- Bagne de saint-laurent-du-maroni
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Bagne de Saint-Laurent-du-Maroni
Le bagne de Saint-Laurent-du-Maroni (ou Saint-Laurent-sur-Maroni) était un établissement pénitentiaire en Guyane française, qui n'existe plus aujourd'hui. Ce bagne était la centrale du bagne de la Guyane française. Une partie du site est aujourd'hui restaurée.
Sommaire
Histoire
- Le 22 novembre 1850, Louis Napoléon proclamait : « 6 000 condamnés dans nos bagnes grèvent les budgets d'une charge énorme, se dépravant de plus en plus, et menaçant incessamment la société. Il me semble possible de rendre la peine des travaux forcés plus efficace, plus moralisatrice, moins dispendieuse, et plus humaine en l'utilisant au progrès de la colonisation française ».
- Le 31 mars 1852, le premier convoi de condamnés partait de Brest à destination des îles du Salut.
- Le 21 février 1858, le bagne de Saint-Laurent-sur-Maroni était inauguré sur le fleuve Maroni.
Tous les condamnés venant de la France débarquaient d'abord à Saint-Laurent et étaient ensuite divisés entre les différents camps et pénitenciers de la Guyane. - Le 16 mars 1880, on créa également la ville de Saint-Laurent-du-Maroni, qui était une commune pénitentiaire, dont les habitants étaient presque tous des gardiens ou des bagnards libérés.
- En 1912, l'hôpital de Saint-Laurent était construit.
- Le bagne de Saint-Laurent-sur-Maroni ne ferma qu'en 1946, année où le bagne tout entier cessa définitivement d'exister. Sa fermeture avait été décidée par le décret-loi de Daladier, en 1938.
Vie au bagne
Le bagne de Saint-Laurent-sur-Maroni n'était qu'un dépôt temporaire. Ici, tous les condamnés débarquaient pour être ensuite envoyés dans les autres camps et pénitenciers.
Seulement un petit nombre de bagnards restait à Saint-Laurent. Ceux-là étaient presque tous employés dans l'administration et étaient des hommes considérés peu dangereux. On estimait qu'ils ne tenteraient pas de s'enfuir.Quand un bateau (La Loire, Le Martinière) arrivait de Métropole (Saint-Martin-de-Ré), on séparait d'abord les « chevaux de retour » (forçats échappés) et les récidivistes du reste, pour les envoyer aux Îles du Salut, d'où toute fuite était considérée comme impossible (certains hommes réussirent tout de même à s'échapper des Îles du Salut, par exemple le douteux Henri Charrière, dit Papillon).
Le reste des forçats restait quelque temps à Saint-Laurent, où on les divisait entre les camps.
Ceux que l'on pensait tentés par l'évasion étaient envoyés aux Îles.
Les hommes moins dangereux, qui n'étaient condamnés que pour de petits délits, pouvaient avoir la chance d'être employés dans l'administration.
On divisa aussi les nationalités. Il y avait des camps réservés pour les condamnés de l'Indochine (par exemple le Camp Saut du Tigre), les arabes devenaient souvent des "porte-clefs".Comme il y avait un hôpital à Saint-Laurent, beaucoup de condamnés qui attendaient d'être transférés aux Îles feignaient une maladie pour y être envoyés. Comme beaucoup de bagnards travaillaient comme dans l'hôpital, ce n'était pas trop difficile. À l'hôpital, ceux-ci disposaient de plus de temps pour élaborer un plan d'évasion (tactique décrite aussi par Charrière).
Ceux qui avaient la chance de rester à Saint-Laurent étaient généralement traités beaucoup mieux que les condamnés des autres camps. Leur travail était simple, ils pouvaient aller et venir presque librement dans l'enceinte du bagne et ils avaient droit à une meilleure nourriture.
Voir aussi
Bibliographie
- Albert Londres, Au bagne, Editions Le serpent à plumes.
- Marion F. Godfroy, Bagnards, éditions du Chêne, Paris, septembre 2002, 216 pages.
- Marion F. Godfroy, Vie de relations dans une commune pénitentiaire de la IIIeme République, Actes du colloque de Saint-Laurent-du-Maroni, 1999.
- Les Bannis de la Terre de Cayenne [1]
- "C'était Le Bagne" - entretien du journal L'express
- Papillon - Henri Charrière
- La guillotine sèche : Histoire du bagne de Cayenne / Jean-Claude Michelot. – Paris : Fayard, 1981 – 361p. ISBN 2213011052 ISBN 978-2213011059
Catégorie : Bagne de la Guyane française
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