- Wonderful Radio London
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Radio London
Pour la radio de résistance française pendant la Deuxième Guerre Mondiale, voir Radio Londres.Wonderful Radio London, plus connue sous le nom de Radio London, mais également surnommée Big L.[1], était une radio pirate offshore en service de décembre 1964 au 14 août 1967 et émettant à destination du Royaume-Uni depuis un navire ancré dans l'estuaire de la Tamise, à trois miles et demi de Frinton-on-Sea, dans l'Essex (soit à la limite des eaux territoriales d'Angleterre[2]). Ses locaux étaient situés dans le quartier londonien de West End. La station mit fin à ses émissions, comme toutes les autres radios pirates britanniques à l'exception de Radio Caroline, la veille de la date de mise en application du Marine Broadcasting Offences Act[3]. Grâce à ses programmes populaires de musique rock, elle joua un rôle important dans le renouvellement du paysage radiophonique et musical de l'époque, et incita les autorités à s'ouvrir davantage aux attentes de la jeunesse, par exemple en lançant la nouvelle station BBC Radio 1, laquelle embaucha d'ailleurs à ses débuts plusieurs anciens animateurs de Radio London comme Tony Blackburn et John Peel[3].
Sommaire
Histoire
Le concepteur de Radio London est l'homme d'affaire et activiste américain Don Pierson[4], soutenu par un lobby financier mené par Philip Birch[1].
Les premiers tests d'émission de programmes débutent le 5 décembre, avant de devenir réguliers le 22[1].
Avant tout une radio musicale, ses programmes, diffusés en anglais, se composent essentiellement de rock et de hits du Top 40 britannique, avec un équipe d'animateurs jeunes et dynamiques, le tout mené avec un grand professionalisme[3]. Sa principale concurrente sur ce terrain est Radio Caroline, qu'elle dépasse toutefois rapidement en termes de popularité auprès de la jeunesse du pays[1].
Ses programmes se démarquent par une grande audace et jouent un important rôle dans la diffusion des nouvelles formes de musique rock. Par exemple, l'animateur Kenny Everett fut le premier à passer régulièrement à l'antenne des disques de Queen, alors que le groupe était encore inconnu[5].
La radio obtient un retentissement important dans les médias britanniques lorsque, le 19 avril 1965, l'équipage à bord de la station sauve un pilote de la Royal Air Force dont l'avion s'était écrasé à proximité[2].
Les causes de la fermeture de la station se trouvent probablement dans un contexte rendu bien plus incertain par l'entrée en vigueur du Marine Broadcasting Offences Act. Celui-ci durcit considérablement la législation sur les radios pirates, criminalisant quiconque aiderait à leur diffusion, augmentant par là-même la difficulté à trouver des annonceurs, indispensables à la survie de la station[6].
Radio London cessa ses émissions le 14 août 1967 à 15h, le Marine Broadcasting Offences Act devant entrer en vigueur à minuit, laissant le terrain libre à Radio Caroline, qui fut la seule à braver l'interdit[6]. Sa fermeture entraina de nombreuses réactions de sympathie de la part de vedettes du rock, dont certaines lui devaient beaucoup, notamment les Beatles ou les Animals[6]. En forme d'hommage également, The Who inclut de nombreux jingles de Radio London dans son album The Who Sell Out sorti à la fin de l'année[6].
Bateau et matériel d'émission
Le bateau émetteur de Radio London était le Galaxy, un navire conçu en 1945 en Floride et tout d'abord baptisé « Manoula »[1]. Il fut modifié à Porto Rico, Miami puis enfin à lisbonne pour recevoir l'équipement de télétransmission[1]. Son point d'ancrage était tout proche de celui du Mi Amigo, bateau de Radio Caroline[2]. Sa puissance d'émission était tout d'abord de 17kW, mais elle fut portée à 75kW un an et demi plus tard devant le grand succès remporté par la station[1].
La rivalité entre les deux stations devint encore plus visible lorsque Radio Caroline modifia sa fréquence d'émission pour 259m, très proche de celle de Radio London (266 m)[2].
Après la fermeture de la station, le Galaxy fut emmené à Hambourg, pour participer à un projet de mise en place de la première radio pirate offshore allemande, mais qui ne fut pas finalement mené à terme en raison de la ratification par le pays du Marine Broadcasting Offences Act[5]. Il devint toutefois quelques années plus tard le navire de Radio North Sea International, après avoir été rebaptisé « Mebo »[5].
Notes et références
Annexes
Bibliographie
- Lesueur, Daniel, Pirates des Ondes - Histoire des radios pirates au XXe siècle. , L'Harmattan, 2002 (ISBN 2747519899).
Lien externe
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