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Web 3.0
Le Web 3.0 désigne le futur du Web comme évolution du Web 2.0.
Cette expression est un développement sur le terme Web 2.0 désignant l'ensemble des transformations majeures dont le Web a fait l'objet depuis son lancement.
Elle est utilisée en futurologie à court terme pour désigner ce qui constitue l'étape à venir du développement du World Wide Web.
Sommaire
Problèmes posés par le terme
Comme « Web 2.0 », « Web 3.0 » est un néologisme anglais et un buzzword[1]. Dans le cas du Web 2.0, l'emploi du terme fait débat entre ceux qui pensent qu'il s'agit d'un terme marketing sans réel changement et ceux qui pensent qu'il y a eu une réelle évolution.
Dans le cas du Web 3.0, le problème est un peu différent : l'expression désigne le web à venir. S'il s'agit du web sémantique, il y a consensus pour le considérer comme méritant bien un nouveau numéro, sauf pour ceux qui refusent cette terminologie car cela reviendrait à admettre l'existence du Web 2.0. Mais le Web 3.0 n'est défini que comme « le web à venir », et il n'y a donc aucune certitude sur ce qu'il sera réellement, et le terme pourrait donc d'ici là être utilisé pour désigner un progrès beaucoup moins important que celui attendu.
En 2007, un journaliste demanda à Eric Schmidt, président de Google, de parler des Web 2.0 et 3.0. Il répondit que le Web 2.0 était surtout un terme marketing, et qu'il pensait que le journaliste venait d'inventer le web 3.0. Néanmoins il réinterpréta la question en remplaçant « Web 3.0 » par « futur du Web » et y répondit[2].
Aspect technique
La définition précise d'une application Web 3.0 est encore très très débattue. Cependant, il est généralement admis qu'une solution Web 3.0 doit montrer certaines caractéristiques :
- on ne se réfère plus uniquement à un site Web ((X)HTML). Ce peut être aussi une solution Web SaaS (application: (X)HTML + base de données relationnelles (SQLServer, Oracle, MySQL… ) ou XML (la base de données open source Exist-db, Oracle g11,...)) ;
- mobilité, elle doit être indépendante de tout type de support (taille d'écran, sortie imprimante, etc.) ;
- universalité, elle doit être indépendante de tout système d'exploitation, et de tout matériel (fabriquant, marque, logiciel, ou de plugin) ;
- accessibilité, strictement en conformité avec le W3C, ce qui permet de rendre d'autres logiciels accessibles a l'aide de Microformat et ouverts aux bases de données diverses.
Opinion des personnalités de l'informatique
Ce terme est apparu la première fois en début 2006 dans un article du blog de Jeffrey Zeldman. Plus tard, en mai, Tim Berners Lee en parlait :
« Les gens se demandent encore ce qu'est le web 3.0. Je pense que lorsque tu as la conjonction de graphismes vectoriels du web 2.0, et l'accès par un Web sémantique à une grande quantité de données, tu as accès à une source de données incroyable. »[3]
Axes de développement du web
Des discussions sont ouvertes aussi bien sur la définition possible du terme Web 3.0 ou même son utilité que sur les technologies comprises dans ce concept.
Le principal axe de développement du web semble être le web sémantique. De fait, certains considèrent même les expressions « web 3.0 » et « web sémantiques » comme synonymes[4]. Mais les recherches sur le web sémantiques remontent en fait à plus loin que l'évolution du web vers le web 2.0 (qui elle n'est pas le résultat de recherches mais un ensemble d'innovations isolées prenant leur sens à posteriori).
Une autre piste est le développement de la 3d. Pour plus de clarté, ceux qui s'en réclament parlent de Web3d. Le Web3D Consortium soutient les recherches en ce sens.
