- Bad trip
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Le bad trip (de l'anglais, littéralement : « mauvais voyage », « mauvais délire ») est une mauvaise expérience liée à la prise de drogues. Il correspond à une intoxication aiguë. Il peut survenir dès le début de la « montée » — lorsque les effets de la drogue commencent à se manifester — ou plusieurs heures après avoir pris la drogue ; il peut s'installer et accompagner la totalité de la durée des effets ou évoluer vers un « mauvais voyage ».
Sommaire
Causes
Il n'existe pas de cause clairement identifiée au bad trip même s'il est nettement influencé par l'état psychologique, le contexte, la quantité ou la qualité du produit. Timothy Leary tend à dire que ces mauvaises expériences ne sont pas si fréquentes qu'il n'y paraît via les témoignages et qu'elles sont principalement générées par des causes extérieures dues à un environnement inadéquat, comme par exemple une crise d'hypoglycémie si l'usager oublie de s'alimenter.
Symptômes
Il peut se caractériser par une forte montée d'angoisse, par des crises de phobie, une paranoïa, une crise de panique ou une psychose.
Dans la panique générée par son état, l'usager peut devenir violent envers lui-même ou envers autrui[1].Il peut se manifester par des hallucinations visuelles et/ou auditives, un défaut de perception de la réalité, un jugement altéré. Au niveau du comportement, par une désorganisation comportementale et une agitation psychomotrice. Au niveau physique par des nausées, vomissements, des tremblements, des sueurs, une augmentation soudaine du rythme cardiaque, une pâleur.
Dans la plupart des cas, les symptômes s'estompent avec les effets du produit. Dans certains cas rares, l'expérience se révèle suffisamment traumatisante pour engendrer des troubles durables regroupés sous le nom de « syndrome post-hallucinatoire persistant » : angoisses, phobies, état confusionnel, dépression ou bouffées délirantes aiguës.
En général, le traitement médical d'un bad trip consiste en l'administration de sédatif.
Extension de l'acception du terme
L'usage du terme bad trip tend à se généraliser dans le langage familier pour désigner un « mauvais délire ». Certaines expressions telles que bad tripper ou bien « badder » apparaissent pour désigner quelqu'un dans un « mauvais délire » ou pour désigner le fait d'y entrer. A ne pas confondre avec le "white", qui est un moment du bad trip : une fraction de seconde pendant laquelle la personne a un "blanc", une absence.
Note
- Marie-José Auderset, Jean-Blaise Held, Jean-François Bloch-Lainé, Héroïne, cocaïne... voyage interdit, De La Martinière, coll. « Hydrogène », 2004 (ISBN 2-7324-2712-8)
Voir aussi
Catégories :- Consommation de psychotrope
- Culture populaire
- Trouble induit par une substance
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