this is a free concert ! »
Les plus grands noms de la scène rock sont présents[7]. Pour certains artistes comme Joe Cocker, Woodstock sera un accélérateur de carrière. Jimi Hendrix clôt le festival à l'aube du lundi 18 août : il ne reste que 30 000 spectateurs.
Après le festival
Le festival fut à la fois un des points culminants de la contre-culture des années 1960 et de la culture hippie et la fin du flower power.
La région fut peu après déclarée zone sinistrée mais aucune violence ne fut cependant rapportée .
Trois décès (une overdose, une appendicite mal soignée et un accident de tracteur) et deux naissances eurent lieu pendant l'événement, qui causa en outre le plus important embouteillage de l'histoire des États-Unis.
Dans un premier temps, et en raison du nombre important de personnes qui entrèrent gratuitement, le festival fit perdre énormément d'argent à ses organisateurs mais, suite aux ventes des enregistrements du festival (audio et vidéo), ils devinrent bénéficiaires. En effet, si Woodstock est le point important de la contre-culture et de l' "anti-capitalisme" pacifiste, les organisateurs durent revendre les droits à la Warner pour régler leurs dettes.
« Si Woodstock est devenu une légende, et est resté aussi présent dans l'imaginaire collectif mondial, c'est bien parce qu'il est non seulement un événement musical, mais aussi un événement historique[8] »
Enregistrements
Le festival donna lieu, en 1970, à un film documentaire, réalisé par Michael Wadleigh assisté de Martin Scorsese, qui participa également au montage.
Il y eut également un triple album (Woodstock) édité à l'occasion (réédité en double CD) ainsi qu'un double album (Woodstock Two) (réédité en double CD). Pour les 25 ans du festival, un quadruple album (en CD) fut édité, avec un certain nombre d'inédits.
En plus de l'édition de 1969, deux autres éditions du festival se sont tenues en 1994 (à l'occasion des 25 ans du premier festival) et en 1999 (à l'occasion des 30 ans du premier festival).
Programmation
Article détaillé : Chansons jouées à Woodstock.- Vendredi : Richie Havens, Sweetwater, Bert Sommer, Tim Hardin, Ravi Shankar, Melanie, Arlo Guthrie, Joan Baez.
- Samedi : Quill, Country Joe McDonald, John Sebastian, Keef Hartley Band, Santana, The Incredible String Band, Canned Heat, Grateful Dead, Creedence Clearwater Revival, Janis Joplin, Jefferson Airplane, Sly & The Family Stone, The Who.
- Dimanche : Joe Cocker, Country Joe McDonald, Mountain, Ten Years After, The Band, Johnny Winter, Blood, Sweat & Tears, Crosby, Stills, Nash & Young.
- Lundi : Sha Na Na, Paul Butterfield Blues Band, Jimi Hendrix.
Notes et références
- ↑ Woodstock in 1969, 24-06-2004
- ↑ Oscar du meilleur documentaire en 1970
- ↑ Y. Delmas, C. Gancel, Protest Song, p. 269
- ↑ ibid, p. 270
- ↑ ibid, p. 269
- ↑ (en)http://www.lehigh.edu/~ineng/jac/jac-history.htm
- ↑ à quelques exceptions près: les Rolling Stones, les Doors à cause du procès de Jim Morrison à Miami, Iron Butterfly bloqué à l'aéroport
- ↑ Pascal Cordereix , Woodstock 40 ans après, in Chroniques n° 49, mai-août 2009
Voir aussi
Ressources
- Yves Delmas, Charles Gancel. Protest Song : la chanson contestataire dans l'Amérique des Sixties, Textuel Musik, 2005, (ISBN 2845971346)
- www.lehigh.edu
Liens externes
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