D'un point de vue purement technologique, l'utilisation du SVG offre de nombreuses perspectives. Mais les technologies de ce type ne s'imposent pas toujours. Ainsi avant même le développement du Web 2.0, les acteurs du marché pensaient que l'avenir du web résidait dans le XML, SVG (supporté en 2009 par de nombreux navigateurs à l'exception notable d'Internet Explorer)... Or, de fait, actuellement, c'est le PHP et le ASP (ASP.NET) qui se sont imposés pour la programmation de pages web plus complexes que le HTML et le Flash (propriétaire) pour les images à nombreuses fonctions. La place prépondérante que devrait prendre le web sémantique dans les années à venir ainsi que la nécessaire amélioration de la structure des applications Web devrait néanmoins renforcer l'intérêt du XML.
Une autre question d'évolution est celle de l'utilisation du web en-dehors d'un navigateur, comme les widget de bureau. Cela passe par la transformation du web depuis des documents entièrement écrits vers une base de données exploitable par toute application cliente.
Enfin, les supports physiques évoluent : en 2008, multi-plate-forme ne signifie plus fonctionner sur tout ordinateur personnel, sur tous les OS du public, mais aussi sur les smartphones. Les premières applications en lignes, à ce titre, ne répondent pas aux critères car à force de superposer les couches logicielles, ont des performances qui les rend inutilisables si on n'a pas le meilleur matériel[5].
Encore au-delà
Malgré cela, en se projetant plus loin encore, Joel de Rosnay pense que le web sera utilisable en permanence. Autrement dit pour lui le Web 4.0 sera le web symbiotique, en lien avec l'intelligence ambiante (dit aussi informatique ubiquitaire).
D'une manière plus proche de ce qui est en développement en 2008, Nova Spivack voit le Web 4.0 comme l'imposition du WebOS.
Les concepts en progression pour le futur d'internet
- La convergence des systèmes d'information géographique, des réseaux sociaux et de la gestion de projets
- Les formulaires XForms
- L'intelligence artificielle
- L'architecture cognitive
- L'application composite
- La représentation des connaissances
- L'OpenID
- L'Internet des objets
Enjeux économiques
L'émergence d'internet avait soutenu l'économie. La nouvelle économie avait permis des gains importants, même si les espérances excessives ont conduit à former la bulle internet, ce qui a aggravé la crise suivante.
Lors de l'arrivée du web 2.0 (en tout cas, de l'ascension de services vendus sous cette étiquette), de nouvelles entreprises ont connu des croissances remarquables, par exemple Facebook. On a craint une « bulle 2.0 », c'est-à-dire que les espérances soient à nouveau excessives[6] .
Globalement vu les gains très importants apportés par les deux premières générations du web, il semble évident qu'il y a des gains importants à faire pour qui sera le premier à se placer sur le web 3.0. En conséquence, la Commission européenne multiplie les opérations de soutien visant à ce que les entreprises européennes soient les premières à tirer profit du web 3.0[7],[8].
Homonymie
Le Web3 est le nom d'une conférence technologique organisée par Loïc Le Meur. Contrairement à ce que son nom semble indiquer, il s'agit d'une conférence sur le Web 2.0.[9]
Articles connexes
Notes et références
- ↑ mot à la mode, en particulier dans le domaine des technologies, plus ou moins vide de sens
- ↑ Eric Schmidt Defines Web 3.0
- ↑ [1] « People keep asking what Web 3.0 is. I think maybe when you've got an overlay of scalable vector graphics - everything rippling and folding and looking misty - on Web 2.0 and access to a semantic Web integrated across a huge space of data, you'll have access to an unbelievable data resource. »
- ↑ [2] « Radar Networks is pioneering the mainstream adoption of the Semantic Web, or what is sometimes called “Web 3.0.” »
- ↑ 01 Informatique n°1963 du 25/09/2008, p. 16
- ↑ La banque Close Brothers prédit l'explosion de la bulle 2.0
- ↑ Web 3.0 : l'Europe en tête ?
- ↑ Bruxelles ouvre une consultation sur le Web 3.0
- ↑ Le Web 2.0, le business et la politique
Liens externes
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