- William Reymonds
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Laurent Ozon (écologiste)
Pour les articles homonymes, voir Ozon.Laurent Ozon, né le 7 août 1967 à Paris (France), est un intellectuel et homme politique écologiste et localiste français. Il utilise les pseudonymes de William Reymonds[réf. nécessaire] et Frédéric Corbin.
Sommaire
Parcours
Directeur de la revue écologiste Le Recours aux forêts (entre 1994-2000[1]), il est le théoricien en France d'une écologie dite « profonde », en rupture avec les environnementalistes et le mouvement contre-culturel français dominant chez les Verts, dont il fut membre (dans les Yvelines) durant 4 ans. Il est actuellement le président de l'Association française des amis de Gandhi (AFAG) à Pau.
Il propose une stratégie de contournement de l'« humanisme anthropocentrique » par le haut (biotisme) et par le bas (ethnisme) qui a donné lieu à une polémique virulente avec l'ex-candidat des « Verts » à la présidentielle, Alain Lipietz, dans les colonnes de la revue écologiste et altermondialiste Silence en 1999.[2]
Laurent Ozon entretient simultanément des relations avec les milieux régionalistes militants, des auteurs de gauche de la mouvance alter-mondialiste du Mauss (Alain Caillé et Serge Latouche qui signent des articles originaux dans sa revue Le Recours aux forêts), la branche « anti-libérale et communautarienne » de la Nouvelle Droite française [3], le parti écologiste indépendant allemand (UOD), avec Antoine Waechter, le président du MEI (Mouvement écologiste indépendant), ainsi qu'avec le penseur écologiste Edward Goldsmith, fondateur de la revue The Ecologist. Il est probablement à l'origine de la reprise en main du MEI par Antoine Waechter en 1999, contre une opposition interne dirigée par Geneviève Andueza [4]. Il compte de nombreuses relations dans la mouvance naturaliste en France. Il est aussi à l'origine de diverses opérations d'agit-prop médiatisées ( Interruption de l'arrivée du Marathon de Paris 2001 pour protester contre le système d'écoute ECHELON, entartage, avec Eric Pettetin, du porte-parole national des Verts Denis Baupin durant les manifestations écologiques dans la vallée du Somport, Affaire Coca-Cola de juin 2002, le manifeste des écologistes contre le "tourisme vert", etc.
Il a organisé, à la demande d'Edward Goldsmith, la mise en place de la version française de la revue The Ecologist (L'écologiste) et a réussit à installer à la tête de cette revue, une équipe rédactionnelle proche de ses idées : Thierry Jaccaud, Bertrand Sicard et sa compagne Corinne Smith. L'écologiste est probablement la mieux diffusée des revue d'écologie radicale.
Crise du Kosovo
Laurent Ozon est, par ailleurs, l'initiateur et l'organisateur (avec le rédacteur en chef de la révue Éléments, Charles Champetier), et d'anciens membres de l'équipe de Charlie-Hebdo) du collectif européen Non à la Guerre (CNG) et de son journal La Grosse Bertha (fondé par une partie de l'équipe actuelle de Charlie Hebdo), principale organisation d'opposition aux bombardements de l'OTAN contre la Yougoslavie en 1999, lors de la crise du Kosovo. Cette organisation mobilisera des dizaines de milliers de personnes dans cinq pays et a publié une liste de trois cents personnalités de toutes sensibilités, signataires d'un texte réclamant l'arrêt des bombardements sur la Yougoslavie (le chanteur Renaud, l'Abbé Pierre, Alexandre Soljenitsyne, Kostas Mavrakis, Max Gallo, Solange Fernex, Alain de Benoist, Paul-Marie Couteaux, le Général Gallois, etc.). Elle sera, le 16 novembre 1999, à l'origine d'une manifestation conjointe avec le parti communiste sur la place de la République de Paris, laquelle réunira plusieurs dizaines de milliers de personnes. En tant qu'animateur du CNG, Laurent Ozon est reçu officiellement à Belgrade en 1999 et déposera, à l'issue d'une conférence de presse, une gerbe au monument dédié aux morts des deux dernières guerres mondiales et à l'amitié franco-serbe dans le centre de Belgrade.
Laurent Ozon est par ailleurs l'initiateur de nombreuses initiatives publiques en faveur des droits politiques des Palestiniens et des Tibétains.
Politique
Fondateur du mouvement politique et identitaire Maison Commune, il est en France l'un des promoteurs des théories biorégionalistes, auxquelles il tente de donner une assise scientifique (théorie des « aires minima » de Josias Braun-Blanquet). Ses références assumées sont : Arne Naess, Robert Hainard, Marcel Kienne de Mongeot, Karl Polanyi, François Terrasson, Philippe Forget, Jean-François Gautier, Henry Corbin, Arnold Gehlen, Alain de Benoist et Julien Freund . Ce militant écologiste a publié un inventaire méthodique sur les incompatibilités entre la pensée écologiste et le libéralisme économique dans le recueil Aux sources de l'erreur libérale. Favorable à des unités d'organisation à dimension humaine bien que pragmatique (« Chaque forme d'organisation peut avoir son utilité en fonction des périodes historiques et des défis auxquels sont confrontés les peuples : donc pas de fétichisme organisationnel ! »)[5], il se positionne comme conservateur de gauche.
Laurent Ozon a publié des articles dans les périodiques Silence, le Recours aux forêts, Diorama Letterario, TeKoS, The Ecologist, etc. et anime régulièrement des conférences sur ses sujets de prédilection (histoire de l'écologie, anthropologie philosophique, histoire des idées, etc.)
Références
Publications
- « Ecologie et libéralisme : deux visions du monde inconciliables », in Benjamin Guillemaind et Arnaud Guyot-Jeannin (dir.), Aux sources de l'erreur libérale. Pour sortir de l'étatisme et du libéralisme, L'Âge d'Homme, coll. « Vu Autrement », 1999, pp. 94-106.
Liens externes
- Blog de Laurent Ozon
- Références sur le MEI et A. Waechter
- Références sur l'écologie profonde
- Références sur L. Ozon et E. Goldsmith
- Site internet du mouvement localiste fondé par Laurent Ozon
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